L’association BTH (Bouchures, Traditions et Héritage) de Chaillac, avec le soutien du collectif « Brandes et Bocages » (collectif regroupant de nombreuses associations de l’Indre, de la Vienne et de la Haute-Vienne), a organisé une réunion d’information à la salle des fêtes de cette commune vendredi dernier sur le projet d’implantation d’aérogénérateurs industriels.
Cette réunion avait pour but d’apporter à toutes les personnes sensibilisées par ce sujet d’apporter des précisions sur le fonctionnement de ces machines et les conséquences engendrées par leur installation (destruction du paysage, nuisances sonores et sur la santé en générale, nuisances sur l’avifaune, l’aspect financier, etc.).
C’est devant plus d’une centaine de personnes (mais à priori sans représentant officiel de la municipalité) que Dominique Tissier, président de BTH a, en introduction, délivré le message suivant « Chaillac a le privilège d’être situé dans un environnement d’une exceptionnelle qualité ».
» En effet, poursuit-il, le territoire de bocage de Chaillac avec ses bouchures, ses sentiers, ses bois, ses rivières est, avec le lac de la Rochegaudon et les sites classés (notamment le Château de Brosse et le moulin de Seillant) un atout incontestable pour le développement de la commune et un patrimoine dont nous sommes dépositaires et qu’il nous appartient de transmettre intact aux générations futures. Le projet d’implantation d’aérogénérateurs industriels géants (il est à priori question de 7 machines de 150 m ?) dans cette commune a été découvert, par hasard, fin 2013, aucune information n’ayant été diffusée par la Mairie.
De plus un encerclement désastreux menace toute la région, puisque ce sont plus de 190 éoliennes qui sont prévues sur le territoire des communes environnantes ».
L’association a dénoncé avec l’appui de plusieurs intervenants de qualité : pour Jacques de Pastre ; le manque de vent dans cette région (vent moyen entre 3.5 et 5.5 m/s alors qu’il faut 12 m/s pour une efficacité optimale de ces machines). Le socle qui représente 550 m3 de béton (soit 1265 tonnes) et qui restera abandonné dans le sol compte tenu du coût de destruction. La nécessité de construire des chemins d’accès pour recevoir des porte-chars jusqu’aux aires de montage (4.5 m de largeur), accès qui subsisteront, sans utilité pour la commune, à la charge de qui ? Puisque leur statut (privatif ou communal) n’est pas défini ? L’impact sur le paysage ?
Robert Lefavre, a parlé nuisances sonores, sons et infrasons avec à l’appui l’étude de A Bélime, une étude Australienne du 15 janvier 2015.
Le Docteur Jean Louis Marteaux, a énuméré pour sa part les nuisances sur la santé en général (trouble du sommeil, maux de tête, acouphènes, etc.) et souligné « le manque cruel de recul et d’études sur ce sujet ». Il a invoqué également le principe de précaution.
Carl Dunning Gribble, a donné son avis sur les dégâts sur l’avifaune en particulier pendant les flux migratoires des grues cendrées (notre territoire étant une zone très fréquentée) et sur les chiroptères, espèces protégées, dont notre commune possède des colonies d’espèces rares.
Max Baillargeat, enfant du pays, a détaillé l’aspect économique et financier soulignant « la contradiction entre le développement de la commune (commerce, artisanat, tourisme, etc.), la destruction irréversible de notre paysage et l’implantation de ces machines qui ne rapporteront en définitive que l’équivalant de 2.5% du budget communal (base 2013) et le scandale financier entourant l’éolien en général.
Un débat a suivi cette présentation pendant lequel le public a pu poser des questions et exprimer ses craintes. En conclusion l’association a recueilli de nombreuses signatures et adhésions.
Lors de la réunion de Chaillac sur le projet éolien qui a fait salle comble.