Le poids économique des galeries commerciales
Plus de 2.000 emplois sont recensés dans huit des plus grandes galeries de l’agglomération tourangelle. Avec une attractivité sans cesse renouvelée.
On pensait que l’agglomération en avait fini avec la création de ses galeries marchandes. Et bien non ! Demain, Chambray-lès-Tours créera l’événement. La Compagnie de Phalsbourg se voit en effet confier l’aménagement de 37.000 m2 de surfaces commerciales au lieu-dit « La Petite Madeleine », là où Ikéa devait initialement s’installer avant d’émigrer à Tours voici moins de 10 ans. Le pépiniériste Truffaut en sera la locomotive sur 7.900 m2, dont 4.100 en extérieur. Quinze boutiques et un restaurant compléteront le tableau. L’arrivée d’un Leclerc, au sud de Joué-lès-Tours, devrait également parachever la carte géographique de ces pôles de grande distribution où les enseignes se doublent le plus souvent de points de vente de proximité.
Chambray 2, Saint-Cyr La Pyramide et la Petite Arche (Auchan), Les Atlantes (Carrefour), La Riche Soleil (Casino), L’Heure Tranquille, les galeries Nationale et du Grand Passage se sont, avec le temps, définitivement installés aux quatre points cardinaux de l’agglo, avec ou sans enseignes. Ces galeries, qui pèsent plus de 2.000 emplois (1) – soit moitié moins que les commerces situés dans le secteur sauvegardé de Tours Centre – se partagent une clientèle essentiellement tourangelle. Ainsi aux Atlantes (Saint-Pierre-des-Corps), des études faites par le propriétaire Eurocommercial indiquent une zone de chalandise de 400.000 habitants résidant à 30 minutes de son épicentre. Son exemple est intéressant. Il révèle par exemple son profil clientèle (féminin, familial), son chiffre d’affaires (90 millions d’euros) ou sa fréquentation annuelle (6 millions de visiteurs).
Ailleurs, les indicateurs se font plus ou moins discrets. Car chaque galerie s’organise en fonction de sa propre histoire. Ici un promoteur privé, là des copropriétés où la gestion devient plus compliquée. Administratrice du GIE de la galerie de Tours Nord, Christelle Sarrazin-Poirault n’ose évoquer les sujets qui fâchent. Ce que son collègue Gabriel Brunel, commerçant de Tours Sud et président lui aussi d’un GIE, évoque au contraire sans détour : « Prendre la décision de rénover demande beaucoup de temps, à l’instar d’une copropriété d’immeuble… ». Au final, Chambray 2 va enfin engager des travaux courant avril, de nuit, comme les Atlantes les avaient effectués voici deux ans. Avec succès.
Nos galeries commerciales sont devenues aujourd’hui des espaces publics, des avenues couvertes où l’on se croise, consomme, s’amuse, se promène aussi. Des lieux désormais cibles de marketing : ici, on les présentera comme « une balade à travers la Vallée de Loire (Vallée du shopping) », là comme l’endroit où la vie est moins chère !
Trois cents boutiques (2), dont 125 points de vente d’équipement de la personne, 53 « hygiène santé beauté », 38 culturels , 32 cafés hôtels restaurants : ces galeries commerciales de l’agglomération tourangelle rythment notre quotidien et pèsent non seulement économiquement mais aussi sur nos habitudes !
(1) et (2) : Source Observatoire économique de la Touraine.