Tourisme d’affaires : encore un effort !
Le département s’organise encore pour fédérer les énergies susceptibles de faire de l’Indre-et-Loire la destination idéale. Mais qui fait quoi ?
D’abord, plusieurs définitions s’imposent : dans le jargon d’affaires, ce « tourisme » englobe tous les déplacements professionnels des chefs d’entreprise aux cadres, des partis aux organisations syndicales, d’envergure nationale ou locale, qui viennent en Indre-et-Loire travailler et consommer le temps d’un congrès, d’une convention, d’un séminaire ou d’une formation.. Ces voyages dits d’affaires ou de stimulation, organisés pour refonder la cohésion d’une équipe, remettre en question ou redéfinir des fondamentaux, les formes de management et de politiques participent évidemment aux événements locaux, à l’économie locale. Destination ou point de départ, l’Indre-et-Loire constitue une véritable plate-forme de transit en capacité de recevoir et d’exporter les décideurs. États des lieux.
Si l’on parle de tourisme d’affaires, la première pierre s’appelle, Vinci. Le Palais des congrès de Tours demeure un repère incontournable, un baromètre départemental pour son activité et son attractivité. « On y réalise un chiffre d’affaires entre 3 et 3,5 millions d’euros, révèle son directeur général, Henri Poignet. Le Vinci, c’est 30 % de spectacles et 70 % de salons, réunions et autres réunions. Sur ces 70 %, nous faisons uniquement 30 % de congrès… ».
La moitié
du marché à Paris
É-vé-ne-ments : qu’ils soient de préférence grands (ou petits), ces moments génèrent du chiffre. Au domaine de la Tortinièire, Anne Olivereau accueille beaucoup de séminaires locaux : « Soit à la journée, soit sur 2-3 jours. Les Parisiens reviennent ensuite en famille. Je milite pour organiser un « convention bureau », c’est-à-dire lune structure et un réseau de professionnels qui fédèrent : hôteliers, collectivités territoriales, représentations professionnelles. Il n’y a pas encore ici de fortes représentations et c’est dommage ! Notre région est représentée pour ses châteaux et ses vins, pas par son tourisme d’affaires ».
La dent est dure. Mais c’est la réalité ! Entre l’aéroport, l’agence départementale du Tourisme, les professionnels et la Chambre de commerce et d’industrie, tout reste à faire pour s’inspirer d’un vrai réseau, réactif, efficace, visible, tandis que les initiatives sont localement saluées unanimement. Ici un camping (Huttopia à Rillé), un gîte, hôtel ou un château, là des prestataires d’activités ludiques, des transporteurs (avions, taxis).
Le Vinci, avec son homologue du Grand Hall, prépare l’avenir pour attirer les entreprises et les foules ! Congrès nationaux EuroPharma (1.000 participants), Société française d’hygiène hospitalière (1.500 personnes), le national de Force Ouvrière en 2015…
Tours et son département ne seraient-ils qu’un palais des congrès qui s’ignore ? Ca va changer !