La Chambre des métiers tire la sonnette d’alarme
Réunie en assemblée générale, la chambre de métiers et de l’artisanat a fait part de son impatience de voir arriver les mesures gouvernementales.
Ce qu’il nous faut, c’est un plan de relance de l’économie. Et de manière urgente. Dans le sillage de la tribune publiée par huit organisations patronales dans le dernier Journal du Dimanche (*), la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) d’Indre-et-Loire a elle aussi lancé son cri d’alarme lundi soir. « On déploie de grands projets qui ressemblent à de l’agitation et de l’incantation, et dont nous ne savons pas si le médicament correspond bien à la maladie que nous ressentons », résume Gérard Bobier, président de la CMA, des inquiétudes des artisans du département. Une surenchère de taxes. Et ce dernier d’énumérer les nouvelles taxes annoncées : mutuelle obligatoire dans les entreprises, « c’est bien, mais il aurait fallu se demander combien ça allait coûter aux entreprises » ; loi sur le temps partiel ; compte pénibilité…
Autre paradoxe pointé du doigt : l’apprentissage, à qui on « enlève les aides au moment où on se donne pour objectif de le développer. »
Les bons chiffres de la préfecture.
« Je voudrais vous donner quelques chiffres simples. » Dans l’assemblée, Jean-François Delage, le préfet d’Indre-et-Loire, prend la parole pour nuancer le tableau. « Depuis son entrée en vigueur, le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) a représenté 15,5 millions d’euros, distribués à 1.551 entreprises d’Indre-et-Loire. » « Une aide conséquente », insiste-t-il, tout en rappelant que la suppression de la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés) actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale, pourrait être votée dès le début du mois de juillet. Sur le volet de l’apprentissage, le préfet se veut aussi rassurant : « 3.271 contrats d’apprentissage étaient signés à la fin du mois de mai, soit seulement – 3 % par rapport à mai 2013. »
Le cap des 10.000 artisans franchi. « La première entreprise de France », aiment à rappeler les artisans, qui représentent 95 % des entreprises de France, a aussi quelques motifs de se réjouir. Alors qu’ils étaient 9.867 au 31 décembre 2013, les artisans du département ont en effet franchi le cap des 10.035 à la fin du mois de mai.
Laurence Texier
(*) Pour demander au gouvernement d’engager rapidement les réformes promises, baisses des impôts et des charges et simplification administrative notamment.