Le vrai visage de l’économie numérique
L’Indre-et-Loire dispose désormais d’une carte d’identité de cette filière d’excellence. Et compte l’utiliser comme passeport à l’international.
L’Observatoire économique des territoires de Touraine a bien travaillé cet été. Il livre aujourd’hui une étude sur l’économie numérique qui présente ses acteurs et en mesure l’importance en terme d’emplois. L’informatique (250), les télécommunications (82), le Web (58), l’audiovisuel (54), la domotique (40) et la production (21) totalisent 505 établissements, concentrés à 71 % dans l’agglomération tourangelle (47 % sur Tours).
On apprend aussi que l’économie numérique représentait 6.546 emplois au 1er janvier dernier, en augmentation d’un peu plus de 2 % entre 2009 et 2013. La moitié de ces effectifs est portée par de nombreuses très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés. L’Observatoire économique note cependant des écarts importants entre les activités. Car l’audiovisuel est composé de petits établissements, à l’inverse de l’industrie. On pense alors à ST Microelectronics et à ses 1.500 salariés. Et sur les 378 entreprises de l’audiovisuel, de production, informatique et télécommunication, la moyenne s’établit à 17,3 salariés par établissement.
L’étude note aussi « un taux de défaillance supérieur à l’ensemble des activités départementales ». Il serait lié au poids et aux difficultés des entreprises informatiques avec ce constat peu encourageant : 56 % des créations d’entreprises dans le numérique n’atteignent pas leur quatrième année.
La communauté d’agglomération n’est pas en reste. Voilà presque 10 ans, elle ouvrait une procédure pour réaliser une infrastructure de communications électroniques à très haut débit. Elle créait deux ans plus tard Tours Métropole Numérique, société confiée par délégation de service public à Axione. Aujourd’hui, 2.381 foyers et 578 entreprises utilisent ses réseaux. Tous ces acteurs de l’économie numérique vont maintenant se retrouver autour d’un projet de « Métropole French Tech », à une échelle locale et régionale. Pour mieux s’exporter.