Indre-et-Loire : 5.800 jeunes en contrat d’apprentissage
Gérard Bobier (à gauche), avec Gilles Langlo, le président national de la fédération des directeurs de CFA.
Gérard Bobier, président de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, a insisté sur la nécessité de “ développer encore plus la formation en apprentissage ”.
Pérennisons les jeunes, pérennisons nos métiers, martelle Gérard Bobier, président de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire. Actuellement, dans le département, près de 5.800 jeunes ont opté pour un contrat d’apprentissage, alternant formation pratique en entreprise et formation théorique dans l’un des 14 centres de formation d’apprentis (CFA) du département. « Les formations proposées vont du CAP au master, en passant par le BTS ou la licence pro », expliquait Catherine Couet, responsable du service bourse de l’apprentissage au sein du Centre d’aide à la décision (CAD).
Avec sa présentation chiffrée des contrats d’apprentissage dans le département, Gérard Bobier souhaitait tordre le cou aux vieux préjugés : « Non, l’apprentissage n’est pas une issue de secours pour les élèves en difficulté scolaire. On peut obtenir un diplôme d’ingénieur en alternance… »
“ On manque d’apprentis dans plusieurs secteurs ”
Selon Gérard Bobier, l’apprentissage est une réponse à l’insertion professionnelle et à l’emploi : « Au niveau national, 80 % des apprentis sont embauchés à l’issue de leur formation. Il vaut mieux un CAP spécialisé avec un emploi à la clé, plutôt qu’un bac + 5 général avec mention chômage. » La chambre de métiers et de l’artisanat a mené une campagne de sensibilisation auprès des chefs d’entreprises du département, pour les inciter à recruter des apprentis. Et les arguments sont légion : le salaire des jeunes en apprentissage est exonéré des charges patronales et salariales. Une prime à l’apprentissage de 1.000 est versée par le conseil régional du Centre et l’État verse, lui aussi, une prime de 1.000 pour le premier apprenti embauché. Enfin, les entreprises bénéficient d’un crédit d’impôt.
« Dans le département, on manque de jeunes apprentis dans plusieurs secteurs : le bâtiment (carrelage, électricité, menuiserie), et dans la mécanique agricole et de travaux publics », rappelle Catherine Couet.
Pauline Jahan
Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire : tél. 02.47.25.54.30. Les offres de contrats en alternance en région Centre sont visibles sur le site : www.centre-alternance.fr.
