Isoparc : décollage immédiat ?
L’arrivée de TLD à Sorigny sonne comme la promesse d’un développement inespéré. Longtemps au point mort, la zone d’activités Isoparc s’anime.
REPORTAGE. -
« Des services s’installent. Nous ne sommes plus une simple zone d’activités perdue en pleine campagne. » Planté dans ce qui était encore un champ il y a peu, Alain Esnault est un élu heureux. Qui peut désormais regarder pousser les bâtiments et non plus les seules mauvaises herbes, principales occupantes des lieux pendant près d’une décennie.
« Après une longue traversée du désert, Isoparc suscite à nouveau l’intérêt », est aujourd’hui on ne peut plus formel le maire de Sorigny sur le virage amorcé par « la zone d’activités à vocation régionale ».
En témoigne l’ancienne bergerie de la ferme de Thais, devenue restaurant d’entreprises et salle polyvalente au cours de l’été. « En un temps record, quatre mois à peine », précise Alain Esnault, guère habitué à cette temporalité. Au point mort pendant des années, la zone d’activités n’a abrité que La Poste, Lidl et Tours Enrobé pendant des années. Pire encore, « entre 2008 et 2011, nous n’avons rien vendu. Pas un seul mètre carré de terrain », retrace le maire, également président de la communauté de communes du Val de l’Indre depuis les dernières élections communautaires, un sourire non dissimulé au moment de dévoiler l’hôtel communautaire et la crèche inter-entreprises en train de sortir de terre pour une livraison d’ici à 2015. Une pépinière d’entreprises et un restaurant haut de gamme devraient suivre, pour étoffer encore la quinzaine d’entreprises, un millier de salariés, aujourd’hui ralliés à Isoparc.
Une nouvelle dynamique loin d’être étrangère à l’arrivée de TLD reconnaît bien volontiers Alain Esnault. En plus d’une notoriété inespérée, le leader mondial de l’aéroportuaire semble avoir donné des ailes à la zone d’activités de Sorigny. Qui se prend désormais à rêver d’un véritable pôle aéronautique sur ses quelque 200 ha de terrains viabilisés, dont seuls 34 ont à ce stade trouvé preneur.
EN BREF
Isoparc… deux minutes d’arrêt
La construction de la future ligne grande vitesse (LGV) sur le tracé de la zone d’activité Isoparc a donné quelques idées au maire de Sorigny, qui explique avoir sollicité les collectivités, et même Marisol Touraine, pour leur demander d’envisager un arrêt sur sa commune. Il semblerait que même l’arrivée d’un poids lourd comme TLD n’ait pas suffi à faire force de persuasion. « On m’a dit “ vous rêvez, la LGV n’est pas un omnibus ” », livre, un peu déçu Alain Esnault. Qui devra se contenter d’un arrêt marqué par le bus Fil Vert et de l’aire de covoiturage d’Isoparc.
Désormais, on y mange
Le syndicat mixte sud Indre développement a ouvert le 1er septembre un restaurant d’entreprises sur la zone d’activité Isoparc. Il peut accueillir jusqu’à une centaine de convives et a été aménagé dans une ancienne chèvrerie. Hormis la Poste, aucune entreprise implantée sur la zone ne disposait de service de restauration. Le pas a été franchi pour répondre à la demande de TLD. Le concepteur du tracteur d’avion Taxibot est en phase d’installation sur Isoparc. D’ici la fin de l’année, 300 salariés devraient y travailler. À noter que ce Pôle service sera complété par une crèche qui ouvrira en 2015.