Coup de gueule du président de la CCI Touraine
Gérard Bouhier n’a pas de mots assez durs pour fustiger le plan de réforme budgétaire des chambres consulaires présenté par le gouvernement.
A l’instar des autres présidents de chambre de commerce, Gérard Bouhier crie au hold-up. La décision du gouvernement de faire participer les chambres consulaires à l’effort national à hauteur de 500 M d’ lui semble inique et contre-productif. « Emmanuel Macron nous demande de faire des efforts ; des efforts on en a fait. En quatre ans nos effectifs sont, au niveau régional, passés de 590 à 500 personnes. Nous avons en outre été les premiers à jouer le jeu de la régionalisation en nous rapprochant d’Orléans pour réaliser des économies. »
Le président de la CCI d’Indre-et-Loire conteste le mode de calcul retenu par le gouvernement. « Pour amputer nos ressources, on s’est basé sur le montant de notre fond de roulement 2012, mais ce fond de roulement correspondait pour partie à des investissements dont certains sont lancés et qu’il va bien falloir financer. En Touraine, ils doivent nous permettre de réaliser des locaux pour des PME dans le secteur d’Avoine-Chinon. 200.000 ont par ailleurs été débloqués pour permettre de faire démarrer le projet bio3 » (NDLR. voir page 10)
La ponction pour l’Indre-et-Loire s’élèverait à 4,78M d’ . Ajoutons à cela le projet de réduire de 37 % sur trois ans le plafond des taxes pour frais de chambre « et c’est la moitié de nos recettes qui disparaissent ».
On sera contraint de licencier
« Pour le budget 2015, l’effort consenti par l’État sera de 1 %, celui des opérateurs publics de 2 %, celui des collectivités locales de 6,5 %… le nôtre de 17 % cherchez l’erreur. »
Gérard Bouhier assure que cet argent « volé aux entreprises » ne sera pas réinjecté dans l’économie locale comme cela aurait dû être « comment voulez-vous avec un budget amputé de moitié que l’on participe au financement de l’Observatoire économique de Touraine, de l’aéroport, des unions commerciales et des groupements d’entreprises ? Sans compter la “ casse sociale ” prévisible. La masse salariale représente 50 % de notre budget d’ici deux-trois ans on sera contraint de licencier. »