Plastivaloire veut fermer son usine de Chinon
Sauvée en 2009, l’usine Plastivaloire en zone industrielle devrait fermer d’ici peu. Les 49 salariés se verront tous proposer un reclassement à Langeais.

Patrick Findeling (au second plan), le P-DG, dans les ateliers du site de Langeais, où l’unité chinonaise devrait être transférée.
(Photo archives NR Patrice Deschamps)
La nouvelle n’est pas officielle, mais elle ne fait aucun doute : le groupe Plastivaloire a l’intention de fermer son usine de Chinon, où travaillent encore à ce jour 49 salariés. L’information sera officialisée le 21 octobre prochain, lors d’une réunion du CHSCT (Comité d’hygiène et de sécurité) de l’entreprise, et fera l’objet dans la foulée, d’une réunion du comité central d’entreprise, où la décision devrait être actée.
Déjà annoncée en 2009, lors d’une mauvaise passe de l’entreprise qui s’était soldée par un plan social, la fermeture du site chinonais, avait été évitée de justesse, le P-DG de l’entreprise, Patrick Findeling, nommant d’ailleurs son fils, John Findeling, à la tête de cette unité, pour rassurer la base.
Cinq ans après, la nouvelle suscite, évidemment, une forte émotion parmi le personnel, comme on le laisse entendre de source syndicale. Mais, côté direction du groupe, le discours se veut plus rassurant. Tenu par son obligation de réserve, avant que l’information soit communiquée à tout niveau, le P-DG ne nie pas pour autant que la décision est prise. Mais, il assure qu’il n’y aura pas de conséquences sociales.
Deux gros clients en déroute plombent le site
De fait, l’unité chinonaise de cette entreprise spécialisée dans les pièces de plastique injecté pour l’automobile, et pour bien d’autres secteurs, jusqu’aux coques de smart phones, travaillait essentiellement pour deux gros clients, le groupe Fagor-Brandt, pour lesquels il fabriquait des boutons de machines d’électroménager, et pour la société Zodiac, avec des coques de robots de piscine. Ces deux donneurs d’ordre étant liquidé pour l’un et mal en point pour l’autre, Plastivaloire Chinon a perdu l’essentiel de son carnet de commandes. D’où l’idée de rapatrier le personnel et les machines au siège de Langeais qui emploie 300 personnes, le foncier (terrain et bâtiments) chinonais pouvant être revendu. Patrick Findeling l’affirme : « Il n’est pas question du moindre licenciement. L’ensemble du personnel de l’usine de Chinon sera réemployé à Langeais, soit à 24 kilomètres de leur actuel lieu de travail ».
La parole de la direction, on s’en doute, ne convainc pas d’entrée les représentants du personnel, à l’image de ce représentant FO (syndicat majoritaire sur le site), qui souligne que « cela va poser un problème à certains salariés qui sont domiciliés dans la Vienne », même si cela, à l’inverse, en rapprochera d’autres habitant en Ridellois.
Toujours est-il que, cette fois, la détermination de la direction semble inébranlable. La suite au prochain numéro, ou plus exactement d’ici la fin octobre où l’on passera de la rumeur (confirmée) aux détails pratiques et sociaux du transfert annoncé.