Créer son entreprise via une pépinière
L’Indre-et-Loire compte désormais trois pépinières à Tours, Joué-lès-Tours et Amboise. Le partage d’expériences y est irremplaçable.
Le concept des pépinières d’entreprises est récent en France. L’aventure commence en 2012 quand les élus de la communauté d’agglomération Tour(s)plus en décident la création. Un contrat de gestion est alors passé – pour une durée de trois ans – avec Interfaces, cabinet conseil de stratégie de développement économique pour les collectivités locales. « On gère une vingtaine de pépinières à travers la France », indique Pierre-Guy Bichot, le directeur des deux structures qui ont vu le jour à Joué-lès-Tours puis à Tours.
Comment ça marche ? Les porteurs de projet passent devant un comité d’agrément composé du service du développement économique de Tour(s)plus, conseil général, CCI et chambre des métiers et de l’artisanat, banques (Crédit mutuel et Banque populaire), Chrissand Conseils, In Extenso, Centre Jeunes dirigeants et bien sûr, Interfaces. « On balaie les aspects financiers, comptables et techniques du métier, le profil du management. Le business plan fera partie de l’accompagnement. »
36 entreprises en attente de décollage
Première demande des créateurs : les pistes de recherches de financement. Les pépinières de l’agglo accueillent aujourd’hui 26 entreprises aux activités essentiellement tertiaires : e commerce, nouvelles technologies, développement de produits innovants (drones, robotiques, parapharmacie), dans des bureaux allant de 15 à 50 m2 loués au mois (1) par convention d’occupation précaire et pour une durée d’un an renouvelable trois fois à Tours, deux fois deux ans à Amboise. L’hébergement de l’entreprise est conditionné à son bon fonctionnement. Des espaces de co-working et des bureaux « de passage » complètent le dispositif d’accueil, le tout avec des services mutualisés.
Pour Pierre-Guy Bichot, « il est trop tôt pour faire un premier bilan après deux ans d’existence. Une entreprise est sortie à cause d’un différend entre les associés. Deux autres volent maintenant de leurs propres ailes. »
La troisième pépinière, « Pép’it », est portée en régie par la Communauté de communes du val d’Amboise et fonctionne avec la même philosophie : « Nous abritons une dizaine d’activités, dans des bureaux ou des ateliers pour les artisans, du co-working et des bureaux de passage » révèle son directeur, Driss Azouguach. Inaugurée en décembre dernier, elle vient de voir décoller sa première entreprise.