Et si vous achetiez en monnaie numérique..?
Président tourangeau de l’association « Crypto Infos », membre de « Bitcoins France », Julien Trottier, 30 ans, est intarissable sur la « bitcoin », cette monnaie virtuelle qui fait tourner les têtes de nos financiers.
C’est quoi, la bitcoin ?
« Il s’agit d’un protocole open source comme internet qui sert aux échanges. On parle de monnaie, oui ! Mais c’est plus une unité de compte que de monnaie. la bitcoin est un échange avec n’importe quelle monnaie, bien ou service… ».
Et que vaut-elle par rapport au cours de l’euro ?
« Cela varie entre 260 et 300 euros. Cela peut être un bon moyen de placement… ».
Par quel moyen l’acquérir ?
« Il y en a quatre. On peut en acheter sur une plateforme, genre Paymium. Ou bien dans le « crowdfunding », ces plateformes collaboratives qui lèvent des fonds sous forme de dons. Ou dans le site « faucets » qui permettent d’obtenir des micro-bitcoins, divisibles jusqu’à 10 puissance moins 8…
La bitcoin est-elle confidentielle ?
« Oui car 1 % de notre population en a entendu parler. Pourtant, des banques comme le Crédit Agricole ou Accord s’y intéressent de très près. Paris voit émerger des cafés qui acceptent les bitcoins. À Tours, je ne connais qu’une seule boutique, « Chez Nash », rue des Halles qui accepte d’être payé ainsi. Mais il nous faut développer l’information sur ce système d’échange. Nous allons d’ailleurs faire des formations dès 2015 sur Vigie Trust, créé par un autre Tourangeau, Mathieu Gorge, dont la plateforme réside à Dublin ».
Comment se sécuriser avec ce genre de moyen d’échanges ?
« Le taux de change est d’abord très avantageux. La transaction est ensuite non répudiable et il n’y a pas, contrairement à l’euro, de frais de gestion, au moins d’ici 2015. La monnaie « bitcoin » dispose de la même législation que celle de l’euro pour le change (achat vente). Mais attention : la bitcoin est bannie dans certains pays comme la Bolivie, passible de 12 ans de prison au Bangladesh…. ».