VIDEO : Michel-Edouard Leclerc invité du « Top des entreprises »
Michel-Edouard Leclerc bouscule les principes depuis trente ans, au mépris de la critique des puissants, au profit du consommateur. Au début des années 1980, il tente d’obtenir, au côté de son père, la libéralisation du prix des carburants par des rabais non-autorisés dans les stations-service des centres Leclerc. Le 25 janvier 1985, la Cour de justice des communautés européennes donne raison au Mouvement qui l’oppose à l’État français. S’il perd la bataille du prix unique du livre, il remporte celle de la parapharmacie, des parfums, de la culture et crée, en association avec Bolloré, un réseau d’agences de voyages E. Leclerc. Il enrichit l’identité de l’enseigne en ajoutant aux valeurs historiques qu’elle défend (le prix bas et le pouvoir d’achat), celle de la protection de l’environnement ou de la promotion du développement durable.
Il introduit les « Drive » — 2 milliards de chiffres d’affaires pour 43 milliards à l’échelle des enseignes — et prépare demain : « J’ai une centaine de personnes qui bossent sur le digital, le paiement sans contact… » révèle-t-il. Et d’avouer que ses compétiteurs ne s’appellent pas Carrefour et Auchan mais Amazone. « C’est la révolution mais c’est abordable. Allons chercher le modèle ailleurs. Il faut séparer l’analyse de la crise (écoper) de la mutation (quand on doit changer de direction). Prenez Trigano, le chantier Piriou de Concarneau. Ils ont su évoluer ! ». C’est le sens du message qu’il délivre aux chefs d’entreprise tourangeaux réunis au centre des congrès Vinci de Tours, ce 15 décembre 2014.