Profession agent d’intérim
On dénombre une petite soixantaine d’agences intérimaires en Indre-et-Loire. Parmi elles, Artus en plein développement… Entretien avec Alexis de l’Espinay.
Alexis de l’Espinay : « Je mets les moyens pour faire de l’intérim un vrai service ! ».
(Photo NR)
Leurs agences fleurissent un peu partout en France. Et les allusions à la course automobile s’affichent avec elles. Artus peaufine sa trajectoire dans l’intérim et négocie au millimètre sa trajectoire RH en interne. Cette passion des sports mécaniques vaut pour le père, Bruno, et pour le fils Alexis de l’Espinay. Sans doute parce qu’ils véhiculent les valeurs de l’entreprise : des changements de vitesse indispensables au marché du travail, une compétition vis-à-vis des autres agences, une confiance aussi dans le pilote confronté au dépassement de soi. L’agence Artus Intérim rayonne sur les circuits du travail intérimaire, avec réussite.
Le siège national est installé à Tours (aux Deux-Lions), à deux pas de l’hôtel communautaire Tour(s) plus. Faut-il y voir un clin d’œil à l’intercommunalité du territoire et de son maillage professionnel ? Alexis de l’Espinay se veut modeste quand il explique la croissance et la bonne réactivité de ses agences sur le marché de l’intérim : « Nous intervenons en France (75 collaborateurs), au Maroc (6) et en Tunisie (3). Je mets les moyens pour répondre à l’offre et je constate en interne la fidélité de mes collaborateurs. Il n’y a pas chez nous de turn-over. On industrialise pas notre politique ressources humaines… ».
Voilà qui est dit sur le management. Artus, qui se positionne à 65 % sur les emplois de l’industrie, entre 20 et 25 % dans le Bâtiment et les travaux publics, 10 % dans la logistique et environ 5 % dans la restauration, soigne ses conseillers. « C’est à nous de créer la demande. Il faut anticiper la demande et gagner en proximité. C’est ce que je demande à mes équipes… Il y a de grosses pressions dans ce métier, financières et humaines. Le client veut un poste tout de suite et maintenant. Les entreprises veulent acheter les compétences sans y mettre le prix… À nous de recruter et de mettre l’humain au premier plan… ».
Artus apprivoise les nouveaux modes de recrutement comme l’entretien virtuel via internet. « Mais rien ne remplace la rencontre pour évaluer le savoir être » insiste Alexis de l’Espinay. Comme un résumé de la philosophie de son entreprise…
