DRH Air : des carrières qui s’envolent

Du recrutement à la fin de carrière, la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air administre le parcours de 43.000 militaires. Missions.

À Tours, la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air est commandée par le commissaire général Didier Douchet.
(Photo NR)

La tête à Paris. Le corps à Tours. L’armée de l’Air a partagé son espace administratif en deux : Ballard pour le DRH N° 1 le général de corps d’Armée Claude Tafani et ses 80 collaborateurs ; d’imposants locaux récemment construits dans l’emprise de la BA 705 pour son N° 2, le commissaire général Didier Douchet, à la tête de 400 personnes. Pourquoi Tours ? En 2008, l’ancienne direction du personnel de l’armée de l’Air fusionnait avec le commandement des écoles – tout comme dans l’armée de Terre – et Tours est apparue comme la cible d’atterrissage idéale pour l’état-major. Il fallait « dégonfler » Paris, trop chère et trop contraignante pour le personnel, pour préparer à quelque 38 métiers du pilote au logisticien, mécanicien, pompiers, former les 5.000 réservistes, gérer la mobilité, les avancements au grade, les soldes, la préparation à la retraite.
Et ce n’est pas n’importe quelle entreprise ! L’exécutif de cette DRH mobilise donc localement un effectif important auprès de 43.000 militaires, dont 40 % sous contrat. Pour le recrutement, il s’appuie sur les centres interarmées d’information et de recrutement dans toute la France, dont celui de Tours (lire encadré) et sur les centres d’expertises psychologiques, les formations en langue (anglaise) aéronautique. « Le recrutement n’est pas facile, dans un contexte de réduction d’effectifs admet le général Douchet. Nous en réalisons 2.000 sur le territoire principalement orientés vers les jeunes, contre 4.000 départs. L’armée de l’Air possède une moyenne d’âge de 35 ans ».
La DRH Tours va a contrario appliquer une méthode de départ voulue par l’actuel chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général Mercier, avec un néologisme qui circule à Mach 2 dans les rangs : « la diplomation » :  « C’est donner à tout aviateur ou militaire, l’occasion de partir avec un niveau de diplôme supérieur à celui qu’il avait en entrant… » poursuit le général Douchet.

Avec comme autres ressources humaines  propres à ses valeurs : respect, intégrité, service, excellence !

RECLASSER ET RECRUTER
L’antenne « Mobilité Défense » de Tours a effectué en 2014 quelque 98 reclassements de conjoints (77 dans le privé et 21 dans le public) et 154 reclassements de militaires (dont 120 ont trouvé leur place dans le privé et 34 dans la fonction publique). Transports, sécurité, aide à la personne, conseils à distance : la reconversion s’exerce dans des entreprises partenaires : Kéolis, Transdev, Outiror, Groupe Korian ; SNCF… Les militaires atteints par la limite d’âge en fin de contrat y reçoivent une aide personnalisée, du premier conseil à l’orientation et la mise en œuvre professionnelle.

Quant au centre voisin d’information et de recrutement des forces armées, il est interarmées. Sur 1.500 jeunes reçus, 250 ont été sélectionnés et ont signé un contrat d’engagement. Ils rejoindront un centre de formation initiale dans des unités(militaires du rang), l’ENSOA de Saint-Maixent (sous-officiers) ou Coëtquidan (officiers).