Ces fières entreprises du Patrimoine vivant
Elles ne sont seulement qu’une quinzaine en Indre-et-Loire à avoir obtenu ce label national, synonyme de savoir faire rare, de tradition et de passion.
A Ballan-Miré, Alexandre Marionnet a repris l’entreprise Cléopâtre, la célèbre marque ancestrale de colles utilisées par des générations d’écoliers.
E.P.V. Trois lettres pour désigner le label « Entreprise du patrimoine vivant ». Trois lettres pour souligner une excellence reconnue par l’État dans des secteurs d’activités aussi variés que la décoration, la restauration, la maroquinerie, l’horlogerie, la couverture, etc.
Dans notre département, elles s’appellent Classique Aéro Service (Orbigny), l’Atelier d’Offard (Tours), Bulot et Merlot (Richelieu), la société coopérative de Vannerie (Villaines-les-Rochers), Bergerault (Ligueil), fonderie Michel Audiard (Rochecorbon), colles Cléopâtre (Ballan-Miré), Soieries Jean-Roze (Saint-Avertin), horlogerie Vassort (Loches), Rémy Garnier (Château-Renault), Cycles Cyfac International (Hommes), maroquinerie Savebag (Perrusson), Gobel (Joué-lès-Tours), Boinet (Château-Renault), Centre de formation de restauration de livres Maupin (Tours). Nous en avons visité quelques unes.
Le label « Entreprise du patrimoine vivant » a été créé par l’article 23 de la loi en faveur des PME du 2 août 2005 pour « promouvoir le développement des entreprises détenant un patrimoine économique composé en particulier d’un savoir faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire ». Hervé Novelli, alors secrétaire d’État du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme et des Services, dans le gouvernement Fillon 1, se souvient : « Le label a été créé avant mon arrivée au ministère mais c’est moi qui ai publié les décrets. L’idée était pertinente… ». La labellisation induit la possibilité de bénéficier d’un crédit d’impôts « recherche et développement ».
Longtemps en charge des métiers d’art à la Chambre des métiers et de l’artisanat 37 jusqu’à sa retraite en septembre dernier, Claude Le Calvé instruisait les dossiers de candidature. Pour lui, « ce label a une grande importance dans la référence internationale. La dernière entreprise entrée dans ce cercle s’appelle Merlot (N.D.L.R. : lire pages suivantes) spécialisée dans la couverture et la charpente à qui l’on a par exemple confié le chantier de rénovation de la toiture de la gare de Tours… ».
La Région Centre-Val de Loire compte 45 entreprises labellisées comme une vértiable fierté territoriale. Elles représentent 1.315 emplois et un chiffre d’affaires cumulé d’environ 130 M . Le département d’Indre-et-Loire est placé au premier rang (16) devant l’Indre et l’Eure-et-Loir (7), le Loir-et-Cher, le Loiret et le Cher (5). C’est le secteur « décoration » qui compte le plus grand nombre d’élues avec 16 entreprises (34 %), suivi du secteur « patrimoine bâti » avec 10 entreprises (24 %). C’est désormais la Direccte qui rend visite aux candidates au label.
Pour plus de précisions sur l’inscription : http://www.patrimoine-vivant.com