Comment vivre mieux à l’usine
Chez SKF (1.300 salariés), on tente de favoriser la vie du salarié par de nombreuses initiatives. Détails avec le directeur, Éric Beghini.
Implantée à Saint-Cyr-sur-Loire depuis la fin des années Trente, SKF est le leader de la fabrication du roulement à billes dans toutes ses applications, automobiles et ferroviaires. L’usine compte aujourd’hui près de 1.300 salariés. Pour les tirer vers le haut, des aménagements ont été rendus nécessaires afin de les fidéliser.
En quoi avez-vous déterminé tout d’abord un plan de déplacement d’entreprise pour faciliter la vie des salariés ?
« En 2007-2008, nous avons lancé une enquête de satisfaction pour connaître les moyens de déplacement et dresser la cartographie des domiciles pour voir comment les faire venir à vélo, en bus ou en covoiturage. On a mis en place des râteliers pour cycles au plus près des locaux de travail pour éviter la perte de temps, des emplacements réservés au covoiturage avec un cabinet extérieur. Et nous finançons par des jetons de lavage ceux qui utilisent la voiture à ces fins. Idem pour les cyclistes avec un bon d’achat de 60 euros pour s’équiper (casques, éclairage, etc.). Un engagement est pris et tenu de venir travailler à vélo au mois 30 jours par an. Le bus, c’est plus compliqué… ».
Puis, vous avec initié une crèche interentreprises…
« C’est exact. La structure a été mise en place avec d’autres entreprises de la zone d’activité. Aujourd’hui, SKF totalise la moitié des berceaux, soit vingt sur quarante. Ce qui représente chez nous une trentaine de familles… ».
De quels espaces de détente disposez-vous ?
« Le site représente une trentaine d’hectares. Nous abritons un terrain de football, un gymnase (ouvert à l’extérieur), un court de tennis, une salle de musculation. Il y a aussi des salles de repos. Dans le cadre du Plan canicule, nous pouvons ouvrir des salles de réunion climatisées, sans compter les nombreux points d’eau et machines à café. Je dois indiquer que nous avons aussi formé des personnels à la détection des risques psychosociaux, encadrés par des personnes de l’Aract, l’Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail ».
Que pouvez-vous faire de mieux ?
« Ce dont les salariés ont le plus besoin, c’est la reconnaissance. On a tendance à dire les choses lorsque cela va mal. Il faut aussi les dire lorsque c’est très bien. Nous avons mené, à l’échelle du groupe, une enquête sur le climat du travail. La prochaine aura lieu cette année. Il en ressort notamment que les 46-55 ans sont plus heureux que les 26-35 ans. Une campagne intitulée « Valorisons nos collaborateurs » a été lancée et a déjà permis de récompenser notre magasin logistique… ».