C’est leur train-train quotidien
Hervé, Régis et Phong travaillent tous les trois à Paris et font le trajet domicile travail par le train. Ils témoignent des avantages et des inconvénients.
Train train quotidien ? Pas tout à fait pour Hervé. Ce Ballanais quitte son domicile le lundi matin pour n’y revenir que le vendredi soir. Ancien gestionnaire de la résidence de vacances du château de la Carte, il travaillait alors pour le ministère des Finances. Il est depuis 2007 l’intendant de l’Hôtel de Seignelet, mis à disposition au ministère de la Fonction publique par France Domaines et situé à deux pas de l’Assemblée nationale. Il y a croisé Christine Lagarde, Marilyne Le Branchu et aujourd’hui Annick Girardin. « On a fait le choix de ne pas vivre à Paris. Heureusement que ma femme me soutient. Il faut un couple soudé. Sinon, ça ne marche pas après deux ans… ».
Régis, lui, a fait le choix d’un aller-retour quotidien. TGV de 7 h 43 à Saint-Pierre-des-Corps et de 17 h 32 à Montparnasse, arrivée à 18 h 45 pour rejoindre son domicile à vélo, dans le quartier Velpeau. Presque vingt ans que cela dure. Ce cadre informaticien de 53 ans a pu négocier la prise en charge financière de ses titres de transports. Autre confort : son entreprise est à cinq minutes de la gare parisienne. Sur le plan privé, il admet que « les conjoints ne comprennent pas toujours que notre vie est réglée par les horaires de train… ». Régis arrive à l’heure « globalement ». Il s’amuse aussi des railleries que les Tourangeaux et Vendômois se lancent régulièrement, les uns accusant les autres des retards… Comme Hervé et Phong, il s’estime plutôt privilégié d’avoir choisi la qualité de vie de la province.
Phong est lui aussi informaticien, côté Villejuif, à une demi-heure de Montparnasse. Entre le départ de son domicile et son arrivée sur son lieu de travail, il s’écoule 2 h 10. « J’ai fait le chemin inverse. J’étais sur Paris, ma compagne sur Tours. J’ai fait le choix d’habiter en Touraine. Mes enfants ont 7 ans et deux ans. Il y a un équilibre à trouver… ».
Et l’usure dans tout cela ? Hervé, qui approche la cinquantaine, avoue qu’il étudie une possible reconversion à Tours d’ici un an. Régis poursuivra ce rythme jusqu’à la retraite. Et Phong se donne encore dix ans sur Paris.