“ Il faut enrichir notre attractivité ”
Vice-président de Tour(s)plus en charge du développement économique, Serge Babary prépare l’agglomération à sa future gestion des parcs d’activités.
La loi portant la nouvelle organisation territoriale de la République (Notre) sera applicable à la fin de cette année. Elle prévoit notamment le transfert de nouvelles compétences aux communautés de communes et aux communautés d’agglomération. Tour(s)plus aura ainsi à centraliser la gestion les zones d’activités économiques.
Quels constats dressez-vous à la présentation de l’étude de l’Observatoire économique des territoires de Touraine sur les parcs d’activités ?
« Nous allons être à la tête d’un cheptel de cinquante-quatre parcs d’activités. Le paysage révèle tout d’abord une grande diversité de profils, à la fois dans les secteurs représentés – industries, services – et l’accessibilité. J’observe que certaines sont obsolètes et ne répondent plus aux normes modernes et à la demande actuelle. On ne peut plus imaginer de les commercialiser ! »
Seuls trois parcs offrent des possibilités d’extension. C’est peu…
« C’est même inacceptable pour une agglomération comme la nôtre qui veut se développer. Avant, c’était du chacun pour soi. Il faut qu’il y ait désormais une gestion centralisée pour moderniser tout cela. L’étude a dressé un état des lieux. Il faut maintenant aller plus loin, analyser par fiches ces 54 parcs, regarder quels sont les bâtiments obsolètes, enrichir le recensement, uniformiser l’entretien et la signalétique qui reste à améliorer. Mais on ne pourra rien faire sans les maires ! »
Comment élever l’attractivité économique de la future métropole tourangelle ?
« Aujourd’hui, les communes pratiquaient le chacun pour soi et ne regardaient que ce qui les concernait. La loi va nous imposer un regard d’ensemble et une gestion centralisée. Va se poser en effet la question des aménageurs, du qui fait quoi. Il va falloir faire le tour des priorités : qui va prendre en charge les réhabilitations pour élever l’attractivité, combien ça va coûter. Il va falloir faire aussi du marketing territorial avec les autres intercommunalités et le département. Nous y travaillons déjà ensemble au sein d’un binôme d’animation – le conseil départemental et la communauté d’agglomération Tour(s)plus – et le comité de pilotage formé par les intercommunalités pour équilibrer l’offre et la demande. Un chantier de 15 à 20 ans s’offre à nous tous… Mais il faut tout d’abord répondre à l’immédiat. Il faut aussi penser à l’économie agricole. Car augmenter les demandes d’installations des entreprises, c’est prendre des terres. »
Allez-vous donc élargir le périmètre de la communauté d’agglomération à de nouvelles communes ?
« La réponse est non. Depuis le renouvellement de la communauté d’agglomération, les demandes d’intégration au périmètre de Tour(s)plus n’ont pas manqué et je ne citerai pas de noms. Mais on ne peut pas accepter tout le monde. Tours est déjà une métropole. On a ici un bassin d’emploi de 400.000 habitants ! »