L’échappée belle de la Loire à Vélo
Le parcours des fleuves reliant Saint-Nazaire à la Roumanie se confond avec celui de La Loire à Vélo. Un véritable levier économique depuis dix ans.
On connaissait le ruban granitier breton, devenu marque de course cycliste. Voici chez nous la Loire à Vélo, tracé linéaire et plat des bords du fleuve royal entre la Bourgogne et les Pays de Loire, né d’une volonté politique commune entre les régions et les communes traversées. Une grande boucle génératrice de retombées économiques pour nos territoires, soit plus de 900 km d’itinéraires balisés et sécurisés, de Cuffy à Saint-Brévin-l’Océan, 280 km inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco, 50 millions d’euros d’investissements réalisés par deux régions (Centre Val-de-Loire et Pays de Loire), six départements (Cher, Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique), sept agglomérations (Orléans, Blois, Tours, Saumur, Angers, Nantes et Saint-Nazaire) et quelque 9.900 vélos transportés !
Mais qui sont ces 935.000 cyclistes de France et du monde entier qui ont, l’an dernier, fréquenté ces routes touristiques ? Les deux tiers sont Français – trois touristes ligériens sur dix – sportifs, capables de passer régulièrement deux heures à pédaler ou même de s’offrir le dépaysement total pour une nuit dans un hébergement insolite en couple, à une roue de leur itinéraire habituel et solitaire. Ils précèdent les Franciliens. L’autre tiers se compose d’étrangers. Leur fréquentation a progressé de 35 % depuis 2010. La majorité des Suisses et des Allemands sont itinérants. Les Néerlandais et les Britanniques pratiquent plutôt le vélo en loisirs, au cours de leur séjour. Petites étapes, simples boucles le temps de trois ou quatre jours.