“ Et si nous parlions de nos succès ? ”
Jean Pagès et Pietro Cossu répondent aux changements d’organisation des entreprises par une méthode de coaching basée sur l’approche positive. Explications très simples.
Son CV est long comme le bras : formateur pour adultes sur les outils de communication écrite et orale et la communication interpersonnelle (1979-1985), responsable pédagogique d’un centre de formation pour managers et directeurs de la grande distribution, chargé de cours à l’IAE et l’Université d’Aix-en- Provence en psychologie des organisations et techniques de communication interpersonnelle (1985-1989), ancien DRH de l’INA. Jean Pagès est un boulimique du travail et de la bonne relation entre les hommes et les femmes dans l’entreprise. Coach indépendant depuis 1998, enseignant, conférencier, il est le gérant fondateur de l’Institut Français d’Appreciative Inquiry.
Appreciative Inquiry (AI), locution barbare ? À l’entendre la traduire, tout devient limpide : « C’est une démarche innovante en matière d’aide au changement. C’est, via la formation et l’accompagnement de professionnels du changement, permettre aux acteurs de la vie économique et sociale de se donner de nouvelles perspectives dans une période où les anciens modèles ne suffisent plus. » Cette méthode de coaching, dont il est le pionnier en France, est née en 1980 aux États-Unis avec David Copperrider, étudiant thésard en sociologie à la Case Western Reserve University de Cleveland. Celui-ci entreprend un diagnostic de la clinique de Cleveland. Il est alors frappé par la concomitance entre l’efficacité de l’organisation et le niveau de coopération entre les personnes, les innovations et le management démocratique.
Avec Pietro Cossu (lire ci-dessous), Jean Pagès est le co conférencier du rendez-vous Carnet Pro du groupe La Nouvelle République le 18 octobre. Les deux hommes, comme tous les membres de l’IFAI (Institut Français d’Appreciative Inquiry), incarnent ce changement de paradigme dans lequel baignent les entreprises, les organisations et les sociétés humaines en général. Avec eux, il est possible de rechercher et de trouver cette énergie vitale. C’est une quête enthousiasmante et utile à la fois pour tous ceux qui, de l’intérieur ou de l’extérieur d’une organisation, l’entreprennent.
À l’heure où les modèles économiques changent et bougent sur leurs lignes traditionnelles, notre coach tourangeau apporte des solutions qui ne peuvent venir que de notre ADN. Non pas en tant que pompier de service, mais comme en facilitateur du bien commun.
Pietro Cossu est aujourd’hui à la tête de deux entreprises, le cabinet de conseil Pietro Cossu/Absysconsult et le Centre d’accueil de séminaire du domaine de la Louveterie dans le Perche. Tout en menant de front ses multiples activités, il se forme au coaching et côtoie Jean Pagès au sein de l’association française de l’Appreciative Inquiry. « On a travaillé avec les salariés de Milupa qui allait être cédée à Lactalis par Danone. On a mis en place une démarche appréciative et positive au sein des équipes qui redoutaient ce rachat. Les personnels étaient dans une logique de crainte pour leur emploi. Il a donc fallu poser la question : comment être des champions dans un nouveau groupe ? La seconde phase passait par chercher les réussites et les talents. On a organisé des entretiens en binômes. Puis, on a imaginé la situation idéale de l’entreprise, les types d’organisation idéale, toujours avec l’idée qu’il faut utiliser l’ADN de la boîte si on veut que ça marche… Au final, les gens de Milupa ont organisé un salon avec des stands qui montraient leurs aspects qualitatifs. Ils ont ainsi reçu leur repreneur. Tous ont été gardés dans leurs métiers respectifs sauf le directeur général. Il ne pouvait pas y en avoir deux… »