“ Quand je serai grand(e), je ferai… ”
C’est le titre éponyme du livre d’Alexandre Adjiman. Cet auteur lochois s’élève contre l’imposture du choix précoce d’un métier.
Directeur d’usine et management export, directeur commercial en Suisse, recruteur et chef d’établissement d’une unité de développement informatique (28 personnes), concepteur de campagnes, stratégie, créativité d’une agence de publicité régionale, Alexandre Adjiman s’est lui-même essayé au « job divorce ». « J’ai trouvé ma vocation après 65 ans en devenant médiateur professionnel. Mon parcours m’a progressivement permis de révéler une appétence pour cette activité… » confesse-t-il.
Auteur de « L’antichômage, ou comment réussir son parcours professionnel » (1986, Hachette), « Quand je serai grand(e) je ferai… » (2008, Garamond et Compagnie), « Avocats, Justice, litiges : mode d’emploi » (2011, L’Harmattan), « La vie est un puzzle ! » (Garamond et compagnie, 2011 et 2015), Alexandre s’est interrogé à contre-courant sur le changement professionnel. Avec le questionnement : et pourquoi ne pas accepter l’idée que l’on n’est pas fait pour une seule carrière professionnelle… « Il se crée aujourd’hui des métiers quotidiennement. Beaucoup de gens s’aperçoivent qu’on leur a fait suivre une voie. Je pars du principe que lorsqu’on choisit une profession, il ne faut pas la considérer comme une finalité. On a peur d’exercer sa passion ! Or, on se comprend mieux au fur et à mesure que le temps passe, pour peu qu’on soit à l’écoute de soi et des autres. Comme j’aimerais avoir trente ans aujourd’hui ! »
Orienter un lycée de 16-17 ans, c’est trop tôt même si le système l’oblige. En France, on n’est pas les moins bien lotis. Un élève allemand de 10 ans doit faire un choix d’avenir. « C’est une catastrophe ! s’insurge Alexandre Adjiman. Je demande aux parents d’apprendre à écouter ce qu’ils sont. Ce qui est important, c’est de dire que le début n’est pas la fin ! Il ne faut pas non plus répondre à des annonces qui ne nous correspondent pas ! »
Le plus beau témoignage qu’il ait reçu vient d’un salarié qu’il a dû licencier. « Ce fut un coup de pied aux fesses. Mais je m’aperçois que je m’enquiquinais au travail. Je suis heureux dans ce que je fais aujourd’hui ! »