Didier Desassis le “ King ” du hamburger
Ce pape du fast-food bénit celles et ceux qui s’attablent avec lui dans ses établissements branchés tourangeaux. Portrait de ce chef d’entreprise atypique !
Il est là ! Royal ! Sympa en plus ! Divin, devant la reprographie d’un Starbucks Café ! En fierté ! Et en toute simplicité ! Un verre en carton à portée de main. Pour le besoin de la photo. Didier Desassis assure le service après-vente. Mais Dieu ! Comme il en a bavé ! Il n’en dira rien de sitôt, de suite, dans ce petit-déjeuner voulu de notre part ! Monsieur est ponctuel ! Il se découvre peu à peu, au fil de la confidence. Qu’il est bon de passer un moment autour d’un café !
Chez lui, c’est Starbucks : un lieu de rendez-vous de jeunes, place Jean-Jaurès à Tours ! Un lieu auquel Didier Desassis n’aurait jamais imaginé les retombées, sans la puissance de cette marque, « levier si important de fréquentation ». Mais auparavant, l’entrepreneur se frotte à d’autres enseignes : Pizza Top avec le groupe Casino qu’il abandonnera, après avoir eu un premier (1996 à Chambray) puis un second, puis deux, trois, quatre, cinq fast-foods à Tours et dans l’agglomération tourangelle ! Ils s’appelleront Quick d’abord ! Des lieux que les Tourangeaux s’approprient au gré de leurs envies ! Comme eux, Didier Desassis a faim. Il a un appétit d’entrepreneur. Et ira jusqu’à vendre sa propre maison pour tout réinvestir dans ses affaires : le NewLitta (avec sa femme et sa fille) pas loin de la place Jean-Jaurès à Tours, puis le café Starbucks tout proche. Après ses fast-foods Quick qui deviennent, les uns après les autres des Burger King…
Une nouvelle façon de consommer
Mais, que dit-on du hamburger, dans une ville labellisée Cité de la gastronomie ? Et de ces restaurants qui ont pignon sur rue ? Didier Desassis prend un temps de respiration avant de répondre. Puis, très sereinement – nous conversons à l’heure du petit-déjeuner – il ajoute : « Je pense être un fin gourmet ! ». Allons donc ! « Vous allez n’importe où dans les restaurants, il y a toujours des hamburgers sur la carte ! On a simplement créé une nouvelle façon de consommer ! Quand on vient me parler de malbouffe, ça me hérisse ! Il y a de la place pour tout le monde… ». Merci qui ? « Merci Quick et merci José Bové, » dit-il… Parce qu’il faut monter en gamme. Parce que tout est question de goût. Sa viande est cuite dessus et dessous, ses tomates et oignons coupées à la demande… On entendrait Bernard Blier vous adresser à l’oreille : « J’vous préviens, j’ai la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours ! »
Le roi du hamburger peut compter sur ses proches. Son épouse et sa fille gèrent le Newlitta. Son fils Thomas dirige le Starbucks Café depuis son ouverture, en décembre dernier. « J’ai toujours bâti mes équipes avec des gens susceptibles de remplacer le manager et à occuper un jour des postes à responsabilité, parmi les 350 salariés. Pour moi, la promotion interne est un axe majeur. Le chef d’entreprise doit avoir l’obligation de faire grandir les gens. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui ont crû en moi » souligne Didier Desassis. Y compris pendant les huit semaines de formation chez Burger King où, incognito, il occupa différents postes de débutant et accepta les ordres des chefs d’équipe.
À 61 ans, et puisque la faim justifie ses moyens, le « king » n’envisage pas de s’arrêter : « quand on crée son entreprise, je me dis qu’on a de la chance, malgré les pressions qui vous entourent. Mais ce que je veux, c’est apporter aux gens la possibilité de prendre un jour la relève ! »
BIO EXPRESS
> Né à Provins.
> Bac E (mathématiques et Techniques).
> BTS gestion hôtelière à l’École de Thônon-les-Bains.
> Part créer Pizza Top (avec le groupe Casino), douze points de vente ensuite !
> Reprends Quick Chambray-lès-Tours en 1996 puis celui de Tours-Nord après avoir vendu sa maisin. Puis celui de Blois et de Saint-Pièrre-des-Corps.