Vingt emplois supprimés chez GMT
Les vingt salariés s’affairent encore, mais d’ici la fin du mois d’avril 2014, les huit boutiques Club Bouygues Telecom de Tours, Châtellerault, Romorantin, Vendôme, Vierzon, Angers, Châteaudun et La Flèche fermeront définitivement leurs portes.
Une conséquence directe de la liquidation de l’entreprise Grand Marché Technologies, prononcée hier matin par le tribunal de commerce de Tours. Sous-traitant pour le réseau Bouygues depuis 1996, GMT a appris en juin dernier que son contrat ne serait pas reconduit. « Il n’y a plus aucune activité possible », résume Philippe Conte, cogérant de la société aux vingt salariés, trois cogérants et 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires, qui bénéficiera d’une poursuite d’activité jusqu’au 30 avril.
Privé de son enseigne et de toute compensation financière – le licenciement économique ne peut être retenu en l’état –, la société tourangelle a tenté de faire requalifier son statut en « agence commerciale » devant le tribunal de commerce de Nanterre. Elle a été déboutée le 25 février dernier. Une partie des salariés et des cogérants a décidé de poursuivre la bataille devant les Prud’hommes. « Avec optimisme », explique leur avocat, Eugène Houssard, qui pointe la jurisprudence ouverte par SFR pour faire reconnaître au prestataire tourangeau le statut de « succursale ».
La fin des boutiques Bouygues ?
En attendant l’audience de conciliation du 6 mai, le cogérant en suris ne peut s’empêcher de regarder plus loin que son entreprise : « C’est le modèle de Free qui va l’emporter. Les opérateurs suppriment leurs boutiques pour passer sur Internet. On est les cobayes de Bouygues, la variable d’ajustement. »
Une vision des choses que dément formellement Bouygues Telecom. « Il n’y avait pas suffisamment de trafic sur un certain nombre de boutiques », explique le groupe, parlant d’un cas GMT « bien spécifique ». Du spécifique potentiellement généralisable puisque 235 boutiques des 650 de l’Hexagone sont aujourd’hui gérées par des mandataires et des entreprises indépendantes.