Pépinières : “ Répondre à un parcours de l’entreprise ! ”
Pierre-Guy Bichot accompagne les entrepreneurs au sein des pépinières tourangelles depuis leur ouverture en 2012. Et dresse un bilan de son action.
A la tête des pépinières de Tours (Start’inbox) et de Joué-lès-Tours (Start’ère), Pierre-Guy Bichot est le représentant d’Interfaces récemment associé avec Accuracy, opérateur retenu par la communauté d’agglomération Tour(s)plus. Tourangeau d’origine, il est titulaire d’un Master de management des industries et ancien conseiller à la Chambre des métiers et de l’artisanat de Tours. Interview.
Cela fait quatre ans que les deux pépinières ont vu le jour. Mais Interfaces a déjà une solide expérience…
« Interfaces est le gestionnaire d’équipements pluriels depuis vingt deux ans et compte vingt-trois implantations en France et deux hors métropole : pépinières mais aussi hôtels d’entreprises et incubateurs. Nous essayons de répondre à un parcours de l’entreprise une mise à disposition de bureaux et de services… »
Comment entre-t-on en pépinière ?
« Les porteurs du projet passent devant un comité d’agrément (chambres consulaires, banques, experts comptables, chefs d’entreprise, élus de la communauté d’agglomération). Avec une certaine bienveillance, on regarde le montage qu’il soit financier, comptable, les stratégies commerciales, etc C’est une sorte de grand oral. Puis on rentre dans un processus d’accompagnement. La convention est valable un an, renouvelable trois fois. Nous leur fixons chaque trimestre des points d’objectifs. Disons que nous ne demandons pas des comptes mais préférons leur laisser le temps du questionnement. Nous sommes aujourd’hui plutôt sur une typologie d’entreprises tournées vers le numérique et l’innovation. »
Que vient-on chercher dans une pépinière ?
« Plein de choses. Rompre en général une forme d’isolement et ensuite des services à la carte. Les profils sont très différents. Certains occupent de petits bureaux. D’autres prennent un hébergement à la carte, sous forme de convention d’occupation précaire. L’hôtel d’entreprise le permet. À Joué-lès-Tours par exemple, Advisen a délocalisé son service recherche et développement. Nous accueillons à Tours deux coopératives d’activités et une digitale. »
Et puis, phénomène plus récent, il y a ces fameux espaces de co-working…
« Ils n’étaient pas très démocratisés au moment de l’ouverture des pépinières, en septembre 2012. C’est venu avec le temps, grâce au bouche à oreille. Nous y recevons des temps de discussion, des échanges sur le numérique. Un pôle construction, regroupant bureaux d’études, architectes et maîtres d’oeuvre, est en train d’émerger. »