Ces couveuses qui font du bien aux entreprises
Les pépinières d’entreprises sont une solution intéressante d’implantation pour de jeunes start-ups. À Tours, Joué et Amboise, elles affichent complet.
La première « pépinière » est probablement l’association « Ateliers du Buëch » créée en 1977 dans le cadre du Contrat de Pays du Buëch (Hautes Alpes) et qui a permis l’installation d’une douzaine d’entreprises en quelques mois. Cette expérience, soutenue par la DATAR, s’est alors répandue avec diverses variantes au début des années 1980, d’abord au sein des structures de valorisation de la recherche, puis avec un portage juridique assuré par les collectivités locales désireuses de favoriser la création d’activités et d’emplois sur leur territoire.
« La vie en pépinière permet aux entreprises d’échanger, de s’entraider, d’étoffer leurs réseaux et d’appréhender le nouveau métier d’entrepreneur… ». À Joué-lès-Tours, comme à Tours et Pocé-sur-Cisse près d’Amboise, il n’y a que des gens heureux de venir travailler le matin et de se retrouver ensemble. Ces entrepreneurs ont fini par échapper à la solitude de leur bureau aménagé à leur domicile en trouvant un accompagnement collaboratif. L’hébergement en pépinière dure de deux à quatre ans. Et pendant tout ce temps, la jeune entreprise paye un loyer réduit et progressif, l’amenant graduellement au prix du marché. Ceci doit lui permettre de diminuer sa charge de loyer dans son prévisionnel, lors des premiers mois d’activité.
Accompagnement et suivi des projets
En complément des loyers bonifiés, la jeune entreprise dispose, souvent à des prix compétitifs, d’accès à des équipements tels que : photocopieuse, affranchissement de courrier, salles de réunion, service d’accueil téléphonique, voire de prise de rendez-vous ou de travaux de secrétariat à façon. L’autre avantage réside dans l’accompagnement et le suivi de projet apporté au jeune dirigeant.
Les plus anciennes start-ups admises à l’ouverture des trois pépinières tourangelles commencent à quitter définitivement leur nid. Certaines n’ont d’ailleurs pas attendu la date butoir. Elles se sont agrandies, ont parfois elles-mêmes décidé d’accueillir d’autres entreprises dans des espaces communs. La communauté d’agglomération Tour(s)plus a confié à Interfaces la gestion de Start’ère et Start’inbox, toutes deux desservies par le tramway. Ce bureau d’études accompagne depuis plus de vingt les territoires dans la mise en œuvre des politiques publiques d’implantation, de création et de développement pérenne des sociétés. Interfaces propose ainsi une cellule de veille économique, juridique et fiscale, une centrale d’achat, une gestion électronique documentaire, un suivi personnalisé, confidentiel et régulier, des mises en contacts régulières avec les partenaires, une aide au montage de dossiers de financements. À Pocé, la pépinière est soutenue par la communauté du Val d’Amboise.
Et au final, ces couveuses ne demandent qu’à essaimer dans les autres territoires appelés demain à se fédérer davantage, en application de la réforme territoriale.