Dominique Lucas, l’autre “mentaliste”
Ce coach encourage un management d’équipe optimisé. Après avoir préparé les pilotes de la patrouille de France, il motive les dirigeants.
Presque trente ans dans l’armée de l’air et une furieuse envie de faire décoller le meilleur des hommes, qu’ils soient militaires ou civils. Dominique Lucas mobilise avec succès les ressources humaines au point d’imposer la force du mental de chacun en véritable huitième pouvoir. Il est ce que l’on appelle dans le jargon du métier un coach qui s’appuie sur des méthodes et des techniques qui confortent l’individu dans sa manière d’atteindre ses objectifs.
Excusez du peu : la patrouille de France, la Fédération française de football, les clubs tels que l’AJ Auxerre, l’AS Saint-Étienne, le FC Metz, l’équipe de France de foot militaire et de grandes entreprises ont fait ou font appel à ses conseils.
Il s’immisce dans chacun de ces univers, analyse et appréhende les besoins pour en tirer la même analyse : « Obtenir le meilleur groupe qui soit grâce à des individus qui mettent leurs qualités au service du collectif ».
Les notions de risques évaluées pour chacun ne sont évidemment pas les mêmes partout : « Le footballeur a parfois et malheureusement un ego démesuré car il vit en milieu protégé. À l’inverse des pilotes de l’armée de l’air qui sont des gens humbles face aux dangers. Le cadre d’entreprise est inquiet dans la difficulté et possède beaucoup moins de sérénité que chez les pilotes… ».
Gérer le résultat – la victoire comme la défaite – pour le premier, le danger et son impact pour le second, la culture du résultat et un management remis en cause pour le troisième : voilà son métier. Ses techniques d’optimisation du potentiel (TOP), apprises puis enseignées avec l’armée de l’air, lui ont valu ce surnom de mentaliste, de coach mental qu’il préfère d’ailleurs à celui de « préparateur mental ».
Ce 21 octobre 2014, devant les membres du réseau Carnet Pro, il a réservé un message essentiel sur la cohésion de groupe, fruit de ses entretiens et de ses observations. « Le mental est le moyen qui permet d’être le meilleur. Ce modèle peut être appliqué partout notamment dans le recrutement. Il faut faire passer le groupe avant l’individu, ceux qui acceptent leur statut sans mettre en cause la décision du leader. C’est valable à la patrouille de France comme dans l’entreprise. Les valeurs humaines passent avant le niveau technique. Ce sont celles qui permettent d’avancer. Donc d’innover ! ».