Création ou reprise : c’est d’abord vouloir !
Terre d’accueil attractive, notre département séduit l’entrepreneur. Encore faut-il qu’il soit préparé, motivé et aimé.
Ils ont 25, 30, 40 ou 50 ans. Simples débutants, ils demandent un hébergement en pépinière d’entreprise. Ils vont – pas tous – la fleur de l’envie au fusil, suivre cours et ateliers dans les chambres consulaires. Où préparent activement leur projet en réseaux grâce à leur flair. Les uns ont la jeunesse, les autres l’expérience et le devoir de rebondir. Un diplôme fraîchement en poche ou simplement un rêve, jamais réalisé, pour entreprendre à son compte. Mais dans les deux cas, saisir une initiative en dehors du climat morose ambiant !
Si tous les chemins mènent à Rome, aucun ne trace une trajectoire idéale et directe dans l’entrepreunariat, qu’il relève de la création ou de la reprise d’entreprise et quel que soit l’état de son portefeuille personnel ouvert devant les banques. D’autant que la majorité des sociétés existantes n’est pas à vendre. Dans la première voie, il faut une sacrée dose de culot et de matière grise pour convaincre. Et dans la seconde, parier sur une bonne équipe, une « dream-team » dit-on.
La méthode : s’entourer !
Discours de la méthode. Le Tourangeau René Descartes fut le premier à montrer la voie, bien avant l’économie libérale : « quelqu’un qui avancerait lentement, mais dans le bon chemin, irait bien plus loin que quelqu’un qui avancerait rapidement, mais en s’éloignant du chemin ». Une maxime qui tient la route au XXIe siècle. Car les chemins de la reprise et de la création relèvent des sentiers battus.
Les pépinières d’entreprises couvent des décideurs en devenir, qui ont parfaitement balisé leur croissance si l’on en croit leurs tuteurs. Les repreneurs sont, eux, dans une jungle beaucoup plus sauvage où la notion d’accompagnement se veut autant technique que pragmatique, tantôt en solitaire, tantôt en équipage. Car tous les profils se bousculent au portillon. Ainsi, Olivier Delpech, ancien patron d’une unité locale de multinationale, repreneur de Graphival, va bien au-delà d’un simple ressenti de stage. « Il y a le projet, les outils. Mais il y a la personne. Je n’étais pas fixé sur une activité. Ce que je voulais, c’était une PME, me sortir d’un groupe. Pour le faire, je me suis entouré… »
Deux prérequis pour notre repreneur : s’entourer de conseils avec un cabinet d’expert-comptable, de notaires d’affaires, d’un courtier en prêts. Les banques ont ainsi trouvé des interlocuteurs avec qui le futur patron a pu sereinement travailler sans être lui-même exposé en première ligne. Second atout : l’appui familial : « On a vendu tout ce qu’on avait depuis 25 ans. Et ce fut un pari de couple, pesé, partagé, mais risqué ! ».
Qui ose, vaincra ! La devise militaire vaut dans le civil. Ce chef d’entreprise utilise même l’expression suivante : « Aide-toi, le ciel t’aidera ! ». Et celà commence dès le collège. L’association Entreprendre pour apprendre met en place 13 projets de mini-entreprises auprès d’élèves de troisième, depuis la conception jusqu’à la réalisation. D’un point de vue de l’entrepreneur ou du créateur, tout est question de volonté, d’état d’esprit et de foi.