La ministre au coin de l’établi

La ministre de l’Éducation nationale a pris le temps d’échanger avec les jeunes.
Martin-Nadaud est le lycée public des métiers du bâtiment pour l’Indre-et-Loire : 530 élèves, 15 diplômes préparés, 65 enseignants.
(Photo NR)
Najat Vallaud-Belkacem a passé, hier, tout l’après-midi au lycée Martin-Nadaud à Saint-Pierre-des-Corps pour promouvoir l’apprentissage et l’insertion professionnelle.
Il faut redorer le blason de l’apprentissage, des métiers manuels. Pour cela, le gouvernement a besoin d’images et d’un message clair. Il est temps. Najat Vallaud-Belkacem se charge de tout cela sur le terrain. Hier, au lycée des métiers de la construction et de l’énergie, à Saint-Pierre-des-Corps, elle a annoncé la couleur : objectif 60.000 apprentis formés par l’Éducation nationale en 2017 contre 40.000 aujourd’hui, primes, simplification des démarches auprès des CFA et entreprises, création d’un « statut de l’apprenti, avec accès à l’hébergement, à la culture et aux loisirs, aux transports, aux restaurants universitaires, car il faut traiter l’apprenti comme un étudiant ».
Indre-et-Loire : 5.800 jeunes en contrat d’apprentissage

Gérard Bobier (à gauche), avec Gilles Langlo, le président national de la fédération des directeurs de CFA.
Gérard Bobier, président de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, a insisté sur la nécessité de “ développer encore plus la formation en apprentissage ”.
Pérennisons les jeunes, pérennisons nos métiers, martelle Gérard Bobier, président de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire. Actuellement, dans le département, près de 5.800 jeunes ont opté pour un contrat d’apprentissage, alternant formation pratique en entreprise et formation théorique dans l’un des 14 centres de formation d’apprentis (CFA) du département. « Les formations proposées vont du CAP au master, en passant par le BTS ou la licence pro », expliquait Catherine Couet, responsable du service bourse de l’apprentissage au sein du Centre d’aide à la décision (CAD).
Les futurs pharmaciens cherchent leur voie
Officine, hôpital ou industrie, les futurs pharmaciens ont trois voies possibles pour exercer leur métier.
Afin d’aider les étudiants à faire leur choix, une journée des professions pharmaceutiques est organisée tous les deux ans à la faculté Philippe-Maupas de Tours. « L’objectif est de permettre aux étudiants de s’orienter, de s’ouvrir l’esprit et d’obtenir des informations », explique Camille Avalle, membre d’Interpharma, l’une des associations organisatrices de la journée avec Officina et l’Association corporative des étudiants en pharmacie de Tours.
Conférences, présentation des filières, stands… Quatre-vingts professionnels ont donc échangé avec les quelque 350 étudiants en sciences pharmaceutiques.
Les ascensoristes en pleine ascension
Le métier. Le technicien de réparation et de modernisation des ascenseurs est amené à faire de l’entretien préventif, des diagnostics, du dépannage, des petites et des grosses réparations et de la modernisation d’ascenseurs. Pour la construction du centre des congrès Vinci de Tours, Jean Royer avait exigé une clause d’insertion permettant à des jeunes de se former sur le chantier. « 20 ans après son ouverture, cette formation, complète et polyvalente, reste méconnue. C’est pourtant une porte vers l’entrée professionnelle après un bac pro et une vraie filière après le lycée professionnel » souligne Marie-Jo Bodin, directrice de l’apprentissage au CFA des Douets. Actuellement, 67 jeunes âgés de 18 à 24 ans – dont une seule fille – achèvent une formation de 24 mois par alternance : quatre semaines d’enseignement et quatre semaines en entreprise. Un rythme plus long que la moyenne pour permettre aux apprentis de s’adapter plus facilement. Car ici, le recrutement est national.
> Le salaire. À sa sortie du CFA, l’ascensoriste débutant gagnera environ 1.800 euros brut (sans les primes).
> Formation. Outre le CFA de Tours, des formations sont dispensées à Paris et à Saint-Etienne.