Isoparc, fer de lance économique du département
Au pied de l’échangeur de l’A 10 à Sorigny, le site propose l’offre foncière la plus importante d’Indre-et-Loire sur quelque 235 hectares.
À la fin des années 1990, un petit groupe d’élus tourangeaux organisait un déplacement au parc industriel de la Plaine de l’Ain aux portes de Lyon, considéré comme l’un des sites français exemplaires, en matière d’aménagement industriel. Ils devaient s’en inspirer pour jeter les bases d’Isoparc à Sorigny, en écartant tout de même tout projet d’entreprises classées Seveso comme l’avaient pensé les promoteurs lyonnais.
» Les entreprises jouent le jeu «
La Chambre de commerce et d’industrie de Touraine sensibilise les dirigeants sur les types de management face aux travailleurs handicapés.
Si les entreprises d’Indre-et-Loire comptent une moyenne de 3,9 % de travailleurs handicapés – la loi a fixé 6 % –, elles sont de plus en plus nombreuses « à jouer le jeu », note Catherine de Colbert. L’élue de la Chambre de Commerce et d’industrie en charge de l’innovation, l’enseignement supérieur et des réseaux rappelle en même temps les actions régulières de sensibilisation auprès des dirigeants et des directions de ressources humaines : « nos entreprises, ajoute-t-elle, ont besoin d’accélérateurs de croissance. Elles s’ouvrent de plus en plus aux autres à travers des communautés (RH, logistique, viticulture). Les réunions d’informations sur les obligations et les méthodes d’insertion avec Cap Emploi ou encore sur des échanges de pratiques se sont ainsi multipliées. Cela permet d’avoir un regard différent entre ceux qui apprennent et ceux qui savent. Lire la suite »
Le handicap au travail : un sujet tabou
Trop de salariés cachent leurs déficiences ou handicaps à leur employeur, alors que l’Indre-et-Loire est la championne des aides au poste. « Je pense que nous avons une sous-déclaration de travailleurs handicapés ! » évoque d’emblée Martine Bellemère-Baste, directrice départementale du travail et de l’emploi (Direccte). Un sentiment partagé par Anne Thierry (Explor & Sens) qui s’est reconverti dans le coaching après avoir été victime d’un infarctus de l’oreille : « L’accident peut intervenir à n’importe quel âge de la vie. Quand on accepte son nouveau handicap, on en parle plus facilement. Mais il faut trouver un sens à ce qui vous arrive. Le travail se fait à deux. Or, l’accompagnement psychosocial n’est pas quelque chose de courant. Et certains managers valides ont des difficultés relationnelles auprès des personnes en situation de handicap. Cela renvoie à leur propre peur… ». Lire la suite »
Cap’Éco N°4 » Le dossier » : Un château pour se remettre à travailler
Au château de Fontenailles près du Louestot, un centre de rééducation professionnelle attire des travailleurs handicapés de toute la France. Pour mieux rebondir.
À 30 km au nord de Tours, Fontenailles, son château et ses 30 ha de domaine livrés à la réorientation et aux formations des personnes en situation de handicap qui veulent rebondir après l’acceptation de leur handicap. C’est ici un havre de paix : d’un côté les serres et les prés, de l’autre son château, ses bâtiments de formation, salle de sports ou de cours, son internat d’où arrive un public de la France entière (88 places). Lire la suite »
L’insertion avec l’aide par le travail
Les Esat (établissements et services d’aide par le travail), anciennement centres d’aide par le travail (CAT), sont des établissements médico-sociaux. Ils s’adressent aux personnes reconnues travailleurs handicapés par la CDAPH et qui ont été orientées vers le milieu protégé.
L’Esat Anais possède un agrément pour 270 usagers ce qui en fait un des ESAT les plus importants de France, la moyenne des places dans ce type de structure étant de 80. Il se trouve sur trois sites : le premier sur la commune de Mettray au nord de l’agglomération, le deuxième à Tours Nord dans la ZI de la Milletière et le troisième à Joué les Tours, rue Joseph-Cugnot. Ce dernier site sera transféré d’ici à la fin de l’année sur la zone de la Liodière où un bâtiment de 3.200 m2 est en construction. Lire la suite »
Tourisme d’affaires : encore un effort !
Le département s’organise encore pour fédérer les énergies susceptibles de faire de l’Indre-et-Loire la destination idéale. Mais qui fait quoi ?
D’abord, plusieurs définitions s’imposent : dans le jargon d’affaires, ce « tourisme » englobe tous les déplacements professionnels des chefs d’entreprise aux cadres, des partis aux organisations syndicales, d’envergure nationale ou locale, qui viennent en Indre-et-Loire travailler et consommer le temps d’un congrès, d’une convention, d’un séminaire ou d’une formation.. Ces voyages dits d’affaires ou de stimulation, organisés pour refonder la cohésion d’une équipe, remettre en question ou redéfinir des fondamentaux, les formes de management et de politiques participent évidemment aux événements locaux, à l’économie locale. Destination ou point de départ, l’Indre-et-Loire constitue une véritable plate-forme de transit en capacité de recevoir et d’exporter les décideurs. États des lieux. Lire la suite »
“ Le marché a tout fait pour que l’agglo gonfle ! ”
Chercheur à l’université François-Rabelais de Tours, Christian Demazière plaide pour que l’aménagement du territoire anticipe les marchés.
Il instruit la géo-localisation de l’économie tourangelle par des approches scientifiques. Il fut l’un des pionniers du laboratoire universitaire dans l’entreprise il y a 15 ans, avec ST Micro-electronics. Une autre illustration de ses destins liés avec les territoires. Lire la suite »
Quand la Touraine se fait séduisante
Avec près de 40.000 établissements publics et privés, le tissu économique est aussi synonyme d’aménagement de territoires et de travail en réseaux. Exemples. Destins liés entre territoires et entreprises : tel est le sujet de ce dossier aux entrées multiples, avec d’abord ce qui les croisent notoirement vu de France : les vignobles séculaires qui perpétuent des noms de familles, des appellations étroitement associées au département. Ici, le terroir et le territoire ne font qu’un, à trois lettres près. Un détail de l’histoire, d’une économie, toutes générations confondues. Lire la suite »
Le poids économique des galeries commerciales
Plus de 2.000 emplois sont recensés dans huit des plus grandes galeries de l’agglomération tourangelle. Avec une attractivité sans cesse renouvelée.
On pensait que l’agglomération en avait fini avec la création de ses galeries marchandes. Et bien non ! Demain, Chambray-lès-Tours créera l’événement. La Compagnie de Phalsbourg se voit en effet confier l’aménagement de 37.000 m2 de surfaces commerciales au lieu-dit « La Petite Madeleine », là où Ikéa devait initialement s’installer avant d’émigrer à Tours voici moins de 10 ans. Le pépiniériste Truffaut en sera la locomotive sur 7.900 m2, dont 4.100 en extérieur. Quinze boutiques et un restaurant compléteront le tableau. L’arrivée d’un Leclerc, au sud de Joué-lès-Tours, devrait également parachever la carte géographique de ces pôles de grande distribution où les enseignes se doublent le plus souvent de points de vente de proximité.
Chambray 2, Saint-Cyr La Pyramide et la Petite Arche (Auchan), Les Atlantes (Carrefour), La Riche Soleil (Casino), L’Heure Tranquille, les galeries Nationale et du Grand Passage se sont, avec le temps, définitivement installés aux quatre points cardinaux de l’agglo, avec ou sans enseignes. Ces galeries, qui pèsent plus de 2.000 emplois (1) – soit moitié moins que les commerces situés dans le secteur sauvegardé de Tours Centre – se partagent une clientèle essentiellement tourangelle. Ainsi aux Atlantes (Saint-Pierre-des-Corps), des études faites par le propriétaire Eurocommercial indiquent une zone de chalandise de 400.000 habitants résidant à 30 minutes de son épicentre. Son exemple est intéressant. Il révèle par exemple son profil clientèle (féminin, familial), son chiffre d’affaires (90 millions d’euros) ou sa fréquentation annuelle (6 millions de visiteurs).
Ailleurs, les indicateurs se font plus ou moins discrets. Car chaque galerie s’organise en fonction de sa propre histoire. Ici un promoteur privé, là des copropriétés où la gestion devient plus compliquée. Administratrice du GIE de la galerie de Tours Nord, Christelle Sarrazin-Poirault n’ose évoquer les sujets qui fâchent. Ce que son collègue Gabriel Brunel, commerçant de Tours Sud et président lui aussi d’un GIE, évoque au contraire sans détour : « Prendre la décision de rénover demande beaucoup de temps, à l’instar d’une copropriété d’immeuble… ». Au final, Chambray 2 va enfin engager des travaux courant avril, de nuit, comme les Atlantes les avaient effectués voici deux ans. Avec succès.
Nos galeries commerciales sont devenues aujourd’hui des espaces publics, des avenues couvertes où l’on se croise, consomme, s’amuse, se promène aussi. Des lieux désormais cibles de marketing : ici, on les présentera comme « une balade à travers la Vallée de Loire (Vallée du shopping) », là comme l’endroit où la vie est moins chère !
Trois cents boutiques (2), dont 125 points de vente d’équipement de la personne, 53 « hygiène santé beauté », 38 culturels , 32 cafés hôtels restaurants : ces galeries commerciales de l’agglomération tourangelle rythment notre quotidien et pèsent non seulement économiquement mais aussi sur nos habitudes !
(1) et (2) : Source Observatoire économique de la Touraine.