Le “ Made in Touraine ”, c’est lui !
Aussi discret qu’efficace, Laurent Rivoire sera le premier ambassadeur des entreprises qui font la vitrine de la Touraine. Personnage malgré lui.
Sur les hauteurs d’Amboise, un grand sourire illumine la zone d’activités de la Boitardière. Bien sûr, à l’ombre de Mecachrome, l’entreprise Lonza et ses tablettes chlorées pour piscines pèsent beaucoup moins que le fabricant de moteurs de Formule 1. Mais le charismatique Laurent Rivoire en a, comme on dit vulgairement, sous la semelle pour convaincre, séduire et renverser les montagnes. Lire la suite »
Avec lui, vivre ici est un art !
Directeur de l’Agence départementale du tourisme, Pierre Sabouraud cultive et développe la belle image de la Touraine. Avec passion.
Ici, vivre est un art… Voilà aujourd’hui 10 ans que la Touraine assure sa promotion avec ce slogan. Et dix huit mois que Pierre Sabouraud le porte comme une devise personnelle. « Que l’on soit en tong au bord d’une rivière ou plongé dans l’histoire de Foulques Nerra, cette expression correspond à une réalité… ». D’aucuns ne pourraient même pas lui faire reproche de chauvinisme. Le directeur de l’agence départementale du tourisme d’Indre-et-Loire est natif de la Rochelle, superbe façade maritime dont il pourrait se revendiquer. Mais à l’interroger sur cette éventuelle fierté, il répond qu’il préfère la diversité à la nouveauté et se définit « citoyen du monde » ! Lire la suite »
Ce Tourangeau qui fait décoller Airbus
Pascal Verneau fait partie de l’équipage qui vient de certifier le dernier fleuron de la gamme, l’A350.
Pascal Verneau, pilote d’essais chez Airbus : « Au simulateur, on a mitonné le plat cuisiné. À bord, on assaisonne, c’est la touche finale ».
Le décrochage en vol, Pascal Verneau connaît. Ca fait partie des délicates figures imposées et maîtrisées auxquelles se livrent les équipages d’essais en vol de tout nouvel avion avant sa certification. Pourtant, c’est par un décrochage scolaire qu’il aurait pu passer, au terme des premières années d’une scolarité banale. Il a les yeux collés au ciel et aux cocardes des zincs militaires qui survolent la campagne tourangelle. L’avion est pour lui le signe de la liberté. Il sera le catalyseur d’une dévorante passion.
Lire la suite »
Jean-Pierre Freudenreich, l’ambassadeur de l’artisanat
L’HOMME DU MOIS
Deuxième directeur général depuis 1945, “ JPF ” aura profondément marqué la Chambre des métiers. Confidences d’un homme au franc-parler.
« On ne s’appuie bien que sur ce qui résiste ! ». Cette citation de Jean Royer résume ce qui a mené Jean-Pierre Freudenreich tout au long de son parcours professionnel. Le solide directeur général des services de la Chambre des métiers et de l’artisanat s’est accroché ferme à la barre du navire CMA pour le conduire vers la modernisation. Lire la suite »
Baptiste Notter, sur sa planète solaire

Légende : Le Tourangeau – et son acolyte – ont choisi de s’installer à Hossegor pour lancer Ozed Company en 2012. (Photo NR)
Sa branche : les lunettes en bois. Derrière la marque Ozed, le Tourangeau s’apprête à quitter le seul secteur du solaire pour partir à la conquête de l’optique.
PORTRAIT PAR LAURENCE TEXIER
32 ans et un look de surfeur assumé, Baptiste Notter s’excuse presque de ne pas être « très lunettes ». L’enfant de Saint-Avertin, expatrié au Pays Basque depuis une bonne dizaine d’années, n’a en revanche pas son pareil pour scruter le nez de ses semblables à la recherche des modèles de la marque qu’il a cofondé.
La double casquette de Jean-Marc Dubois

Jean-Marc Dubois, patron de Ohmega (38 salariés) et président de Pôle Nord Entreprises, l’association qui regroupe 80 entreprises de Tours Nord.
Le fondateur et dirigeant de l’entreprise d’électricité Ohmega préside aussi Pôle Nord Entreprises. (18.000 salariés). L’homme a des ambitions.
Pour obtenir un rendez-vous avec Jean-Marc Dubois, mieux vaut être patient. Hier à Antibes, demain à Ouistreham, le patron d’Ohmega déroule les kilomètres comme des rouleaux de câbles électriques. C’est un hyperactif qui ne compte pas ses heures. L’homme est robuste et se dévoile sans détour : « Je n’aime pas répéter cinquante fois la même chose. Oui je suis exigeant, impatient parfois. Mais je joue beaucoup sur la confiance. » Jean-Marc Dubois fut à bonne école : « Je suis issu d’une famille de 6 frères et sœurs. Mon père, qui était chef de chantier dans le bâtiment, travaillait 56 heures par semaine, du lundi au samedi matin. Son éducation a forgé mon tempérament. J’aime bien que ça aille vite… ». Il a d’ailleurs rompu ses équipes à des chantiers rapides. D’abord apprenti chez Martet-Mercier, célèbre entreprise tourangelle d’électricité plomberie chauffage, il décide en 1996 de fonder sa propre société avec un associé, Éric Poirier. La PME passe de 10 à 38 salariés. Lire la suite »
Catherine de Colbert ou la tradition papetière
A la tête de la cartonnerie Oudin avec ses deux frères, elle a choisi un métier d’homme dont elle défend les valeurs. Une femme passionnante.
Le mois dernier, Cap’Éco consacrait un dossier sur les destins liant les entreprises et les territoires. Comme son prolongement, la cartonnerie Oudin (Truyes) perpétue non seulement l’identité séculaire de son activité locale mais elle continue d’exporter une excellence vouée à l’export (25 %), dans le respect d’une tradition familiale éprouvée depuis plus de six générations.
Ici, des noms sont gravés dans le moellon des murs datés du XIXe siècle : Oudin avant-hier, Aymar de Tudert hier, Georges et Henri au service commercial et industriel aujourd’hui avec leur sœur Catherine, épouse de Colbert. Le « triumvirat » a pris les destinées de la plus ancienne entreprise d’Indre-et-Loire, chargée d’histoire et de résistance aux guerres et aux crises successives qui n’ont pas manqué de jalonner sa vie et les traversées du progrès industriel. Catherine de Colbert évolue donc dans ce pari temporel et sans cesse en proie aux renouvellements technologiques. Le savoir-faire Oudin fait un carton depuis des lustres. Elle en entretiendra la flamme ! Lire la suite »
Pierre Gattaz, ce héraut patron des patrons
Il est tourangeau à Château-Renault et parisien au Medef, chevauche surtout le débat sur l’emploi dans l’actualité et les médias. Mais qui est-il ?

Pierre Gattaz : » Créer de l’emploi ne relève pas d’une utopie mais de la conséquence naturelle d’une économie compétitive. »
Est-il fils à papa (Yvon Gattaz), ancien président du Conseil national du patronat français des années 1980 (le CNPF, ancêtre du Medef) ? Est-il aussi le filleul naturel d’Ernest-Antoine Seillière, voire le frère de Laurence Parisot, ses prédécesseurs à la tête du patronat français ?
La réponse est non ! Avec le paternel, Pierre Gattaz coupe d’emblée le cordon ombilico-syndical ! « Nous ne sommes plus en 1981, dans des batailles idéologiques. Le monde de 2014 ne ressemble en rien à cette époque. La mondialisation, le numérique et internet ont révolutionné la vie économique en un temps record. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde ouvert avec, face à nous, 150 pays concurrents. Il y en avait cinq après la guerre, une vingtaine dans les années 1980. Pas de nostalgies stériles… » Puis, il ne partage aucun ADN avec le baron ni, à l’évidence, avec Laurence Parisot dont les positions sur la réforme du code du travail, au sujet des intermittents du spectacle, semblent différentes des siennes !
Pierre Gattaz surprend par son style, sa liberté de parole et sa vision. C’est d’abord un vrai joueur d’échecs. Le coup d’avance, il le joue dans son propre camp, une fois élu président du Medef il y a neuf mois. En novembre 2013, il parle déjà à ses troupes de ce fameux pacte de responsabilité : embaucher, d’accord, mais contre une baisse des charges et de la fiscalité pour créer un million d’emplois.
Les derniers vœux à la presse du président de la République s’en feront le relais national. Comme l’écho de son pari social et économique pour l’avenir qu’il suggérait, deux mois plus tôt, devant les départements.
“ Ramener notre taux de chômage
de 11 % à 8,9 % en 2018 ”
Ses convictions l’ont émancipé sur le terrain. Pierre Gattaz est né un 11 septembre, comme un hasard de l’histoire qui remuera sûrement ses réflexions, en 2001, jusqu’à les rendre publiques.
Car, plus de dix ans après Al-Qaida, il interpelle tout le monde en écrivant « Les Sept piliers de la croissance » (Éditions Nouveau Monde). Franco-français ou mondialiste ? Le patron de Radiall, dont une usine est située à Château-Renault, confesse : « J’ai écrit ce livre entre mars 2012 et janvier 2013, dans les TGV, les gares, les avions, les aéroports, par à-coups, pour ne pas perdre une idée ou une fulgurance dont le sommeil vous gratifie. En notant inlassablement mes pensées, superficielles ou profondes, sur mon Smartphone qui ne me quitte jamais, même en joggant le dimanche – au grand dam de mes enfants, de mon épouse et de mes amis qui me prennent parfois pour un fou… »
Ce livre n’est ni un traité d’économie, ni un rapport d’expertise, ni une thèse universitaire sur l’état de la France, mais « un carnet de voyage, un précis de bon sens économique à l’attention de nos élus et de nos gouvernants ». Image surprenante et peut-être révélatrice d’un homme qui fait l’actualité de ce premier trimestre.
Omniprésent dans les médias comme patron des patrons, obsédé par le développement des territoires locaux, il s’affiche ce mois comme un « cavalier au galop » que Joseph Kessel n’aurait pas renié en d’autres temps.
Le personnage chevauche aujourd’hui un autre cheval de bataille : le pacte de responsabilité. « Créer un million d’emplois en cinq ans, c’est possible, c’est ramener notre taux de chômage de 11 % à 8,9 % en 2018. Je suis stupéfait et catastrophé quand on me dit que c’est une ambition déraisonnable. Quel renoncement collectif ! La France a des atouts considérables, des groupes performants numéros un mondiaux, un tissu de PME dynamique, des ingénieurs et des chercheurs reconnus dans le monde entier. Et cela malgré un environnement défavorable. Tout devient possible dès lors que le gouvernement s’engage dans les réformes structurelles majeures que nos voisins européens ont déjà mises ou mettent en place… »
Héraut, Pierre Gattaz ? Il n’a pas fini de donner la trompette ni de faire parler de lui !