Victor Rochais voulait être magicien. Et puis, il a découvert le cirque. Il fera donc des tours en l’air.
Artistes de cirque ou magicien, dans l’imaginaire collectif, c’est un peu la même chose. C’est sûrement en faisant ce genre de raccourci que le père de Victor lui a indiqué l’école de cirque d’Angers où ils habitent. « Je faisais du judo depuis l’âge de 3 ans par tradition familiale, ce n’était pas vraiment mon choix. A 7 ans, j’ai dit que je voulais faire de la magie. » Au plus près dans le rang des souhaits, ce sera donc le cirque où le petit Victor vit une vraie révélation. « Quand j’étais au CM2, j’ai dit que je voulais être circassien de métier. »
Lubie d’enfant ? Victor, qui avait déjà pointé Châtellerault sur la carte, devra patienter tout le temps du collège pour réaliser sa passion.
« Quand j’étais au CM2, j’ai dit que je voulais être circassien de métier. »
Autant dire qu’il n’était pas prêt d’oublier la date des sélections au mois de mai dernier. « J’ai beaucoup aimé l’entretien, c’était un bon moment de partage. Par contre, je pensais ne pas avoir réussi les épreuves. Je n’avais pas beaucoup dormi la veille à cause du stress et la fatigue faisait que je n’enchaînais pas les bons mouvements. »
Son acceptation à Châtellerault sera donc « une bonne surprise » et son adaptation plutôt facile entre lycée, internat et cirque. « C’était un peu compliqué au départ entre les trois lieux. Mais on s’y habitue très vite, ça devient une deuxième famille. Au début, j’étais quand même très fatigué : quand je rentrai chez moi le week-end, je faisais d’énormes siestes. » Il faut dire que les premières semaines à l’école sont consacrées au travail physique uniquement. « C’est dur au début mais au bout d’un moment, on s’y adapte, on essaye de se surpasser et au final on y arrive. » Depuis le retour des vacances, les cours sont passés à l’aérien, ce qui lui convient très bien. « Depuis le CE2, je me suis tourné vers l’aérien. Je sais que c’est ce que je veux faire même si je ne sais pas encore quoi exactement. »
Et Châtellerault ? « Je savais que c’était plus petit qu’Angers. Mais, bizarrement, je me sens davantage chez moi à Châtellerault qu’à Angers. C’est plus détendu. » Peut-être est-ce aussi dû à son adaptation à l’école. « Je me sens dans mon élément ici. Tout se passe bien, je ne me suis pas trompé en venant. »
Et tant pis pour la magie. Il n’en fera pas non plus à Châtellerault. « Je n’en fais que pour mes proches, je regarde sur internet, je fais quelques tours, mais pas plus que ça. » Et puis le cirque, ça reste quand même un peu magique…
Jeudi prochain, « La (belle) vie d’Adèle ».