Jean-Pierre Gibrat: « Je me sens proche de l’état d’esprit du festival de Blois »



C’est avec fierté que le Grand Boum 2010 du festival de Blois quittera son pied-à-terre normand les 18, 19 et 20 novembre prochains pour honorer la distinction qu’il a reçue. Avec pour seuls bagages sa plume, sa guitare et son goût des autres.

Quel est votre premier souvenir bd Boum ?

L’an dernier, c’était la première fois que j’assistais au festival. J’en avais bien sûr entendu parler – bd Boum est connu dans le milieu pour sa tenue – mais je n’y étais jamais allé auparavant. Comme l’équipe est vraiment adorable, c’était une expérience tout à fait convaincante. Et j’étais tout heureux de le faire comme une star, puisque j’ai obtenu le prix !

Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être le Grand Boum 2010 ?

Cela a beaucoup compté pour moi. Ceux qui l’ont obtenu avant moi sont des gens que j’admire et ce sont les anciens grands prix qui déterminent le suivant. C’était un honneur d’être parrainé par ces gens qui ont une telle dimension à mes yeux. Le festival de Blois, c’est la bande dessinée exigeante, d’auteur. C’est de cette famille-là dont je me sens le plus proche. Or on est toujours fier d’être reconnu par ceux qui nous ressemblent.

Jean-Pierre Gibrat travaille au prochain tome de Mattéo à la table de son atelier, entouré de livres et de guitares. (photo Anne-Sophie Perraudin)

Comment vous êtes-vous impliqué dans ce rôle de Grand Boum ?

La première chose, finalement, a été de me trouver un successeur. Nous l’avons choisi au mois de juin, au cours d’un très sympathique dîner parisien. Pour le reste, c’est sur place que cela se passera. Je participerai à diverses animations comme, par exemple, une rencontre avec une historienne sur la Révolution russe et un concert au Chato’Do, ou plutôt un bœuf, durant lequel je jouerai avec d’autres copains auteurs de BD.

Le mot de la fin ?

Je me sens proche de l’état d’esprit du festival et des gens qui l’organisent. Notre point commun n’est pas seulement notre intérêt pour la BD. Il y a un regard semblable qui va bien au-delà. Je pense que, si nous avions été ensemble au lycée, nous aurions été copains. Or, pour cela, aimer la BD ne suffit pas. Ce n’est pas pour rien qu’il y a des points communs entre tous les primés de bd Boum. Même si leurs travaux sont différents, ils se retrouvent dans un regard très humaniste. Jean-Claude Denis, Baru,… Je me sens très proche de ces gens-là parce que nous avons des préoccupations communes. Finalement, le moteur, c’est bien là l’essentiel.

Anne-Sophie Perraudin

> Retrouvez le dossier complet réalisé par la Nouvelle République sur l’édition 2011 de BD Boum à l’adresse suivante.

> Revivez la remise du prix de Grand Boum 2010 à Jean-Pierre Gibrat sur cette vidéo.

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