Une jeune toriste quitte sa planète rejoint la terre pour y rencontrer son correspondant. Pour quelqu’un qui vient d’une planète en terra-formation, le retour à la Terre est brusque. Un peu comme un provincial rejoindrait la capitale, Deirdre doit d’accoutumer à un nouveau mode de vie : humains comme robots y sont désagréables, l’air ambiant est saturé de bruit et de pollution, le moindre service est facturé, et la vie est confiné à des appartements minuscules, ou menacée à l’extérieur par une criminalité rampante.
Quelques fois – au bord de la mer ou avec ses nouveaux amis – elle oublie la haine de ce monde et y trouve quelque chose de beau à apprécier. Mais ces instants durent le peu de temps qui s’étale entre deux déceptions.
Récit d’un passage à l’âge adulte, Pourquoi j’ai voulu détruire ce monde narre l’histoire de toutes les générations : quitter l’enfance, et affronter un monde bien plus affreux que prévu. Au-delà des « Périgrinations de Deirdre » comme l’indique le surtitre qui laisserait supposer une suite à ce volume, c’est ce monde qui compose l’autre grand sujet de cette bande dessinée : des schémas, plaquettes publicitaires et autres documents officiels qui empruntent graphiquement à l’âge faste de la science-fiction s’intercalent dans l’histoire, invitant le lecteur à explorer une terre future.
La Terre s’impose au lecteur comme à Deirdre – avec moins de raisons de se plaindre pour nous : le rétro-futurisme de Bicargo évite le kitsch et la parodie, et compose au contraire un véritable hommage graphique à la SF des années 1970-1980, tout en typographie et en trames.
- Pourquoi j’ai voulu détruire ce monde (one-shot)
- Auteur : Bicargo
- Éditeur : Ankama
- Sortie : le 19 avril 2012
- Prix : 15,90 €