Il y a quelques semaines, les éditions Tabou-BD, spécialisées dans la bande dessinée érotique, prenaient une nouvelle orientation avec l’ouverture d’une ligne de bandes dessinées comiques alternatives.
Il y a eu Apple et Lemon de Nicoby (déjà chroniqué dans Case départ) sorte de sous-Titeuf mâtiné de Crumb (en moins fort) Il y a eu aussi cet hiver Le sale petit con de Madet qui tente ici une sorte de chronique sociale et sentimentale, façon Lapinot de Lewis Trondheim.
L’histoire est on ne peut plus simple. Voici Michel, le chien, qui rencontre Clarisse à la piscine après s’être fait larguer par Véronique… Ces deux célibataires en recherche de partenaires vont bientôt unir leurs solitudes et tenter de construire une relation durable.
Minimalisme
Amateurs d’ébats amoureux et d’images torrides, lecteurs libidineux, passez votre chemin… Dans cet album de 144 pages au graphisme minimaliste, vous’aurez droit qu’à quelques rares « scènes de sexe » ( il faut bien justifier la ligne éditoriale) Le reste se résume à un début d’idylle compliqué entre deux jeunes adultes, l’un en quête d’une relation sexuelle épanouie mais pas toujours fin psychologue (Michel) l’autre, une jeune femme (Clarisse) inhibée et tiraillée entre un besoin de tendresse mais encore blessée par une précédente histoire amoureuse…
Le sale petit con ( le titre n’illustre pas forcément l’histoire ) est un album qui se lit sans déplaisir, sans enthousiasme non plus. On s’ennuie même parfois à l’énoncé des questions existentielles de chacun de nos deux héros…
Transposés dans la « vraie vie » on imagine ces deux personnages parisiens, trentenaires fatigués, plus soucieux de leur confort personnel que du monde qui les entoure…
- Le sale petit con
- Auteur: Madet
- Éditeur: Tabou
- Genre: érotique-humour
- Prix: 12 €