La mort est-elle vraiment définitive? Quand on est mort, peut-on encore agir sur le destin? Non, ce ne sont pas des sujets du dernier bac de philosophie. Ce sont en filigranes les questions qui sous-tendent le tome 1 de Ma vie posthume, sous-titré Ne m’enterrez pas trop vite.
Avec ce bel album, Hubert et Zanzim mettent en images la vie posthume d’Emma Doucet, vieille dame au sale caractère qui n’a plus le goût à rien après le décès de Pierre, son mari tant aimé.
En fait, elle aussi est décédée. La preuve arrive quand elle reçoit un jour dans son salon une balle tirée d’on ne sait où. Elle n’a pourtant pas beaucoup changé si ce n’est un trou dans la poitrine…
Commence alors pour Emma le temps des questions et de l’enquête. Qui l’a assassinée d’une balle en plein coeur?
Exister aux yeux des autres
Au fil des pages, le puzzle se met en place. Emma continue d’habiter sa maison et à « exister » aux yeux de son entourage qui lui ne se doute de rien. La première livraison de ce diptyque un peu macabre n’est pas non plus dénué d’humour. Emma essaie de rassembler ses souvenirs, fait le bilan de son existence et tente de reconstituer les derniers jours de sa vie qui lui permettraient d’identifier son meurtrier…
Le mystère est présent tout au long des pages. Les indices sont savamment distillés par les auteurs qui alternent les noirs, les mauves et les bleus profonds avec les jaunes et les orangés, symbolisant les passages entre la vie et la mort. On oscille sans cesse entre l’enquête policière et la chronique sociale. Un bon moment de lecture…
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Ma vie posthume, t.1
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Scénariste: Hubert
- Dessinateur: Zanzim
- Editeur: Glénat
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Prix: 12, 25 €
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Tome 2 à paraître: Anisette et Formol