- Mathieu Siam, un des organisateurs du festival.
Samedi aux salons de Blossac, à Poitiers se déroule le 3e festival de bande dessinée de la ville. Entre expos et atelier de dessins, ce festival est hors des cases.
Entre Angoulême et Ligugé, les rencontres du 9e type veulent se faire une petite place dans le paysage des festivals de bande dessinée de la région. « Nous ne sommes pas concurrentiels mais différents » explique Mathieu Siam, secrétaire de 9e art en Vienne, l’association qui porte le projet. Même si la quinzaine d’auteurs présents samedi prochain se prêtera volontiers au jeu, Mathieu Siam souhaite que les rencontres du 9e type ne deviennent « pas un festival de dédicaces ».
“ On va chercher les auteurs par coups de cœur ”
Le festival commencera donc vendredi soir au Pince Oreille par un tournoi de roulette russe dessinée. Sur scène, un gros barillet, six contraintes de dessin, 12 thèmes, 2 paperboards, 4 feutres et des dessinateurs. « Les pros comme les amateurs sont invités » lance Mathieu Siam. Le lendemain, direction les salons de Blossac. Originalité du festival, la plupart des auteurs présents a été choisie à l’occasion d’un « groupe de lecture » qui se retrouve régulièrement au Bibliocafé, rue de la Cathédrale. « On va chercher les auteurs par coups de cœur » poursuivent les organisateurs. Parmi les 15, on peut citer Simon Hureau, prix du polar au festival d’Angoulême avec L’intrus à l’étrange, Nicolas Pothier avec Revanche, ou encore Marc Lizano l’auteur jeunesse de L’enfant cachée. Cette dernière BD fait l’objet d’une exposition durant le festival. Mathieu Siam attend aussi beaucoup d’une deuxième expo cette même journée autour de la BD The Grocery. « Il ne s’agira pas d’une succession de planches mais d’une expo qui sortira la BD hors des cases ». Les rencontres du 9e type annoncent aussi un atelier de sérigraphie animé par la fanzinothèque de Poitiers et un atelier bande dessinée pour les 8-15 ans. Et en quittant le salon samedi soir, n’attendez pas la remise des prix. Mathieu Siam est formel. « Il n’y a pas de compétition. On est juste content de voir les auteurs ».
Bruno Delion
