City Hall, un manga français explosif



On n’a pas l’habitude dans ce blog de chanter les louanges des mangas,  ce territoire encore mystérieux et parfois déroutant du continent BD.  On n’a pas non plus l’habitude de vanter plus que d’autres les mérites de la BD hexagonale mais cette publication prouve qu’un manga peut être français et de belle facture. Mais à toute règle il faut bien son exception…

Nous voici donc entraînés dans la lecture de City Hall, dont les deux premiers tomes viennent de paraître aux éditions Ankama, habituées du genre. L’idée du scénario de City Hall est intéressante. Dans un Londres Victorien tout juste entré dans le vingtième siècle, le ministre des finances a été tué. C’est l’nspecteur chef Lester qui est sur les rangs pour mener l’enquête. Sur le cadavre du ministre, il découvre un papier qu’il va aussitôt montrer au maire de la ville, Malcolm Little.

On va rapidement apprendre que City Hall a en fait banni le papier en tant que tel pour ne plus avoir à subir les importants pouvoirs que celui-ci confère aux écrivains…

Un récit « steampunk »

C’est là que des noms qui ne vous seront pas inconnus surviennent dans le récit. Voici Jules Verne et Arthur Conan Doyle. Ces derniers vont tenter de défier l’assassin sur son propre terrain et affronter les redoutables « papercuts ». Ils seront bientôt rejoints et épaulés par une belle garde du corps, Amélia Earhart.

Dans la seconde aventure, parue ces jours derniers, la galerie de personnages illustres s’enrichit. Pour lutter contre leur principal adversaire, Lord Black Foyle, Verne et Conan Doyle reçoivent le renfort du prestidigitateur américain Harry Houdini. Il y aura d’autres invités surprise dans l’histoire… Mais le temps presse pour le monde car l’ennemi sait lui aussi s’entourer de plumes connues pour parvenir à ses fins.

On est là dans un récit de type « steampunk ». Un anglicisme qui désigne en fait un sous genre de la science-fiction actuelle. L’action de ces récits se situe le plus souvent au 19e siècle, époque préférée d’auteurs fondateurs tels que Jules Verne ( tiens, tiens…) ou H.G. Wells.

L’histoire, une uchronie, avait débuté sur les chapeaux de roue dans le premier tome et se poursuit à un rythme tout aussi effréné dans le second.

Les immeubles s’écroulent, les courses poursuites et les bagarres s’enchaînent sans ennui. Ajoutez à cela un trait alerte et des dialogues teintés d’humour et vous obtenez un moment de lecture plutôt ébouriffant. On attend donc le troisième tome avec une certaine impatience.

  • City Hall, tomes 1 et 2
  • Scénario: Rémi Guérin
  • Dessin: Guillaume Lapeyre
  • Editeur: Ankama
  • Prix public: 7, 95 €
  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • Digg
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS

À propos de Jean-Michel Gouin

Jean-Michel Gouin est journaliste à La Nouvelle République du Centre- Ouest depuis une quinzaine d'années. Il s'intéresse tout particulièrement à la BD à travers ses relations avec l'univers du polar et de l'histoire...
Cette entrée a été publiée dans Manga, Science-fiction, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à City Hall, un manga français explosif

  1. Ping : City Hall, un manga français explosif | Case Départ | Mangas, littérature et culture d'Asie | Scoop.it

  2. Guillaume dit :

    Pour avoir lu le premier tome, j’ai personnellement adoré ce manga/BD. L’histoire est vraiment prenante et le fait d’avoir des personnages connu n’est pas sans me déplaire et en plus ils sont « bien » utilisé.
    J’ai hate de pouvoir m’attaquer au deuxième tome !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>