Pour cette troisième semaine du mois de novembre, Case Départ vous ouvre sa bibliothèque remplie d’albums, avec de très bonnes histoires. Parmi ces dernières nouveautés, il y a pour vous quelques petites merveilles : un petit album jeunesse très agréable et bien construit : Paola Crusoë, la trente-quatrième aventure du célèbre viking Thorgal : Kah-Aniel, le premier tome du bon polar de Arnoux et Morancho : Sara Lone, le quatrième tome du manga humoristico-agricole : Silver Spoon, un spin-off de la série Cité 14 : L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt, 7 milliards de chasseurs-cueilleurs : une fable fantaisiste de Thomas Gosselin, un livre-témoignage pour lutter contre l’homophobie de la série Les gens normaux, paroles lesbiennes gay bi trans, un beau livre pour enfant sur la préservation de la nature avec un gros ours orange : Bonolon, le premier tome du manga teintée de fantastique Sai Taker et le dernier album du manga Kamakura Diary. Bonnes lectures !
Paola Crusoë : survie en famille
De nos jours, la famille Crusoë se retrouve sur une île déserte après le naufrage du bateau qui les menait en croisière vers les mers chaudes. C’est cette aventure revisitée du roman de Daniel Defoe Robinson Crusoë que conte Paola Crusoë, une très jolie série jeunesse signée Mathilde Domecq. Dans ce deuxième tome, La distance, la maman, seule membre de la famille qui n’était pas sur le bateau, part à la recherche des siens.
La famille Crusoë, le père, le fils ainé Yoan, la cadette Paola et la benjamine Béné prennent le bateau pour entamer une magnifique croisière dans les mers chaudes. Ce dernier fait naufrage et les quatre personnes se retrouvent sur une île déserte.
De son côté, Anna la maman, tente par tous les moyens de partir à la recherche du reste de la famille. La jeune femme ne faisait pas partie de la croisière. Elle se rend alors en Guyane. Son compte en banque à découvert, elle interroge quand même, une voyante de Cayenne. Perdue par les prédictions, elle écume les bars de la ville pour noyer son chagrin et loge dans un hôtel miteux.
Sur l’île, le reste de la famille perfectionne ses techniques de survie : piège pour capturer des poules qui serviront à fournir des œufs, casiers pour pêcher des poissons, plantation de graines pour la culture des fruits et légumes, cueillette de racines comestibles, construction d’une maison dans les arbres ou encore éclairage grâces aux lucioles.
Néanmoins, tout le monde ne met pas la même ardeur pour les tâches domestiques du camp. C’est la cas de Yoan, qui ronchonne souvent, ne comprend pas toutes les décisions de son père et décide de fabriquer un radeau pour fuir l’île. En attendant, il dispose des rondins et des pierres pour écrire un message de détresse visible du ciel.
La vie du camp est aussi rythmée par les attaques nocturnes de sangliers sauvages, qui s’en donnent à cœur joie dans le potager des Crusoë. Après chaque razzia, la famille doit reconstruire et tout reprendre depuis le début.
Anna, quant à elle, s’introduit clandestinement de nuit sur un chalutier. Surprise par Daniel, un membre de l’équipage, elle panique à l’idée d’être débarquée et de se retrouver encore plus loin des siens. Mais l’homme à bon fond et après une discussion avec Anna sur sa situation désespérée, il accepte de garder le secret et de la cacher parmi les marins travaillant à bord : elle découpe les poissons tout juste pêchés.
Yoan, toujours en colère, décide de traverser la rivière en crue grâce aux lianes des arbres. Au milieu de la traversée, l’un d’elles se casse et le jeune adolescent tombe à l’eau. Après être revenu à lui, il fait alors une découverte surprenante.
Cet excellent album jeunesse, dont le tome 1 fut multi-récompensé, est extrêmement agréable. Construit comme une fable d’aventures, le récit structuré de Mathilde Domecq permet une grande lisibilité. Cette aventure moderne à la Robinson Crusoë distille des émotions diverses qui plairont aux enfants : de l’entraide et de la fraternité par la famille naufragée très soudée, du suspens avec la maman sur le bateau, de la peur avec les cochons sauvages ou la fuite de Yoan, mais aussi de la joie, même dans les moments difficiles grâce à la petite Béné et ses amis animaux (une souris et un singe) et Paola, toujours souriante. Les planches sont magnifiques et le trait faussement naïf de l’auteure produit un très bel effet. Les couleurs pétillantes réhaussent le dessin chaleureux. Les décors luxuriant de la jungle sont bien traités. Une très belle série jeunesse !
- Paola Crusoë, tome 2 : La distance
- Auteur : Mathilde Domecq
- Editeur: Glénat
- Prix: 14,95 €
- Sortie: 6 novembre 2013
Thorgal au pays des Mille et une nuits
Thorgal est toujours à la recherche de son fils Aniel qui a été enlevé par les Magiciens Rouges ; c’est pourquoi l’aventurier se dirige vers Bag Dadh dans ce trente-quatrième tome de la célèbre série signée par Yves Sente et Grzegorz Rosinski.
Aniel, le fils de Thorgal et de Kriss de Valnor est détenu par les Magiciens Rouges après avoir été capturé dans l’opus précédent. Les ravisseurs pense que le petit garçon de cinq ans pourra les aider à s’emparer de Bag Dadh et exercer leur emprise sur la cité antique. Ils ont condamné son fils à mort afin qu’il renaisse en tant que Maître des Magiciens Rouges, c’est ce que prétend la belle et mystérieuse Salouma. Ces derniers feront tout ce qu’ils peuvent pour empêcher le fils des étoiles de récupérer sa progéniture. La belle femme d’ailleurs se rapproche fortement du célèbre viking.
Le récit de Yves Sente n’est pas des plus spectaculaire et ne nous apprend pas beaucoup de choses sur la quête effrénée de Thorgal pour retrouver Aniel. Une histoire où le viking semble être un peu passif et attendre la suite. Pourtant, le scénariste a pu dire sur ce nouvel album : « Par rapport à l’épisode précédent, j’avais envie de changer de climat, d’atmosphère, d’ambiance, de couleurs. Je voulais jouer sur les contrastes entre les teintes froides et les teintes chaudes, les ombres bleutées ». En effet, le dépaysement est garanti, les héros si prompts dans les sphères glaciaires, le sont aussi dans les sables du Moyen-Orient. La vraie réussite de cet opus est de nouveau le dessin magnifique de Grzegorz Rosinski. Le talentueux auteur dira d’ailleurs : « Je ne me suis pas inspiré de peintres en particulier, juste du souvenir visuel que j’avais de certains tableaux de cette belle peinture du 19e siècle qui m’a nourri. » Les couleurs en aquarelle apportent beaucoup à la chaleur de ce récit et les planches sur la cité de Bag Dadh sont somptueuses.
- Thorgal, tome 34 : Kah-Aniel
- Auteurs : Yves Sente et Grzegorz Rosinski
- Editeur: Le Lombard
- Prix: 12 €
- Sortie: 8 novembre 2013
Sara Lone :
enquête au cœur de l’Amérique des années 50
Pinky Princess est le premier tome du polar très résussi Sara Lone, scénarisé par Erik Arnoux et mis en images par David Morancho. Un policier vient annoncé à Sara Lone, l’assassinat de son père qu’elle n’a plus vu depuis quelques années. Avec ce décès, c’est l’engrenage, la jeune femme est poursuivi par la mafia et même la police.
Texas. A la fin des années 50. Un couple d’amoureux découvre le corps inerte de Santa Carruthers, le patron de la pêcherie de la petite ville.
Nouvelle-Orléans. Joy Carruthers, alias Sara Lone est une strip-teaseuse et danseuse au Blue Parrot. Un policier, un soir, vient lui annoncer que son père a été assassiné et qu’elle devient par conséquence, patronne de la pêcherie. Fille unique de l’homme, elle ne lui a plus parlé depuis deux ans.
Juste avant de partir pour l’enterrement, Sara se rend dans le bureau de son patron Grim Lemount. Alors que ce dernier essaie d’abuser d’elle, elle le frappe violemment avec la lampe du bureau. Elle dérobe une liasse de billets, ainsi qu’une boîte de cigares et part ; l’homme étant assommé. Revenu à lui, le patron découvre une autre danseuse dans son bureau en train de lui voler le reste de l’argent. Folle de rage, elle l’achève et inscrit par terre le nom de Sara Lone avec le sang de la victime.
Joy est arrêtée alors qu’elle était dans le car l’emmenant dans son village d’enfance. Niant les faits et expliquant qu’elle avait seulement assommé son agresseur, elle est mise sous protection fédérale. L’agent des services secrets Janus, doit veiller sur elle, pendant et après l’enterrement.
Sara doit faire face au tout puissant Syndicat des Pêcheurs, de la mafia mais échapper aussi à la vigilance de la police si elle veut découvrir le meurtrier de son père et savoir pourquoi tout ce petit monde la poursuit.
Ce polar dense de Erik Arnoux est très plaisant à la lecture. L’intrigue à tiroirs est riche de suspens et de rebondissements. Tous les ingrédients sont réunis pour que l’histoire plaise au plus grand nombre de lecteur : des assassinats, des assassins, la mafia, les services secrets, des histoires de familles, un trésor à découvrir en haute mer, le passé sulfureux de Sara mais aussi un complot politique (l’assassinat de Kennedy à Dallas). Le trait réaliste de David Morancho est très élégant et se conjugue parfaitement à l’ambiance des années 50 aux Etats-Unis. Les couleurs participent aussi à la réussite de ce bon polar. Morancho est un dessinateur à suivre parce que son dessin est très agréable à l’œil. Déjà financé, le tome 2 est en cours de réalisation : une bonne nouvelle pour ceux qui veulent suivre les aventures de Sara Lone et en connaître un peu plus sur cette femme si mystérieuse.
- Sara Lone, tome 1 : Pinky Princess
- Auteurs : Erik Arnoux et David Morancho
- Editeur: Sandawe
- Prix: 11,95 €
- Sortie: 30 octobre 2013
Silver Spoon ou l’art du cochon
Case Départ vous a présenté le premier tome de Silver Spoon, un shônen manga amusant, dynamique et plein de bonne humeur de Hiromu Arakawa. Et voici déjà le tome 4. Yûgo Hachinen, jeune adolescent, débarque d’un collège huppé de la ville au lycée agricole Ohezo, avec une seule idée en tête : être le premier de la classe. Seulement voilà, il n’y connaît vraiment rien en agriculture.
Yûgo, pour épater ses camarades de classe et de lycée, a décidé d’acheter 51 kg de viande hachée de cochon. Pour cela, il a dépensé la somme importante de 200€.
Dans un premier temps, il en fait profiter ses amis proches Ichirô, Shonnosuké ou encore Tamako, en organisant un repas où le plat principal est le jenga de porc avec du riz.
Puis dans un deuxième temps, il va voir son professeur d’atelier de découpe et de transformation pour lui demander de lui apprendre à transformer sa viande en bacon. La technique est simple : il faut fumer la viande puis la ficeler et enfin la faire sécher.
Après un première satisfaisante, il entame une plus grande production. A son très grand étonnement, cela va le rendre très populaire auprès des filles mais aussi des garçons, y compris les caïds du lycée. De fil en aiguille, les élèves, envieux de cette réelle réussite, décident de monter des projets alimentaires pour l’année suivante.
A peine la production de bacon écoulée, des phénomènes étranges apparaissent dans les champs du lycée, dans la fameuse Zone 51, qui voit des cercles dans les cultures se dessiner : phénomènes extra-terrestres ou plaisanteries d’élèves ?
Cette suite de Silver Spoon est toujours aussi agréable à découvrir. La lecture plaisante est ponctuée par de nombreux passages humoristiques souvent liés à la personnalité du héros, Yûgo. Le récit et le trait de Hiromu Arakawa sont dignes des bons shônen mangas : histoires loufoques, adolescents stéréotypés, bande d’amis et phénomènes étranges. Un petit manga qui ne paye pas de mine mais très attrayant.
- Silver spoon, tome 4
- Auteur : Hiromu Arakawa
- Editeur: Kurokawa
- Prix: 6,80 €
- Sortie: 10 octobre 2013
L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt
ou la jeunesse du Commandant Bigoodee
L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt est un excellent spin-off de la série Cité 14 où l’on retrouve le Commandant Bigoodee, plus jeune, à bord d’un étonnant hydravion où se croise un monstre, un héritier, une romancière ou encore un apprenti-pilote. Cette joyeuse aventure est signée de Pierre Gabus et Romuald Reutimann.
La très riche Lady Rozenbilt organise une croisière dans son hydravion. A son bord, se côtoient des personnalités haute-en-couleurs qui n’auraient jamais dû se croiser. Parmi ces illustres invités, il y a : Walter, le neveu et futur héritier de la richissime femme, qui vient d’achever ses études de médecine. Très arrogant, il ridiculise souvent Martha, la servante. Robert Meadows, le célèbre cambrioleur psychopathe, ainsi que Simonson, nouveau riche qui vient de gagner aux dés, une fabrique de glace et qui a un comportant trop démonstratif ou encore une romancière célèbre en quête de sensations fortes. Ajouté à tout ce beau petit monde, un monstre marin plongé derrière un aquarium géant.
De son côté, Alfred, apprenti-pilote et mécanicien, apprend les ficelles du métier aux côtés de Capitaine Bund. Subjugué par la beauté de Martha, ce sera la dernière fois qu’il verra la jeune femme de sa vie. Après vingt-huit années, Alfred devenu le Commandant Bigoodee, croise de nouveau Walter ; il le reconnaît malgré ces nombreuses années. Pourtant, le jeune héritier était la toute dernière personne à avoir vu la servante vivante. Accompagné du journaliste Mc Keagh, Bigoodie se met en quête de retrouver Martha.
Les fans de l’excellente série Cité 14 vont être ravis de revoir leurs personnages préférés. Pierre Gabus et Romuald Reutimann avaient tenté de faire reprendre vie à leurs héros aux Humanoïdes Associés alors que la série parue aux éditions Paquet sous un petit format et à 1€, avait connu un arrêt brutal alors qu’elle était passionnante. Malgré l’échec de ce second souffle, les deux auteurs ont décidé de publier un préquel L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt où l’on retrouve leur univers singulier et déjanté. Les personnages imaginés par Gabus sont toujours autant hors-norme ; les humains côtoyant des animaux anthropomorphes. Ce récit épique est doublé d’une enquête savoureuse. Les dessins de Reutimann, colorisés pour la première fois, sont toujours d’une grande qualité.
- L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt
- Auteurs : Pierre Gabus et Romuald Reutimann
- Editeur: Humanoïdes Associés
- Prix: 15,99 €
- Sortie: 23 octobre 2013
Sept milliards de chasseurs-cueilleurs :
une belle fable fantaisiste
Sept milliards de chasseurs-cueilleurs est un petit OVNI dans le Monde du 9e Art. Cet album de Thomas Gosselin est une très belle variation fantaisiste sur les relations entre les Hommes.
Deux amérindiens se rencontrent plusieurs fois dans une époque indéterminée, mais plutôt proche de la nôtre. L’un d’eux est un ojibwé, une tribu indienne. Au fur et à mesure de leurs rencontres, ce dernier va de plus en plus affirmer son amérindianité tandis que l’autre va devenir de plus en plus à un cow-boy. Tour à tour, ils vont « jouer » un rôle différent : caricaturiste, femme, marchand ambulant ou encore tueur à gage. Ils pourront aussi être frère, vengeur ou bien même dragueur.
Difficile à définir et à résumer, cet excellent album de Thomas Gosselin permet une divagation, un voyage philosophique où les personnages, symbole des relations entre les Hommes, pourraient vivre en parfaite harmonie malgré le monde qui les entoure, malgré leurs différences, malgré les progrès et les contraintes d’une vie en société. Tous œuvrant vers le partage et un amour fraternel. Le récit fantaisiste de l’auteur est parsemé de moments humoristiques et de petits riens qui amènent vers le bonheur. Le trait caricaturiste de Gosselin est faussement naïf. Les grands aplats de couleurs rendent le dessin très chaleureux.
- Sept milliards de chasseurs-cueilleurs
- Auteur : Thomas Gosselin
- Editeur: Atrabile
- Prix: 18 €
- Sortie: 15 novembre 2013
Et pour quelques pages de plus…
Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :
Les Gens Normaux,
paroles lesbiennes gay bi trans
Voici un recueil qui tombe à point nommé dans l’actualité sociopolitique française. Les Gens normaux est un recueil de dix témoignages transposés en bande dessinée et de cinq textes de références interrogeant chacun l’idée de normalité et le poids des schémas sociaux et sexuels dominants. Le projet date de 2011 et a été initié par l’association bd Boum. Le scénariste Hubert qui en assure la coordination générale, conjointement avec l’association bd Boum de Blois, Les Rendez-vous de l’Histoire, le centre LGBT de Touraine ainsi que les éditions Casterman. Côté bande dessinée, les dix interviews sont mises en scène de façon réaliste, à la manière de rencontres documentaires. Elles couvrent une variété de parcours et de modes de pensée où il est question d’orientation sexuelle, du choix de vivre en couple, d’avoir un enfant, du regard des autres, de la loi, la morale, la maladie ou des dangers parfois mortels (selon les pays) à être homosexuel…
Émouvantes, poignantes, ces histoires sont mises en images par une dizaine d’auteurs. Les textes qui ponctuent ces témoignages sont signés par cinq personnalités (historien, chercheur…). La préface de l’ouvrage, centrée sur la criminalisation de l’homosexualité dans le monde et les violences faites aux homosexuels, lesbiennes, transgenres est de Robert Badinter.
Les dix récits scénarisé par Hubert se fondent sur des histoires vraies. L’auteur a recueilli les témoignages de ces 10 anonymes parlant d’amour, de sexe, d’identité, de désir, de maladies, de religion, de politique, du mariage pour tous, d’homoparentalité mais aussi de sentiments forts entre hommes et entre femmes. Les témoignages divers sont émouvants et parfois même violents. Jamais voyeurs et plutôt tout en pudeur. Cet ouvrage est un très bel album plein d’humanité et d’amour.
- Les gens normaux, paroles lesbiennes gay bi trans
- Auteurs : collectif
- Editeur: Casterman
- Prix: 16 €
- Sortie: 9 octobre 2013
Bonolon, le gardien de la forêt
Quel bonheur de vous présenter cet excellent album Bonolon, le gardien de la forêt ! Scénarisé par Seibou Kitahara, mis en images par Go Nagayama, d’après les personnages de Tetsuo Hara.
Gentil géant aux allures de gros ours orange, Bonolon est un esprit de la nature qui vient au secours de tous les êtres vivants. Dès lors que les larmes d’une âme en détresse touchent les racines d’un arbre sacré, Bonolon, accompagné de son meilleur ami Gon, le petit chien, apparaît pour lui proposer d’exaucer son vœu le plus cher. Bien sûr, ses pouvoirs ne sont pas sans limite mais, chaque fois, Bonolon fait de son mieux pour répandre le bonheur autour de lui.
Au fil de cinq histoires tendres et émouvantes, suivez Bonolon qui parvient tour à tour à insuffler du courage au plus peureux des princes, à réunir une vieille dame et sa fille perdue, à réconcilier tous les animaux d’une même forêt, à restaurer le respect d’un petit-fils pour son grand-père et à redonner le sourire à une fillette malade. Des choses simples, certes… mais qui changent la vie !
Création de l’auteur de manga culte Tetsuo Hara, Bonolon, le gardien de la forêt, est le messager de valeurs fortes telles que le respect de la nature ou encore la force de l’amitié.
Les lecteurs français connaissaient Tetsuo Hara pour sa série Ken le survivant, le manga très violent pour adolescents et ils vont le découvrir en tant que créateur d’un personnage attachant, plein d’humanité, Bonolon. En effet, les histoires du gros ours orange sont connues au Japon puisque 40 histoires y ont été publiées, que la série est encore en cours et qu’un dessin animé en fut adapté. Dans cette édition très soignée se trouvent 5 belles histoires mélancoliques et poétiques où Bonolon, en gardien de la forêt, est porteur d’un message de respect de la nature. Ce monstre gentil, qui parle de lui à la troisième personne, vient en aide à tous les êtres vivants (hommes mais aussi animaux). Ces fables d’initiation sont parfaites pour les plus petits.
- Bonolon, le gardien de la forêt
- Auteurs : Seibou Kitahara, Go Nagayama, d’après Tetsuo Hara
- Editeur: Nobi Nobi
- Prix: 16,50 €
- Sortie: 27 juin 2013
Sai : Taker, volume 1
Voici le premier volume de Sai : Taker, scénarisé par Lim Dall Young et mis en images par Lee Soo Hyon. Ce manga, très court de 3 tomes, est basé sur le monde de Re : Birth The Lunatic Taker. Dans un registre un peu différent que la série-mère, Sai : Taker est plus enjoué grâce à des personnages complétement farfelus.
Kyoya Nanase est un lycéen ordinaire. Mais un jour, il est impliqué bien malgré lui dans une affaire étrange. Pour avoir la vie sauve, il est obligé de devenir un sai taker, c’est-à-dire un individu doté d’une capacité surhumaine : grâce à leur capacité importante pour le calcul, ils arrivent à se synchroniser avec le sai, une machine qui pourvoit des vies à ses utilisateurs et donc à extraire de celle-ci des vies et à contrôler leur flux d’énergie. Le sai-taker ont une aptitude physique renforcée et peuvent accéder à l’entre-temps inconnu des humains et y combattre des monstres.
Mais lors de cette transformation, son corps se transforme en femme. Désormais, Kyoya va devoir vivre dans la peau d’une lycéenne. Parviendra-t-il à retrouver son identité d’origine ?
- Sai : Taker, volume 1
- Auteurs : Lim Dall Young et Lee Soo Hyon
- Editeur: Doki-Doki
- Prix: 7,50 €
- Sortie: 6 novembre 2013
Kamakura diary, tome 3
Akimi Yoshida publie en France le troisième tome de Kamakura diary aux éditions Kana. Le lecteur retrouve les trois soeurs Kohda, un an après la mort de leur père.
Dans le tome 1 : Les 3 sœurs Kohda, qui habitent à Kamakura, ont reçu une lettre leur annonçant la mort de leur père, qu’elles n’avaient pas vu depuis le divorce de leur parents il y a 15 ans. C’est ainsi que sur ordre de leur grande sœur Sachi, Yoshino et Chika partent à Yamagata pour assister aux funérailles de leur père. Une fois sur place, elles feront la connaissance de Suzu, leur charmante demi-sœur…
Dans le tome 2 : Suzu s’est habituée à sa nouvelle vie avec ses soeurs. Pendant qu’elle gravit la pente qui mène à l’école, elle aperçoit Tomoaki, l’ancien petit ami de sa soeur Yoshino. Suzu s’intéresse à lui.
Dans le tome 3 : C’est l’été… Un an a passé depuis la première rencontre de Suzu et ses trois soeurs. Elles retournent toutes les quatre à la station thermale de Kajikazawa à l’occasion du premier anniversaire du décès de leur père. Suzu garde en son coeur des sentiments confus.
Kamakura diary est un manga très positif, plein de charme, sensible et qui se fonde sur des situations cocasses et humoristiques malgré l’ambiance délicate du deuil du père. Les personnages de soeurs Kodha sont agréablement maîtrisés et deviennent rapidement attachantes grâce à leur naturel déconcertant. Un manga optimiste que Case Départ vous recommande.
- Kamakura diary, tome 3
- Auteur : Akimi Yoshida
- Editeur: Kana
- Prix: 7,45 €
- Sortie: 22 novembre 2013
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