Pour ce long week-end du 14 juillet, Case Départ vous propose sa sélection de la semaine. Parmi les albums dans les bacs des libraires, il y a quelques belles bandes dessinées. Un excellent début pour le manga français signé Mig : Ogrest, A bicylette un tour en France : un carnet de bord de Joan Sfar sur le centenaire de la Grande Boucle, une nouvelle aventure délirante de Trolls de Troy : Pröfy blues, Le nouveau Tom Sawyer : le premier volume d’un très bon manga, le deuxième tome de la nonne la plus branchée du 9e art : Soeur Marie-Thérèse des Batignoles, Comme en quatorze : une enquête sur la mort de deux frères belges sacrifiés pendant la Première Guerre Mondiale, le troisième volume du manga familial : PanPan Panda, Doputtuto Max 6 : la revue de la maison d’édition Misma et un très bel ouvrage sur l’un des pays les plus fermé au monde : Birmanie, de la dictature à la démocratie. Bonnes lectures !
De l’amour naîtra le chaos
Cet article est désormais disponible sur Comixtrip très précisément ici: Ogrest
- Ogrest, volume 1/5
- Auteur : Mig
- Editeur: Ankama
- Prix: 6,95€
- Sortie: 11 juillet 2014
Le Tour de France de Joann Sfar
En juillet 2013, Joann Sfar est embarqué sur le Tour de France par France Inter. Tous les jours, il livre une chronique en direct sur la radio et pour compléter cette centième édition, il a décidé de compiler ses émotions, ses anecdotes dans un livre A bicyclette, un tour en France, publié en mai par Gallimard et France Inter.
Joann Sfar, auteur de bandes dessinées, romancier et réalisateur est invité sur le Tour de France, en 2013 par France Inter. Dans une émission quotidienne en direct sur la radio, il ponctue de sa verve et ses anecdotes, des interventions de trois fois un minute trente. Alors qu’il n’aime pas spécialement le sport et ne connaît absolument rien au cyclisme, c’est la directrice des programmes Laurence Bloch, appuyée par Jean-Luc Hees, le directeur de la station, qui tente le pari de le mettre à l’antenne.
En partant plus de trois semaines, il découvre alors qu’il sera trimballé d’un hôtel à un autre tous les soirs, et de ce fait, ne pourra pas laver ses vêtements. Une question lui vient alors à l’esprit : combien doit-il emporter de slips dans ses bagages ? En plus, il doit se mettre en quête d’un sac grand et logeable pour ses affaires et de son ordinateur. Finalement, ce sont plutôt les questions matérielles qui l’angoisse plus que l’aspect sportif de la course.
Pour parfaire son éducation cycliste, on lui prête des livres, qu’il ne lit pas parce qu’il préfère jouer à la simulation officielle du Tour de France 2013 sur PS3. Il pense en effet que le jeu vidéo lui permettra d’apprendre plus vite.
Sous la forme d’un journal de bord, il alterne des textes, des illustrations et des planches de bande dessinée. Du départ à Porto-Vecchio, le samedi 29 juin à l’arrivée sur les Champs Elysées, le dimanche 21 juillet, il égraine ainsi les 21 étapes de La grande boucle. C’est la course la plus importante au monde de par son nombre de spectateurs sur les routes et celui des téléspectateurs en mondiovision. Le grand barnum de l’été, il l’observe et le triture pour en livrer des chroniques amusantes et très décalées. Entre les cyclistes, le dopage, Albert Londres, Lagrange, le public, les animaux, les routes de France, les campagnes ou les villages, il fonce dans la caravane à bord de la voiture aux couleurs de la station radio, accompagné par Yann Chouquet, son réalisateur. L’humour de Joann Sfar est surtout à mettre au crédit de son inculture vis-à-vis du cyclisme, surtout qu’il s’en fout complètement et qu’il n’a pas plus envie que cela de comprendre les mécanismes de cette grande course. Dans ce livre, on apprend un peu sur le Tour de France, mais surtout beaucoup sur l’auteur de Donjon. A travers ses chroniques, il fait transpirer ses émotions de candide, tout naïf qu’il est face aux journalistes spécialisés et au public de connaisseurs. Le trait vif et nerveux, visibles dans les illustrations, est idéal pour mettre en scène la vitesse folle de la course, par le temps qui passe vite, tels les villages traversés pied au plancher.
- A bicyclette, un tour en France
- Auteur : Joann Sfar
- Editeur: Gallimard et France Inter
- Prix: 26,50€
- Sortie: 27 mai 2014
Le coup de mou de Pröfy
Le troll Pröfy aimerait emménager avec la belle Waha. Pour cela, fréquemment, il se lance dans la construction d’un petit nid douillet, mais à chaque fois, les différentes maisons s’effondrent. Sa dernière tentative se transforme en échec et en devient complètement maboul ! C’est cette aventure humoristique qu’ont voulu mettre en image, Christophe Arleston et Jean-Louis Mourier, dans l’album Pröfy blues, le dix-huitième tome de l’excellente série Trolls de Troy.
Klostope, dans la région d’Eckmül. Waha, la demi-trolle se rend au marché de la ville. Accompagnée de Gnondpom, Tyneth et Tétram, déguisés en buisson pour ne pas se faire repérer, elle fait une halte à La rieuse mamelle, l’étal de la crémière. Ni une ni deux, ils kidnappent, madame Houdmain, la belle femme. En effet, ils ont pour idée de pendre la crémière pour l’inauguration de la nouvelle maison de Pröfy, le soir même.
A la tombée de la nuit, tous les habitants sont invités à la fête. Chacun apporte un cadeau pour le futur couple. Entre le vin et la viande, les petits trolls arrivent avec du fromage. On le sait, lorsqu’ils en ingurgitent, les créatures à poil pètent. Et encore une fois, cela se vérifie et la belle maison explose. Une nouvelle tentative qui se transforme en un échec cuisant pour Pröfy, lui qui aimerait plus que tout au monde pouvoir vivre avec Waha.
Après cet événement malheureux, le jeune troll déprime et reste toute la nuit devant les décombres, immobile. Prostré et mutique, Tétram et Waha l’emmènent chez le vieux sorcier, qui malgré des essais, n’arrive pas à le guérir. Il leur propose alors d’aller consulter un docteur humain de la tête.
Accompagnée des trolls de nouveau grimés en buisson, Waha, frappe à la porte de Sigismond Lajoie, le psychanalyste. Pröfy serait frappé de catatonie…
Sept mois après le dernier tome paru, La trolle impromptue, la dix-huitième aventure de Trolls de Troy est édité par Soleil. Le récit rafraîchissant et plein d’humour de Christophe Arleston est toujours aussi efficace. Pour cette histoire, il emmènent les trolls dans les pas de Freud. Par la maladie de la tête de Pröfy, il fustige au passage, les psychanalystes de tout poil ; comme Sigismond Lajoie, un clône du célèbre docteur en psychanalyse. Par la même occasion, il ridiculise la surproduction céréalière par l’exploitant Tonsantöh (en référence à Monsanto, le géant de la céréale) et donc met en lumière les effets néfastes de ce type de production sur la nature. Les hommages à Astérix sont toujours légion (le nom de la crémerie, les batailles contre les méchants…) et cela est plutôt réussi. Les jeux de mots, les bagarres, l’action et l’humour ; il n’y a pas à dire, ce volume est très bon. Surtout qu’il faut y ajouter une partie graphique d’une grande qualité de la part de Jean-Louis Mourier. Les planches sont toujours aussi précises, fourmillent de détails et le découpage rythme agréablement le récit. Les trognes des trolls sont formidablement mises en images et réhaussées par les couleurs parfaites de Claude Guth.
Pröfy blues : une bonne partie de rigolade pour cette série familiale bien écrite et merveilleusement bien dessinée
- Trolls de Troy, tome 18 : Pröfy blues
- Auteurs : Christophe Arleston et Jean-Louis Mourier
- Editeur: Soleil
- Prix: 13,95€
- Sortie: 25 juin 2014
Tom Sawyer japonais
Chiharu quitte Tokyo pour s’installer sur l’île de Hatema-Jima. Dépaysement total pour cet adolescent citadin qui va se lier d’amitié avec Rindô, un jeune insulaire. Le collectif Ume (Takahiro Ozawa et Asako Seo) propose de revisiter l’œuvre de Mark Twain dans Le nouveau Tom Sawyer en racontant l’histoire fraternelle de ses deux garçons.
Hetena-Jima, une des îles les plus méridionales du Japon. Chiharu arrive sur l’île pour s’y installer, sur les conseils de sa mère, restée dans la capitale. Dès les premières minutes, sur le bateau le menant à sa nouvelle demeure, il est fasciné par une spectacle grandiose qui se déroule sous ses yeux : un ballet de raies manta géantes. Sur l’une d’elles, un jeune garçon. Mais il déchante très vite, personne n’est venu le chercher. Abattu et triste, il est surpris dans ses pensées par l’arrivée d’un camion rempli d’enfants. Au volant, il découvre Suzu Asakura, son nouveau professeur et à l’arrière, les élèves.
Avant de rejoindre son foyer d’accueil, il croise la route de Rindô, un adolescent un peu sauvage, celui-là même qui nageait avec les Diables des mers, nom que donnent les insulaires aux raies. Malgré une certaine distance, le garçon offre les fruits de sa pêche à Chiharu : de beaux poissons multicolores.
Au collège, le lendemain, le nouvel élève est bizuté gentiment. Il doit s’occuper des chèvres de l’établissement que les jeunes vendent pour financer leur conseil d’élèves. Il est même désigné trésorier de l’association. Il doit aussi observer l’abattage de la bête par un habitant de l’île et déguster un plat de chèvre le soir même.
Prévu en trois volumes, Le nouveau Tom Sawyer (Nankoku Tom Sawyer en japonais) est un manga rafraîchissant, agréable et plaisant à la lecture. Ces aventures, au goût d’authenticité, sont dépaysantes mais pourtant très éloigné de l’œuvre de Mark Twain. Les deux auteurs, Takahiro Ozawa et Asako Seo (un couple qui écrit sous le nom de Collectif Ume) livrent un récit basé sur l’amitié naissante d’un tokyoïte et d’un insulaire, sur le même mode que Sawyer et Huckleberry Finn. Mais ici, point de Mississipi, mais une île sauvage, tranquille, où les habitants se laissent vivre et où le temps n’a pas de prise sur eux. Les personnages chaleureux sont extrêmement attachants et les décors somptueux (notamment les planches concernant les raies géantes). Dans le duo d’auteurs, connu en France pour Giga Tokyo Toybox, c’est Takahiro qui fournit le scénario et s’occupe du découpage, tandis que Asako gère la partie dessins.
Le nouveau Tom Sawyer : un début d’aventures très réussi pour un saga d’aventures où l’amitié est le ciment de la relation entre les deux personnages principaux.
- Le nouveau Tom Sawyer 1/3
- Auteurs : Collectif Ume, Takahiro Ozawa et Asako Seo
- Editeur: Ki oon
- Prix: 7,90€
- Sortie: 26 juin 2014
Soeur Marie-Thérèse des Batignoles
remaësterisée
Voici le deuxième tome de la série complètement loufoque et burlesque Soeur Marie-Thérèse, en réédition couleurs, paru chez Glénat. Intitulé Heureux les imbéciles, le lecteur retrouve la célèbre bonne sœur dans ses aventures qui désacralisent la religion, et c’est bon ! Parmi les dix mini-récits, on trouve :
– Fécondation in vitraux. Soeur Marie-Thérèse croise de nouveau la route de François-Xavier, un garçon trisomique. L’adolescent se plaît à viser les pigeons avec son lance-pierres mais n’y arrive pas. La bonne sœur prend l’objet et casse l’un des plus beaux vitraux de l’église. Pour réparer sa faute, elle décide de faire dessiner à FX, un nouveau vitrail…
– Porteuse sainte ? Marie-Thérèse est bouleversée : elle vient de recevoir un courrier où elle apprend qu’elle a le sida ! Après un don du sang, elle aurait contracté la maladie…
– Le retour de la malédiction du fils caché. Un drôle de psychopathe débarque au couvent pour y rencontrer Marie-Thérèse. Il lui avoue qu’il est son fils…
– La ville est une jungle. Comme d’habitude, Marie-Thérèse aide son prochain. Elle vient faire les soins d’un vieil homme. Ce dernier est plutôt avide d’aventures et souhaite que son infirmière l’emmène au cimetière des autobus afin d’y récupérer un souvenir…
– Là où le tas nasille. A la pharmacie, Marie-Thérèse croise Madame Picon qui vient chercher des médicaments. Pourtant la femme de 97 ans préférerait mourir que d’ingurgiter autant de doses. Et si la bonne sœur l’aidait dans sa tâche ?
– En vie de chien ! A la sortie du Bar des amis, son lieu favori, Marie-Thérèse heurte un homme tiré par son chien. Enervée parce qu’elle a cassé sa bouteille de rouge, elle remarque que le propriétaire n’est pas tendre avec son animal…
Toujours aussi irrévérencieuse et décalée, cette belle réédition couleurs (par Ruby) est un grand bonheur pour les amateurs de l’humour Fluide Glacial. Fustigeant les dérives de la religion par une bonne sœur plutôt en dehors de clous : rock’n’roll, bagarreuse, jurant à tout va, blasphémant, injuriant les jeunes comme les vieux, aimant le vin et le sexe. Tout ce que l’on aime ! Dans cet opus, elle est en proie au doute concernant sa maladie, elle tance un bourreau d’animaux … mais ce qu’elle préfère c’est aider son prochain. Oui, elle a quand même un cœur sous sa soutane ! Le trait de Maëster est merveilleux, d’une grande force comique. Un cahier graphique, intitulé Dans les coulisses du culte, est adossé à l’album (affiches, couvertures de Fluide Glacial, croquis et une illustration pour la disparition de Lelong, le créateur de Carmen Cru).
Marie-Thérèse : jubilatoire !
- Soeur Marie-Thérèse, tome 2 : Heureux les imbéciles
- Auteur : Maëster
- Editeur: Glénat
- Prix: 13,90€
- Sortie: 02 juillet 2014
La Grande Guerre en Belgique
Nous le savons, les premières offensives allemandes de la Première Guerre Mondiale se sont déroulées en Belgique. Outre-Quiévrain, deux frères sont envoyés en mission spéciale par leur commandant, à travers les lignes ennemies jusqu’à Liège. C’est cette histoire fictionnelle qu’ont voulu mettre en image Philippe Brau et Georges Van Linthout, dans l’album Comme en quatorze, publié aux éditions Des ronds dans l’o.
1914. Fort d’Embourg, Liège, Belgique. Les combats font rage depuis plus d’une semaine, jour et nuit. Face à face, les allemands et les belges. L’armée allemande, mieux préparée, encercle l’édifice militaire, le coupant de toutes transmissions extérieures. Le commandant Warister de Langlois missionne les deux frères Dejardin, natifs des environs, afin de contacter le général, basé à Liège. Edmond et Henri connaissent bien les chemins, les ravins ou les fossés, ce qui devrait leur permettre d’accéder facilement à la grande ville voisine. Mais voilà, il leur faudra traverser les lignes ennemies.
Décembre 1916. La mère des deux jeunes hommes se rend à Liège pour essayer de comprendre pourquoi ses deux fils sont morts. Face à Monsieur Hentjens, elle délivre de nouvelles informations fournies par Jozef, un soldat gazé et blessé sur l’Yzer. L’homme est convaincu que Edmond et Henri ont été envoyés à la mort intentionnellement par le commandant. La famille Dejardin est composée d’ouvriers, au plus près de luttes syndicales du début du 20e siècle, et notamment dans les mines de charbon qui appartenaient à Warister de Langlois. La mission serait donc une vengeance de la part de l’officier et leuir ancien patron, pour les faire payer leur affront durant des jours de grève.
Dans une grande tristesse et dans un esprit de lui faire payer, Firmin, le cadet de la famille, décide de se rendre en Hollande pour retrouver le commandant. N’ayant pas encore 17 ans, sa mère n’a même plus de nouvelles de lui. Accompagnée de sa fille, elle se lance alors à sa poursuite…
Très bien documenté, le récit très efficace de Philippe Brau a pour toile de fond la Grande Guerre mais aussi les villes industrielles de Belgique, comme Liège, leader dans l’extraction du charbon. A travers la famille Dejardin, il évoque donc les luttes sociales et syndicales belges du début du 20e siècle, mais aussi la bataille du Fort d’Embourg, ainsi que l’histoire incroyable de Zillox et Hentjens, qui ont volé L’Atlas V et L’Anna, deux remorqueurs allemands. Beaucoup d’informations pour cette saga familiale tragique, qui peut parfois perdre un peu le lecteur. Pourtant, la guerre vue par les femmes et la guerre en Belgique, sont des thématiques très originales. Le dessin en noir et blanc réhaussé de teintes de gris de Georges Van Linthout est sans conteste, le point fort de l’histoire. L’auteur de Celui qui n’existait plus est très à l’aise pour décrire les ambiances de luttes sociales, de charbon et de guerre.
- Comme en quatorze
- Auteurs : Philippe Brau et Georges Van Linthout
- Editeur: Des ronds dans l’o
- Prix: 18€
- Sortie: 3 juillet 2014
Une vie paisible à la résidence Kanda
Pan Pan Panda est de retour dans un troisième volume paru en juin aux éditions Nobi Nobi. Le jeune lecteur retrouvera les facéties de l’animal et de Praline, dans ce manga familial signé Sato Horokura. Parmi les dix histoires, il y a :
– Ce cher monsieur Kanda. Pan Pan et Praline dressent une liste de choses à faire dans la résidence. Entre laver les draps et enlever les mauvaises herbes, ils doivent aussi faire le ménage dans l’appartement de Monsieur Kanda. Mais à l’entrée se tiennent de grandes statues qui font peur à la petite fille…
– La résolution de Rika. Les enfants vont jouer dehors. Alors que le soleil tape fort, ils doivent se protéger avec un chapeau. Mais Panettone ne veut pas sortir. Pourquoi ne souhaite-t-il pas les rejoindre pour jouer ?
– Praline et les pépins de pastèque. Cette année la petite fille et le gentil animal sont contents : ils ont planté des pastèques et en sont tous les deux friands. Pourtant, Praline n’est plus si enthousiaste que cela…
– La fin de l’été. Le chant des meimuna annonce la fin de l’été. En effet, ces cigales se font entendre lorsque le temps se rafraîchit. Ce changement de saison, rend le panda assez mélancolique…
– Rose et la fête de la lune. Rose et Flore, la voisine, confectionnent des dangos (boulettes sucrées à base de farine de riz) pour la Fête de la lune (15e jour du 8e mois de l’ancien calendrier japonais, pour remercier l’astre des bonnes récoltes obtenues). Mais elles en ont préparé de trop. Elles invitent alors Panettone et Praline…
Encore un tome agréable de Pan Pan Panda. Les mini-récits sont formidablement bien écrits pour les plus jeunes. Toujours plein de douceur, les histoires sont tendres et poétiques. La mangaka Sato Horokura les installent pendant l’été, entre chaleur, fêtes traditionnelles et fin de vacances. Le trait est délicat et semble proche des séries animés des années 80/90. Comme à son habitude, l’album est accompagné d’un lexique, de jeux et de croquis préparatoires. La série est terminée au Japon avec 8 tomes.
Une belle réussite pour cette série jeunesse.
- Pan Pan Panda, un vie en douceur, tome 3/8
- Auteur : Sato Horokura
- Editeur: Nobi Nobi !
- Prix: 9,45€
- Sortie: 12 juin 2014
Et pour quelques pages de plus…
Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :
Dopututto Max 6
Les éditions Misma nous livre son sixième numéro de sa revue Dopututto Max. La maison d’édition haute-garonnaise, très active et à la ligne éditoriale de grande qualité, permet à des auteurs de faire leurs armes sur quelques pages de bande dessinée. Parmi les dessinateurs, on retrouve :
Anna Haifish, Alex Hubert (avec un Fashion Cat étonnant), Paul Paetzel, Simon Hanselmann (avec le délirant et fumant Megg Mogg et Owl), Esther Pearl Watson (avec le pique-nique de Kiki et Noisette), Emilie Plateau, Anne Simon (avec 9 merveilleuses et sublimes planche de Simone et Rita, issues de l’album La geste d’Aglaé), Yoon Sun Park (les aventures du chat Plume), Delphine Panique (avec des personnages à la tête de maison, par l’auteure de Orlando), Franky Bartol, El Don Guillermo (Le temps des cerises : une séance de photo étrange par l’auteur de l’excellent album Dame un beso), Amandine Meyer, Marion Puech (Bulle, une canne enceinte qui ne veut pas ouvrir à ses deux amis), Nylso (Kimi le chien : une bande au graphisme singulier et magnifique), Claude Cadi, Singeon, Roope Eronen (un félin en proie aux doutes concernant la gestion de son porte-monnaie, par l’auteur de l’excellent Office and humans).
Dopututto max 6 : un mélange explosif d’univers graphiques différents pour un moment de lecture dépaysante
- Dopututto Max 6
- Auteurs : Collectif
- Editeur: Misma
- Prix: 10€
- Sortie: 12 juin 2014
Birmanie,
de la dictature à la démocratie
« Quand les gens me demandent s’il y a de l’espoir pour la Birmanie, je leur réponds toujours que l’espoir est lié aux efforts déployés » (Aung San Suu Kyi), voilà quelle pourrait être la ligne directrice de Birmanie, de la dictature à la démocratie, paru en mai aux éditions Cambourakis. L’espoir, donc, d’un peuple pour s’affranchir de la junte militaire aux commandes de ce merveilleux pays asiatique, coincé entre la Chine, le Laos, la Thaïlande, l’Inde et le Bangladesh.
Le présent ouvrage reprend le contenu du collectif publié en 2003, qui confronte témoignages et brefs épisodes en bande dessinée, augmenté d’un récit en bande dessinée et d’articles récents de Frédéric Debomy faisant le point sur la situation actuelle en Birmanie. Une membre d’une ONG internationale fait part de ses relations avec le pouvoir militaire birman, un simple soldat révèle la brutalité à l’œuvre au sein de l’armée, un responsable associatif birman évoque les complicités criminelles entre compagnies pétrolières occidentales et le junte, un citoyen évoque les travaux forcés auxquelles les populations sont soumises, un ancien prisonnier politique évoque ses conditions de détentions…
Parmi les planches, le lecteur trouvera : La peur (José Munoz & Frédéric Debomy), L’homme qui court (Sylvain Victor), Le pays aux mille pagodes (Markus Huber & Debomy), J’étais absent quand je me suis réveillé (Olivier Marboeuf), Survie clandestine (Olivier Bramanti), De la dictature à la démocratie ? (Olivier Bramanti & Debomy).
Face à la parole des témoins, les auteurs de bande dessinée proposent des fictions destinées à alimenter la réflexion et à porter un regard sensible sur une réalité, à travers cet ouvrage de 144 pages.
Frédéric Debomy, le scénariste, est engagé dans la défense des droits du peuple birman à travers l’association Info Birmanie, dont il a été président.
- Birmanie, de la dictature à la démocratie
- Auteurs : Collectif
- Editeur: Cambourakis
- Prix: 19€
- Sortie: 14 mai 2014
Ping : La sélection de la semaine : Les gardiens du Louvre, Troy de Trolls, La main de Pangboche, Au pays des lignes, Sword Art Online, L’arabe du futur, Boule et Bill, Paf et Hencule, Boule à Zéro, René Goscinny raconte les secrets d’Astérix et
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