Pour ce dernier samedi du mois de mai, Case Départ vous propose une petite sélection. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : le second volet de l’excellent série Amère Russie, Le croque-mort : un très beau roman graphique se déroulant en Grèce, L’essai : l’histoire méconnue d’une colonie libertaire, Mille tempêtes : le nouvel album fantastique de Tony Sandoval, le premier volume de l’adaptation du roman de Julia Verlanger : L’autoroute sauvage, le second tome de la saga Le chevalier d’Eon signé Agnès Maupré, les nouvelles aventures de Ric Hochet par Zidrou et Van Liemt, le deuxième volet de l’excellent polar Wonderball, Mes Dinky : le bel album de Rémi Simard sur sa collection de mini-voitures, le deuxième tome de Retour au centre de la Terre, la première intégrale des Petites Femmes : la série de Pierre Seron, Juliette Merris propose le second volume de Je veux un bébé tout de suite, le huitième recueil de Dopututto Max des éditions Misma, Nouvelles graphiques d’Afrique : un bel album de Laurent Bonneau, le recueil d’histoires Des filles de ma connaissance, la nouvelle aventure de Top 14 Rugby, l’adaptation en bande dessinée de L’Iliade et l’Odyssée et Growing love : un manga pour adultes. Bonnes lectures.
Amère Russie
Après un formidable premier volet, salué par la critique, Aurélien Ducoudray et Anlor dévoilent la fin de l’excellent diptyque Amère Russie, édité par Grand Angle.
Pour vous rafraîchir la mémoire sur cette très belle épopée d’une mère à la recherche de son fils soldat pendant la Guerre de Tchétchénie, cliquez ici.
Résumé de l’éditeur :
Pour retrouver son fils, un militaire russe détenu en Tchétchénie, Ekaterina a bravé tous les dangers. Jusqu’à rencontrer Bassaiev, le redoutable chef tchétchène, qui lui présente un prisonnier… qui n’est pas celui qu’elle recherche éperdument. Retranchée dans une Grozny assiégée, déçue par l’attitude des belligérants des deux camps, Ekaterina semble plus seule que jamais. Mais une porte de sortie se trouve peut-être au milieu des immeubles en ruines.
Aurélien Ducoudray est un scénariste qui commence à compter dans le monde du 9e Art. En proposant les excellents albums Clichés de Bosnie (avec François Ravard, Futuropolis), Young (avec Eddy Vaccaro, Futuropolis) ou Mobutu dans l’espace (avec Eddy Vaccaro, Futuropolis), il confirme tout le bien que l’on pensait de ses récits. C’est encore le cas avec Amère Russie. Comme pour le premier volume, il transporte le lecteur dans cette contrée peu avenante qu’est la Tchétchénie, pendant un des conflits les plus meurtriers de ses dernières années ; une guerre méconnue en France.
Alors que son histoire est très sombre, il l’illumine par Ekaterina, cette fantastique petite mère-courage d’une belle intelligence, bravant tous les dangers pour retrouver son unique fils Volodia. A force de ruses et de petits boulots, cette femme courageuse et touchante, avance malgré les dangers. Accompagnée de Milyi, rayon de soleil dans une Grozny en ruines, elle croise le chemin d’Oleg, un soldat aveugle.
Le scénariste castelroussin brosse donc un formidable portrait de femme, apeurée parfois mais toujours combattante. Tout n’est donc pas noir dans ce récit, construit comme une comédie dramatique à la Kusturica. Le point de départ de ce diptyque est le visionnage d’un reportage sur les mères de soldats russes partant en zone de guerre pour retrouver leur enfant et plus particulièrement après le serment que Bassaïev leur a fait.
Pour l’accompagner dans ce très beau projet, il a choisi Anlor qu’il avait repérée la lecture des Innocents coupables (avec Laurent Galandon, Grand Angle), ravi de confier cette belle histoire de femme à une femme auteure. Son trait anguleux est si original. Très documentées, ses planches dévoilent des décors fouillés. Il n’est pourtant pas si évident de dessiner des villes en ruine ; elle réussit admirablement à illustrer la violence de cette guerre.
- Amère Russie, tome 2/2 : Les colombes de Grozny
- Auteur : Aurélien Ducoudray
- Dessinatrice : Anlor
- Editeur: Grand Angle / Bamboo
- Prix: 13,90€
- Sortie: 27 mai 015
Le croque-mort
Il est rare de découvrir en France des bandes dessinées venues de Grèce. Les éditions Steinkis réparent cet oubli en publiant le très beau roman graphique Le croque-mort scénarisé par Tassos Zafiriadis et Yannis Palavos et mis en image par Athanossios Pétrou. Dans ce très bel album, le lecteur suit Lefteris, un employé de pompes funèbres qui doit veiller sur la dépouille d’un vieil homme mort depuis plusieurs jours.
Résumé de l’éditeur :
La chambre froide des « Pompes funèbres Leonidas » est en panne. Dans la fournaise de Thessalonique, impossible de garder les corps en ville. Le croque-mort va donc devoir veiller deux nuits durant la dépouille d’un homme dont on attend la fille pour les funérailles. Impossible de fermer l’œil…
Paru initialement en 2012 en Grèce, Le croque-mort se fonde sur une histoire vraie. Le duo de scénaristes Tassos Zafiriadis et Yannis Palavos proposent un récit touchant, à la fois sombre dans sa thématique (la mort), lumineuse par ses personnages et amusant dans le fait que le cadavre soit très odorant. D’une grande maîtrise narrative, l’histoire est avant tout une belle chronique sociale, une histoire d’Hommes.
Lefteris, loin de sa famille et de sa petite fille, est un homme de la soixantaine, solitaire et qui vit dans un appartement trop grand pour lui. Employé de pompes funèbres dans une Grèce en crise, il continue a y travaillé malgré le poids des années. Il le sait, sa vie est derrière lui ; la voyant arriver à grands pas. Comme les défunts qu’il accompagne, sa dernière demeure lui semble très près. Pourtant, cet homme robuste ne se plaint pas, il continue malgré tout. Ce jour-là est particulier, Stavros, son patron lui confie la mission de veiller sur la dépouille d’un vieil homme. Décédé depuis plusieurs jours, le cadavre émet une odeur pestilentielle qui contraint Lefteris à l’emmener loin de la boutique sur les hauteurs de Thessalonique. La fille du défunt, qui ne lui parlait plus depuis de nombreuses années, veut être présente pour les funérailles. Le croque-mort doit donc garder le cercueil le temps d’un week-end.
L’existence de Lefteris se confond avec celle du mort : comme lui, il est seul et loin de sa famille. Ce très beau portrait d’homme est à la fois tendre et bouleversant. Il faut souligner que les silences fréquents dans l’album apportent une lenteur bienvenue, contemplative et il est finalement plus solaire que la thématique le laisse entendre. Humainement fort, le récit a pour toile de fond la Grèce actuelle, au bord du gouffre financier, en crise mais très digne.
Cette belle chronique sociale douce-amère sur la vieillesse est admirablement mise en image par Athanassios Pétrou grâce à un trait à la puissance graphique forte. Il propose des planches où les expressions des personnages sont excellemment mis en lumière.
Le croque-mort : un excellent album à lire !
- Le croque-mort
- Scénaristes : Tassos Zafiriadis et Yannis Palavos
- Dessinateur : Athanassios Pétrou
- Editeur : Steinkis
- Prix : 12.95€
- Sortie : 06 mai 2015
L’essai
Nicolas Debon dévoile une histoire française méconnue dans L’essai, publiée par Dargaud : En 1903, dans les Ardennes, et ce pendant 5 ans, Henry Fortuné crée un lieu où les anarchistes se regroupe, une colonie de l’humanité future.
Pour découvrir cet album sur Comixtrip, cliquez sur le lien suivant.
- L’essai
- Auteur: Nicolas Debon
- Editeur: Dargaud
- Prix: 16, 45 €
- Parution: mai 2015
Mille tempêtes
Les éditions Paquet dévoilent Mille tempêtes, le nouvel excellent roman graphique de Tony Sandoval, entre fantastique, imagination et féerie. Formidable ! A découvrir !
Résumé de l’éditeur :
Je suis une âme qui erre depuis l’aube des temps. Mon peuple t’a confondue avec moi.
Rentre chez toi, maintenant, pour accomplir ton destin. Je te salue Lisa ! Ange et Démon…
Tony Sandoval est né au Mexique en 1973. Directeur de la collection Calamar chez Paquet, celui qui habite Genève actuellement, enchante par son singulier et formidable graphisme. Pour Mille tempêtes, il délivre de nouveau un récit enchanteur et fantastique, sensible et d’une grande force narrative. L’onirisme de son histoire, il le fonde sur une porte spatio-temporelle qui permet aux personnages de passer dans un univers féerique et magique. Alors que ce procédé de porte est fréquent dans la littérature jeunesse et en bande dessinée, il l’illumine par ses sublimes planches. Sous ses airs de récit simpliste et très classique, il faut aller au-delà puisque c’est une histoire puissante et émouvante.
Dense et fort, son scénario est porté par Lisa, une jeune adolescente (il fonde souvent ses histoires autour de l’adolescence, le passage à l’âge adulte, la quête de l’identité ou les premiers émois comme dans le très bon Doomboy). Solitaire, emplie d’imagination, cette belle jeune fille est incomprise par ses camarades. Certains d’entre-eux essaieront de percer son secret en se glissant dans sa chambre. Pourtant sa seule ambition, c’est d’être comme tous les autres adolescents, trouver un petit ami et enfin connaître son premier baiser. Mais un jour, elle découvre un monde parallèle après avoir traversé un arbre en forme de diapason. Derrière, elle y découvre des êtres fabuleux mais aussi le Démon et ses créatures.
La charge émotionnelle de ce très bel album est portée par ses planches, où il alterne deux styles graphiques différents : d’un côté un trait fin, aérien rythmé par un formidable découpage et des vignettes très équilibrées ; de l’autre, un trait éblouissant proche du crayonné et à l’aquarelle. Ses personnages ont de grosses têtes ce qui en font sa singularité comme chez Benjamin Lacombe (Marie Antoinette, carnets d’une reine, Soleil).
- Mille tempêtes
- Auteur : Tony Sandoval
- Editeur : Paquet, collection Calamar
- Prix : 20€
- Sortie : 27 mai 2015
L’autoroute sauvage
Publié en 1976 dans la collection Anticipation des éditions du Fleuve Noir, L’autoroute sauvage de Julia Verlanger fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée signée Mathieu Masmondet et Zhang Xiaoyu aux éditions des Humanoïdes Associés.
Résumé de l’éditeur :
Le monde d’aujourd’hui n’est plus. Au milieu des décombres de notre époque, les hommes évoluent dans un environnement sauvage et menaçant, où la survie a pris le pas sur l’humanité. Certains forment de petites communautés, on les appellent les Groupés. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires. C’est le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt l’autoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve Hélène d’une bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinées…
Libre adaptation du roman de Julia Verlanger, la déclinaison de L’autoroute sauvage en bande dessinée permet aux lecteurs de découvrir un excellent récit d’anticipation. Précurseur de nombreux romans de science-fiction (comme Mad Max), l’écrit de la romancière accroche son lectorat dès les premières pages. Dans la veine des grands romans populaires, l’histoire mêle l’action, les combats, l’instinct de survie et la psychologie des personnages.
Si Julia Verlanger (qui signait sous le pseudonyme de Gilles Thomas) proposait une attaque bactériologique soudaine sur Terre dont l’héroïne Annie allait chercher une antidote à Paris ; le récit de Mathieu Masmondet s’intéresse davantage à un déclin de l’humanité qui sera visible dans le dernier opus de la trilogie. Le scénariste, spécialiste des récits pour la télévision, met avant tout en lumière une véritable histoire d’amour. D’un côté Hélène, jeune femme dont le père a été assassiné par une bande de malfrats assoiffés de sang et qui ont kidnappé sa jeune sœur, Anna. De l’autre, Mo, grand gaillard taiseux et solitaire. Ensemble, ils vont découvrir l’amour, s’entraider et partir vers Paris, le long de cette autoroute désaffectée et laissée aux mains de Groupés sanguinaires.
L’ambiance de tension et quasi angoissante est servie par le beau dessin de Zhang Xiaoyu. Très à l’aise dans les scènes d’action et de combats, il réussit aussi les planches où les décors d’abandon des villes et de l’autoroute sont décrites. D’ailleurs ces lieux désaffectés recommencent à être colonisés par la nature.
- L’autoroute sauvage, tome 1/3 : Kilomètre 666
- Scénariste : Mathieu Masmondet, d’après Julia Verlanger
- Dessinateur : Zhang Xiaoyu
- Editeur : Les Humanoïdes Associés
- Prix : 14.20€
- Sortie : 20 mai 2015
Le chevalier d’Eon
Après un premier volet extrêmement bien réussi, Agnès Maupré dévoile le second tome de l’excellent diptyque Le chevalier d’Eon, édité par Ankama ; une adaptation romancée de la vie du célèbre espion de Louis XV qui avait l’habitude de s’habiller en femme.
Résumé de l’éditeur :
Espion préféré de Louis XV, Le chevalier d’Eon est entré à la cour du roi d’Angleterre où il s’est vu confié une confortable place de Ministre. Mais les intrigues, sa position d’agent secret et l’esprit lunatique du roi vont le mettre en péril. Le chevalier finira par tomber en disgrâce. Il lui faudra toute son énergie et sa finesse pour se tirer de ce mauvais pas et renaître de ses cendres. Il décède en 1810, réservant une dernière surprise à ceux qui se chargeront de sa toilette funéraire…
Le second volume de cette belle saga est dans la même veine que le premier volet qui fut un très beau succès critique. Il faut dire que le fameux Chevalier d’Eon a eu une vie digne d’un roman d’aventure et d’espionnage. S’emparant de ce destin hors du commun, Agnès Maupré le décline en un excellent récit où les intrigues de cour, les combats à l’épée, les déguisements et les coucheries sont légion.
Dans ce second opus, le lecteur retrouve le Chevalier d’Eon, ayant pris l’apparence de Lia, au service de sa majesté le Roi d’Angleterre, en tant qu’ambassadeur de France. Cette couverture lui permet de rédiger des plans précis des côtes britanniques dans le but de faire débarquer les troupes françaises sur le sol anglais plus facilement. Accompagnée de La Rozière, elle peint les plages ainsi que ces fameuses falaises. Mais Louis XV, qui avait confié cette mission au chevalier, meurt. Son successeur et petit-fils, Louis XVI ne l’entend pas de cette oreille, le rétrograde en simple secrétaire d’ambassade et lui adjoint un nouveau supérieur en la personne de Guerchy, un homme simplet. Les relations entre les deux hommes sont des plus tendues.
Les dialogues ciselés, la personne du chevalier très amusante et fantasque, ainsi que le découpage font de ce second opus, un album très réussi. Si le scénario enjoué plaît au lecteur, la partie graphique n’est pas en reste. Le dessin d’Agnès Maupré fait de simples traits agrémentés de couleurs vives et chaleureuses lui permettent de composer de très belles planches. Celle qui aida Joann Sfar sur la production du film d’animation Le chat du rabbin, enchante le lecteur par ce beau diptyque.
Le chevalier d’Eon : une mini-récit pour découvrir la vie romanesque de cet être fantasque et si attachant.
- Le Chevalier d’Eon, tome 2/2 : Charles
- Auteure : Agnès Maupré
- Editeur : Ankama
- Prix : 15.90€
- Sortie : 07 mai 2015
Ric Hochet
Pour terminer la chronique de cet album, cliquez ici.
- Les nouvelles aventures de Ric Hochet, tome 1 : R.I.P Ric !
- Scénariste : Zidrou
- Dessinateur : Simon Van Liemt
- Editeur : Le Lombard
- Prix : 12€
- Sortie : 29 mai 2015
Wonderball
Le 24 septembre dernier, les éditions Delcourt dévoilaient le premier volet de Wonderball, un excellent polar signé Jean-Pierre Pécau et Fred Duval pour le scénario et Colin Wilson pour la partie graphique.
Résumé de l’éditeur :
Mis en congés forcés dans l’attente des résultats de l’enquête interne sur la mort du « Chasseur », Wonderball assiste aux funérailles de son ami Bob Archer. C’est là qu’il est approché par un mystérieux individu affirmant connaître les liens entre le Collège Invisible et la mort d’Archer. Ces révélations mèneront Wonderball sur les traces de son passé ainsi qu’à des tombes creusées dans le désert du Nevada.
Pour le deuxième volume de Wonderball, intitulé Le fantôme, le récit de Jean-Pierre Pécau et Fred Duval s’accélère, se densifie et cela pour le plus grand bonheur des lecteurs, vite accrochés par cet excellent polar. Les rebondissements et les surprises émaillent l’album et cela est fort agréable. Cette histoire se fonde sur un thriller utilisant admirablement les codes du genre : tueur en série, complots politiques, drogue, machination, retour sur une vraie affaire (l’assassinat de JFK) et surtout un personnage principal à la forte personnalité : Spadaccini alias Wonderball, le meilleur inspecteur de San Francisco, aux manières peu orthodoxes, forte tête, irascible et jouant facilement du poing y compris contre ses collègues. Mais malgré cela, il est toujours protégé par son commissaire au grand dam du procureur.
Comme pour le précédent volume, le dessin de Colin Wilson est parfait et restitue admirablement l’ambiance des années 80 et l’atmosphère noire du récit. Pour Le fantôme, il apporte énormément de soin dans les décors qu’ils soient urbains ou extérieurs comme le long de cette longue route. Les courses-poursuites en voiture sont elles aussi d’une excellente qualité.
- Wonderball, tome 2 : Le fantôme
- Scénaristes : Jean-Pierre Pécau et Fred Duval
- Dessinateur : Colin Wilson
- Editeur : Delcourt, Série B, collection Machination
- Prix : 14.50€
- Sortie : 15 avril 2015
Mes Dinky
Auteur de romans jeunesses et de bandes dessinées, Rémi Simard est aussi un grand collectionneur. Lui son dada, ce sont les voitures miniatures Dinky Toys qu’il a accumulé depuis de nombreuses années. Cette passion (pas trop) dévorante, il la raconte dans l’album le plus personnel qu’il ait écrit à ce jour, Mes Dinky, édité par La Pastèque.
Résumé de l’éditeur :
Rémy Simard aime les voitures. Surtout les petites. Il en possède 140. Rémy est tout indiqué pour réaliser un guide sur le monde des collectionneurs. Voici un livre pratique qui vous apprendra tout sur les voitures miniatures et même plus; vous pourrez même profiter de ses conseils avisés pour démarrer votre collection de timbres postes ou de petites cuillères!
Très original dans son traitement graphique comme dans son approche scénaristique, le beau roman graphique de Rémi Simard est singulier. Traité avec un bel humour et une belle dose d’auto-dérision, le récit du québécois amuse beaucoup le lecteur. Agé de 6-7 ans, il découvrit sa première passion à travers les cartes à collectionner Batman, puis vint sa passion pour les petites voitures lorsqu’on lui offrit un très beau cadeau : une Batmobile produite par Corgi Toys en 1966.
Dans son album, le lecteur apprend une foule de choses, notamment sur les grandes marques fabriquant les mini-véhicules : Dinky Toys (produit par Meccano en France et en Angleterre dès 1933), Corgi Toys (par Mettoy en Angleterre dès 1954), Matchbox (par Lesney en Angleterre en 1953) ou Hot Wheels (par Mattel à la fin des années 60) mais aussi les différents modèles que l’auteur possède.
Pour conter son enfance, l’auteur de Boris (à La Pastèque), utilise un schéma narratif classique de bande dessinée où les grandes cases sans cadre parcourent les belles planches au style ligne claire. Rémi Simard agrémente son récit de très belles illustrations représentant les modèles réduits dans un style rétro du plus bel effet. A souligner la très belle double-page représentant les reproductions de cartes à collectionner Batman.
- Mes Dinky
- Auteur : Rémi Simard
- Editeur : La Pastèque
- Prix : 16€
- Sortie : 21 mai 2015
Retour au centre de la Terre
En novembre 2013, Ludo Lullabi dévoilait le premier volet de sa nouvelle série Retour au centre de la Terre. Ce mois-ci sort le deuxième tome, Les pilliers de No’or. Le lecteur retrouve avec un grand plaisir, la suite des aventures de Tod et Dilly Ross.
Pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez relire la chronique du tome 1, en cliquant ici.
Résumé de l’éditeur :
Voilà 2 ans que nos héros sont piégés sous la surface de la Terre, où vivent les Sidérons. Un peuple a pour mission de contenir les dangereuses créatures qui émergent de No’or, une étrange sphère située au centre de la Terre. Mais les naufragés sont encore loin d’imaginer tous les secrets qui entourent ce lieu, mystérieux et fascinant à la fois… Alors qu’un cataclysme s’annonce, le jeune Tod Morden tente un record que nul n’a encore accompli, car il est dit que celui qui le tenterait mourrait sur le coup : un saut dans l’atmosphère de No’or !
La suite de Retour au centre de la Terre est aussi bon que le premier volet de cette saga fantastique grand public. L’intrigue s’accélère et le lecteur est happé par les histoires s’entremêlant : celle sur le vaisseau, celle sur No’or ou l’évasion d’Alex qui retrouve par la suite Dilly. C’est rythmé et c’est très agréable à la lecture. De plus, les relations conflictuelles entre les Sidérons et les habitants de No’or sont intéressantes à suivre.
Ludo Lullabi propose un véritable show : des tensions, des explosions, des combats et des monstres ; rien n’est oublié pour que le lecteur soit accroché. Le gros point fort de cette série réside dans la partie graphique : les planches représentant les monstres, le vaisseau et les décors sont éblouissants ; l’auteur de Elyne (avec Corbeyran) en met plein les yeux au lecteur et c’est d’une belle efficacité. De plus, les visages anguleux de ses personnages empruntent les codes des mangas et c’est une belle réussite.
- Retour au centre de la Terre, tome 2 : Les piliers de No’or
- Auteur : Ludo Lullabi
- Editeur : Glénat
- Prix : 14.95€
- Sortie : 13 mai 2015
Les Petites Femmes
Les éditions Joker proposent une intégrale de la série coquine de Pierre Seron, Les petites femmes. Pour ce premier album, deux histoires sont à l’honneur : Le gabarit sacré et Les petites femmes à plumes, éditées initialement à la fin des années 90.
Résumé de l’éditeur :
Le chef d’œuvre érotique de Seron remis au goût du jour ! Les Petites Femmes c’est un cocktail d’aventures, de charme et d’humour qui est réservé à un public averti sans être vulgaire. Voici donc la première des trois Intégrales Les Petites Femmes de Seron qui reprend les deux premiers albums :
– Le Gabarit Sacré dans laquelle un naufragé se retrouve unique homme sur une île déserte peuplée de petites femmes guerrières qui désirent par-dessus tout se reproduire, lourde tâche qui doit incomber à… L’homme !
- Les Petites Femmes à plumes : Cette fois, c’est suite à un accident d’avion que deux hommes vont atterrir sur une ile des plus étranges. Elle est peuplée par des Petites Femmes à plumes, mi-poules, mi-femmes qui elles aussi souhaitent se reproduire alors que le mâle coq ne l’entend pas de cette oreille!
Un dossier complémentaire de 10 pages ponctuera l’album reprenant des croquis inédits, des gags érotiques de manière à offrir un petit plus coquin à cette intégrale pleine de charme.
Les petites femmes furent initialement publiées par la maison P&T production. La toute première aventure sexy de ces êtres minuscules, Le gabarit sacré fut publié en 1999 et la deuxième Les petites femmes à plumes en décembre 2000. En tout, 6 récits seront édités (le dernier, VDQS en 2009). Après une quarantaine d’albums des Petits Hommes, sa série référence, Pierre Seron, poussé par sa conjointe Magda, en imagine une nouvelle. L’idée lui vint alors de suite : laisser s’exprimer sans retenue l’esprit licencieux souvent présent au second degré dans Les petits Hommes. Pour être clair, malgré le nom de la série, ce n’est absolument pas un spin-off des Petits Hommes mais une série très coquine où les hommes et les femmes dénudés se livrent à toutes les prouesses sexuelles sur des îles tropicales, le tout mâtiné d’un bel humour.
Ces mini-amazones, hostiles au sexe fort, perçoivent les hommes comme des machines à faire des bébés. L’éditeur Thierry Taburiaux confie ainsi : « C’était à la fois drôle et très coquin ! Pierre Seron a su jouer avec les mots pour rendre les dialogues savoureux et son graphisme nous a permis de réaliser cet album où l’érotisme est omniprésent sans approcher de la vulgarité ! Le pari était totalement gagné et le public adhérait ! »
Pierre Seron est né en 1942 en Belgique. En 1957, il entre dans le fameux Institut Supérieur des Beaux-Arts de Saint-Luc (à l’époque, il n’y a pas de cours de bande dessinée). Là-bas, il croise les futurs artistes comme Dany, Walthéry ou Pleyers. Par la suite, il deviend l’assistant de Dino Attanasio (Spaghetti ou Bob Morane) aux éditions du Lombard. Après son service militaire, il devient tour à tour l’assistant de Mittéi (Indésirable Désiré) ou Maurice Maréchal (Prudence Petitpas). Et en 1967, il imagine la première histoire des Petits Hommes, Alerte à Eslapion, un succès immédiat. En 1976, il débute Les Centaures, son grand coup de cœur.
- Les Petites Femmes, intégrale 1
- Auteur : Pierre Seron
- Editeur : Joker
- Prix : 19.95€
- Sortie : 06 avril 2015
Je veux un bébé tout de suite
L’échelle de Richter est le deuxième volume de Je veux un bébé tout de suite, un album de Juliette Merris, publié par Hugo Desinge. L’auteure continue de nous livrer sa vision de sa grossesse et l’arrivée de son premier enfant.
Résumé de l’éditeur :
L’échelle de Richter évalue l’énergie dégagée au foyer d’un séisme. Cette échelle possède une particularité, elle ne dispose pas de limite supérieure. Avoir un enfant, est-ce vraiment la chose la plus naturelle du monde ?
Je veux une bébé tout de suite, c’est l’histoire d’une aventure semée d’embûches, un vrai parcours du combattant, dès lors que l’idée, l’envie et le désir (voire l’obsession) d’avoir un bébé naît et grandit.
Et quand le bébé arrive, après bien des problèmes, la galère continue. Il y a l’accouchement, un grand moment intense que seule une femme peut connaître, et l’apprentissage (ça, ça se partage) des premiers moments comme le changement de couches, les biberons toutes les 4 heures et les cris non-stop qui vous transforment en pur zombie en trois mois à peine.
C’est le blog de Margaux Motin qui a donné envie à Juliette Merris d’ouvrir le sien. En janvier 2009, elle rejoint la grande famille des blogueuses-illustratrices avec le lancement de http://jeveux1bebe.com, son blog sur sa maternité. Après la publication en janvier 2015 du premier volume de Je veux un bébé tout de suite, voici déjà le deuxième opus. Après toutes les questions et les difficultés du couple pour avoir un enfant, L’échelle de Richter décrit l’arrivé du bébé.
Tout y passe avec énormément d’humour et d’auto-dérision : l’accouchement, l’humour des sages-femmes, la montée de lait, le premier trajet en voiture, l’éloignement du chat, les cadeaux de naissance, pourquoi le bébé pleure, le prénom, le sexe après l’accouchement, le coucher, la première promenade, les nuits ou le premier rire.
C’est rafraîchissant, amusant ! A offrir à de futurs parents !
- Je veux un bébé tout de suite, volume 2
- Auteure : Juliette Merris
- Editeur : Hugo Desinge
- Prix : 14.50€
- Sortie : 21 mai 2015
Dopututto Max 8
Pour son huitième recueil Dopututto Max, les éditions Misma ont invité 19 auteurs à imaginer des mini-récits afin de les publier dans cette revue alternative de 146 pages, qui a pour but de mettre en lumière les dessinateurs publiés par la structure mais aussi faire émerger de nouveaux talents.
Parmi ses histoires, certains nous ont enchanté et interpellé :
– Meet in meat de Wakana Yamazaki. Un homme hyper glouton se retrouve happé dans une dimension parallèle où il découvre un lieu rempli d’aliments. Il commence alors son festin pantagruélique. Fait d’un dessin et de couleurs psychédéliques, cette histoire quasi muette est une belle métaphore sur l’alimentation et la société de consommation.
– Carte postale de Grèce de Sandrine Martin (qui signe aussi la couverture de la revue). L’auteure rend visite à Angeliki, une amie vivant près de Corinthe. Chez les grands parents de cette dernière, la pause café-thé est importante. A la télévision, un visage apparaît et le grand-père fond en larmes. Cette vision lui fait remonter des souvenirs douloureux de la Seconde Guerre Mondiale. Ce récit simple, véritable, est d’une belle sensibilité. Les récents événements et les élections en Grèce mettent en avant Aube Dorée, un parti néo-fasciste qui font vaciller la république grecque (avant que Syriza n’arrive au pouvoir). Ajouter à cela des mesures d’austérité et l’on obtient un témoignage vrai au cœur du pays hellène.
– Histoire tremblée d’Amandine Meyer. Une petite fille pleurant en perd ses yeux. Elle va naviguer dans des lieux poétiques et fantasmés. Ce récit onirique sur le sens de la vue et sa perte est porté par un trait vif, jeté, entremêlé proche du gribouillis et qui enchante le lecteur.
– Les vies de Gumbo par Ed. Une petite chauve-souris est déposée dans une caverne par un dragon. Dans ce lieu, elle va croiser de drôles de créatures qui vont la mettre en danger. La grande force de cette petite histoire muette repose sur un excellent dessin où les couleurs ont beaucoup d’importance, faites de noir, de violets ou de bleus.
– Elémentaire mon cher Scooter de El don Guillermo. Salami et Scooter sont envoyés à Londres par leur patron car il se passe des choses un peu bizarres dans la patrie de Shakespeare. Après quelques heures de shopping effréné, le premier meurtre à lieu : une peluche doudou a été éventrée. Les deux enquêteurs commencent alors leurs recherches. De la folie, un peu de nostalgie des années 90 (les Spice Girl, Margareth Thatcher…), des situations cocasses, des écureuils et de personnages un peu décalés et l’on obtient un long récit de 32 pages très agréable et amusant.
Dans ce recueil, comme dans les précédents, il y a aussi des histoires de Fashion Cat d’Alex Schubert, de Megg Mowl and Owl de Simon Hanselmann ou Autorisé par Nounours (Le jardin de Mimi) de Yoon Sun Park.
- Dopututto Max 8
- Auteurs : Collectif
- Editeur : Misma
- Prix : 10€
- Sortie : 16 mai 2015
Et pour quelques pages de plus…
Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :
Nouvelles graphiques d’Afrique
Les éditions Des ronds dans l’O dévoilent le très beau roman graphique de Laurent Bonneau, Nouvelles graphiques d’Afrique.
Résumé de l’éditeur :
Un garçon de 21 ans remet en question ses conditions de vie en Afrique subsaharienne, son éducation, son pays. C’est sur ces notes que débute ce recueil graphique de courtes histoires sensibles, entremêlant déambulations et pensées intérieures présentées sous forme de témoignages.
Après Metropolitan (avec Julien Bonneau, chez Dargaud) et le très beau et bouleversant Ceux qui me restent (avec Damien Marie, chez Grand Angle), Laurent Bonneau revient seul aux commandes d’un ouvrage Nouvelles graphiques d’Afrique. Alors qu’il n’avait jusqu’à présent pas évoqué ce continent dans une bande dessinée, il l’avait pourtant fait dans de nombreux documentaires qu’il a réalisé sur différents pays d’Afrique. Pourtant, dans cette histoire difficile de découvrir quel est le pays évoqué, il n’indique jamais le lieu exact de son histoire ni le pays dans lequel elle se déroule. Peut-être un mix de plusieurs d’entre-eux ?
Essayant de casser les clichés des européens sur l’Afrique, il invite le lecteur dans une histoire très contemplative, faite de beaucoup de silences, soulignant que le temps de ce continent est différent du nôtre. Les habitants prennent leur temps, jouent avec le soleil et la nuit. En toile de fond, il dépeint aussi la corruption importante dans ces contrées mais aussi les enfants-soldats, la pauvreté, parfois la famine, mais aussi le football.
Un beau roman graphique porté par un dessin des plus remarquables !
- Nouvelles graphiques d’Afrique
- Auteur : Laurent Bonneau
- Editeur : Des Ronds dans l’O
- Prix : 25€
- Sortie : 21 mai 2015
Des filles de ma connaissance
Kwon Yong-Deuk propose un recueil de huit histoires Des filles de ma connaissance. Publiée par les éditions Atrabile, cette autobiographie plonge le lecteur dans l’univers du mangaka coréen.
Résumé de l’éditeur :
C’est avec une belle lucidité et beaucoup de franchise que Kwon Yong-deuk se livre à ses lecteurs dans les huit nouvelles qui composent Des Filles de ma connaissance, et ceci dans ses déboires amoureux comme dans ses nuits de débauches passablement alcoolisées, et souvent bien décevantes.
Pour ce faire, il n’a de cesse de métamorphoser son trait, piochant tout d’abord chez des auteurs comme Matt Groening puis évoluant avec assurance dans une esthétique faite d’un noir et blanc d’une grande élégance, et lorgnant du côté de chez Adrian Tomine, mais avec, en filigrane, une voix qui reste toujours la sienne. Comme dans un film de Hong Song-soo, on se croise, on s’aime, on se déchire et on s’engueule, on tergiverse et on refait le monde autour d’une table, et on boit, beaucoup et souvent.
Et si désormais les échanges se font plutôt à coup de sms et d’emails que de lettres chères à Choderlos de Laclos, les questionnements et les intrigues restent les mêmes; quête impossible de l’être aimée, petits mensonges, trahisons mesquines, sentiments contradictoires… Car si les cœurs esseulés semblent paradoxalement chaque jour qui passe un peu plus dur à ravir, c’est peut-être que l’homo modernus, malgré tout son savoir et toute la technologie dont il se pare, apparaît comme une créature toujours un peu plus solitaire, et paumée.
Kwon Yong-Deuk est un artiste sud-coréen, souvent édité par Saï Comics dans son pays natal. Pour la première traduction en français de ses œuvres, c’est Atrabile, maison d’édition suisse, qui publie Des filles de ma connaissance. Parfois, le lecteur se demande si ces mini-récits sont exacts et véridiques, le mangaka le confirme : « Est-ce que tout cela est vrai, est-ce une autobiographie ? Ma réponse est oui ! Même la dernière histoire avec la jeune éditrice, est autobiographique… Mais est-ce vraiment si important, de savoir si ces histoires sont vraies ou fausses ? Ce que dit mon cœur est vrai, même si ma mémoire n’est pas si bonne que ça ».
Simples, touchants, parfois amusants, ces huit récits, au-delà de l’histoire personnelle de l’auteur, permettent de plonger le lecteur dans la Corée du Sud contemporaine, découvrir ce pays, ses us et coutumes. Si les conquêtes, la drague, les relations de couple et l’amour sont universelles, on peut y déceler quelques différences d’avec les nôtres. Multipliant les relations courtes, Kwon Yong-Deuk essaie en vain de se stabiliser et pouvoir entamer une vraie histoire.
- Des filles de ma connaissance
- Auteur : Kwon Yong-Deuk
- Editeur : Atrabile
- Prix : 19€
- Sortie : 15 mai 2015
Top 14 Rugby
Top 14, la série jeunesse des éditions Soleil, continue son petit bonhomme de chemin sous la houlette de Benjamin Ferré, Christopher Lannes, et Gildas Le Roc’h. La meilleure série sur le rugby pour les enfants (et de loin!) mêle habilement le jeu, les stars du ballon ovale, les matchs, une jeune garçon attachant et un bel dose d’humour !
Résumé de l’éditeur :
Un nouveau challenge attend Jérémy et la Top Team : le tournoi de l’hémisphère sud. L’équipe du Top 14 est opposée aux terribles joueurs de Nouvelle-Zélande dans un match à quitte ou double.
Accompagné des stars All Blacks du Top 14, telles Ali Williams, Sitiveni, Sivivatu ou René Ranger, Jérémy va aller à la rencontre de la culture néo-zélandaise, de ses rites initiatiques, de ses traditions et surtout de son rugby si particulier. Avec pour ultime ambition : remporter le match, remporter la Top Cup !
Toujours aussi agréable à lire, le troisième volume de Top 14, Haka et dans le même veine que les deux précédents tomes. Le scénario (sans révolutionner le genre) est simple, efficace et très amusant. Il faut dire que Jérémy se prépare à une aventure extraordinaire : il part en Nouvelle-Zélande, le pays de référence du rugby pour y jouer un tournoi. Mais la cerise sur le gâteau, c’est qu’il accompagne des joueurs de l’élite dans cette contrée amatrice du ballon ovale, une semaine avant que ses copains n’arrivent. Pour pimenter un peu l’album, le scénariste y glisse le grand-père de Jérémy, qui habite dans ce pays de l’Océanie mais qui ne veut pas répondre à ses messages. Il veut le voir mais le papi ne daigne pas lui répondre.
Les dessins du duo Lannes-Le Roc’h sont de nouveau simples mais terriblement efficaces. Pas de faute de goût pour ce troisième volume de Top 14. Du jeu, du rugby, de l’exotisme, de la fête, du sourire et un peu de suspens : tout est là pour accrocher le jeune lectorat !
- Top 14 rugby, tome 3 : Haka
- Scénariste : Benjamin Ferré
- Dessinateurs : Christopher Lannes et Gildas Le Roc’h
- Editeur : Soleil
- Prix : 10.50€
- Sortie : 20 mai 2015
L’Iliade et l’Odyssée
Soledad Bravi s’attaque à une montagne : adapter en bande dessinée L’Iliade et l’Odyssée, le texte attribué à Homère. Publié par les éditions Rue de Sèvres, l’auteure propose une version humoristique et décalée de ces deux textes de la Grèce Antique.
Résumé de l’éditeur :
La plus grande légende du monde occidental en 168 dessins à l’humour décapant ! On croit les connaître, ces histoires éternelles, et pourtant Soledad a le don de nous les faire redécouvrir, et de faire vivre leurs innombrables personnages comme s’ils venaient tout juste de tourner le coin de la rue. Tout cela sur un ton léger, piquant et parfaitement contemporain, qui nous fait toucher du doigt, l’air de rien, l’inusable modernité de cette saga !
Attention : petit ovni en vue ! Soledad Bravi dépoussière et modernise à outrance L’Iliade et L’Odyssée, deux textes attribués à Homère, écrits entre 850 et 750 avant Jésus-Christ. Si les deux ouvrages originaux sont écrits en grec homérique, l’auteure l’adapte dans un français contemporain : anachronismes, jeux de mots et expressions actuelles ; c’est ce qui en fait tout le charme et un très bel humour. Le lecteur ne rit pas à gorge déployée non plus mais sourit à chaque page.
Tous les moments importants de l’Iliade et de l’Odysée sont retranscrits ici : le choix de Pâris, l’enlèvement d’Hélène, la Guerre de Troie, la mort d’Achille, le Cheval de Troie, le retour d’Ulysse, le cyclope, Circé, Télémaque ou Pénélope; le tout sous la forme de petits dessins sans cadre, surmontés de textes explicatifs, ainsi que de dialogues. Le graphisme est simple, très lisible, faisant référence à des ouvrages pour enfants. Une belle réussite.
- L’Iliade et l’Odyssée
- Auteure : Soledad Bravi
- Editeur : Rue de Sèvres
- Prix : 10€
- Sortie : 13 mai 2015
Growing love !!
(album pour adultes)
Kyo Kitazawa livre la suite de l’excellent yaoi Daddy please fall in love. Avec Growing love !! elle fait un bon dans le temps : Rintaro n’est plus un tout-petit garçon, il est un beau jeune homme, attiré par son beau-père, Natsuki, l’homme qui partage la vie de son père Jirô. Drôles d’aventures pour cette famille particulière !
Résumé de l’éditeur :
Rin et Kiyo sont deux amis qui se connaissent depuis le jardin d’enfance. Leur amitié est telle qu’aucun n’a de secret pour l’autre. Encore enfant, Rin avait eu le béguin pour Takahashi, le petit ami de son père, mais avait finalement renoncé pour laisser son père vivre heureux avec son nouveau compagnon. Pour surmonter ce chagrin d’amour, Rin a pu compter sur Kiyo qui l’a aidé à oublier. Mais aujourd’hui Kiyo a décidé d’avouer ses sentiments à Rin, qui ne sait comment réagir…
Le nouveau récit de Kyo Kitazawa est toujours aussi agréable à lire. Il faut souligner que l’auteure sait parfaitement décrire les joies et les tristesses d’hommes amoureux d’autres hommes. Avec une belle sensibilité, elle livre un scénario touchant et empli d’humour. Elle mise sur la force de ses personnages pour accrocher son lectorat.
Jirô et Natsuki filent le parfait amour. Depuis le début de leur relation, ils vivent dans un bel appartement et élèvent le fils du premier, Rintaro, qui a beaucoup grandi depuis Daddy please fall in love. Bel étudiant intelligent, il passe son temps avec son meilleur ami Kiyo, qu’il connaît depuis la maternelle. Le jeune garçon est amoureux de son beau-père et décide de lui avouer. Après avoir été éconduit poliment, il voit son meilleur ami lui avouer ses sentiments. Un très bon yaoi, simple et efficace à découvrir !
- Growing love !!
- Auteure : Kyo Kitazawa
- Editeur : Taifu Comics
- Prix : 8.99€
- Sortie : 01 mai 2015
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