11/8 Deyvillers (Vosges)
Encore des ambulances.
Depuis ce matin on entend une violente canonnade dans la direction de Baccarat. Nous passons par des alternatives de doute et d’espoir. Nous ne savons rien. Des bruits nous laissent entendre que notre avance en Alsace subit de terribles contre-chocs. On parle d’un bataillon du 149ème complètement anéanti. Le commandant de ce bataillon, grièvement blessé, se trouve à l’hôpital St Maurice d’Epinal.
Le temps est extrêmement chaud.
Par ruse le commandant Molard a pu téléphoner chez lui, à Rosières-aux-Salines, près de Nancy. Les Allemands ne sont pas à Nancy, pas même aux environs.
L’officier allemand prisonnier qui traversa Deyvillers, hier, aurait déclaré que les Allemands ignoraient la neutralité italienne et la résistance belge.