« Le vendredi 14 août 1914.
Réveil à 0 h 15. Départ de Troyon à 1 h 15. Nous passons dans plusieurs villages pendant la nuit. Nous passons dans la matinée à Chatillon-sous-les-Côtes. Les passages principaux sont barrés par des réseaux de fil de fer, les arbres sont coupés aux abords des Côtes de Meuse et on commence des barrages en ciment.
Nous arrivons au cantonnement à Blanzée à 11 h. Nous sommes épuisés par la fatigue et la chaleur. Impossible de se procurer du vin. Toute ma compagnie est logée dans une ferme et je couche dans la cour sur la paille. Dans la nuit nous sommes éclairés par les projecteurs des forts de Verdun qui illuminent toute la campagne environnante. Quatre aéroplanes ont survolé la contrée. Nous ne touchons pas de viande et n’avons que des conserves à manger. Grande chaleur. »