Le vendredi 8 janvier 1915
Nous pouvons dormir toutes les nuits, couchés sur des claies pour éviter l’humidité, nous entretenons le feu toute la nuit. Nous nous éclairons avec de la graisse que nous donnent les cuisiniers. Il pleut tous les jours.
Le vendredi 8 janvier 1915 – 10 heures
Mon cher père,
Après avoir été 12 jours au repos comme je l’ai écrit à Aimée, je suis revenu dans les tranchées depuis avant-hier mercredi. Nous avons marché toute la nuit et en arrivant nous nous sommes logés dans une tranchée couverte et dans laquelle nous pouvons faire du feu.
Il pleut jour et nuit et tous les jours, c’est désolant de voir un temps pareil.
Je me porte toujours bien et souhaite le bonjour à tout le monde.
Je m’arrête car je suis pressé. Votre fils qui vous aime ‑ H. Moisy