Le mercredi 24 mars 1915
A 6 h ma section retourne en tranchée de première ligne. Les Allemands lancent des crapouillots sur notre tranchée toute la journée. Il en est éclaté un dans le secteur de ma section, dans la tranchée. Personne n’a été blessé, mais plusieurs fusils ont été cassés et des sacs percés. Ma musette a été déchirée par un éclat. Une mine allemande a sauté à proximité de ma compagnie.
Le mercredi vingt quatre mars 1915 – 9 heures
Mon cher père,
Je suis toujours dans les tranchées de première ligne comme je l’écrivais à Eugène hier. Il est tombé de la pluie fine toute la nuit. Je me porte bien. Je n’en mets pas plus long parce que je n’ai pas le temps d’écrire. Je voulais simplement vous signaler ma présence. A une autre fois plus de détails. Baiser filial.
H. Moisy
Le jeudi 25 mars 1915
Dernière journée de tranchées. Crapouillots, bombes, obus et fusillade. Des pièces françaises de 270 tirent sur les tranchées allemandes. Il pleut toute la journée.