27 mars 1915. De Poix à Saint-Amand-sur-Fion (Marne)
Vingt kilomètres de terrains en friche et de petits bois de pins géométriques et rachitiques, pour arriver dans un petit bourg, tout propre, peint à la chaux, fleuri de primevères et de pâquerettes, où tout respire le bonheur et la paix.
Ah ! Mesnil-les-Hurlus, pays des cadavres, comme vous êtes loin, perdu dans le souvenir d’un songe affreux !… Quelle tristesse de songer que les corps de nos amis dorment dans l’enfer des Hurlus. Ici le cimetière est si coquet, si fleuri ! Il ferait si bon y dormir, après la bataille !…