29 avril 1915. Par une chaleur accablante, nous quittons Verdun



29 avril 1915. Abris entre Haudiomont et la Tranchée de Calonne

Par une chaleur accablante, dans une poussière épaisse et qui sèche la gorge, nous quittons Verdun et sa ceinture de forts. La marche est si pénible que les pauses sont de 20mn par heure et que le régiment va à la débandade. A la porte des forts des artilleurs nous distribuent de l’eau. A chaque pose une corvée d’eau se forme et va jusqu’à la source prochaine remplir seaux et bidons.

Nous parvenons, à la nuit tombante, dans un petit village de gourbis de l’aspect le plus séduisant. En pleine forêt, au bord de la crête qui limite à l’est les Hauts-de-Meuse, on a construit de longues baraques en branchages et en mousse, avec couche de paille, table et… électricité. Un moteur surveillé par un brave territorial éclaire notre village de poupée.

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