13 octobre 1915. Les artilleurs coloniaux quittent Schmargult.



13 octobre 1915. Schmargult

Les artilleurs coloniaux quittent Schmargult. Les 155 et 120 sont partis pour la Serbie. Ils sont remplacés par des 95, retour de Steinbach, des 95 qui ont démoli, maison par maison, Cernay et les villages de la plaine de Mulhouse.

A Schmargult cantonne à présent une compagnie de « classe 16 » du 149ème d’infanterie. Ah ! la chère infanterie ! Comme je me retrouve au milieu d’elle. Les « Classe 16 » sont commandés par des officiers blessés, momentanément inaptes. J’ai avec moi les lieutenants Cauvin (de Marseille) et Demangeon (des Vosges). Ils ont fait presque toute leur campagne à Souchez. C’est Cauvin qui s’est emparé, en mars, de la fameuse chapelle de Notre-Dame-de-Lorette. Il a attrapé une balle dans le bras gauche et une citation à l’Armée.

Et les hommes ! Tous ces gosses, la plupart de Paris, me changent de ces vieux, insipides et hypochondriaques territoriaux. Ils sont Gavroches, drôles, primesautiers, malins comme… des gamins de Paris. Mon ordonnance s’appelle Gosse. Il est de Saint-Denis et sa voix grasseye délicieusement. Ah ! l’accent de Saint-Denis sur les pentes du Metzeral !

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Un Goncourt dans la Grande Guerre, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>