19 décembre 1915. Ce soir, la nuit est sinistre.



19 décembre 1915.

Ce soir, la nuit est sinistre. Dans la tempête glaciale, par 8° au-dessous de zéro, les canons se sont subitement déchaînés. La longue plainte des gros obus gémit dans la vallée. Les mortiers de 220 font trembler la table sur laquelle j’écris. Le vent mêle ses hurlements à ce concert de mort. Ce soir la guerre est lugubre comme une légende bretonne.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Un Goncourt dans la Grande Guerre, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>