30 avril 1916.
Une douzaine d’obus de 150 nous arrivent. Pas de dégâts humains. Ils tapent presque tous derrière le rocher contre lequel mon poste est blotti.
Dans les tranchées du Braunkopf (14ème chasseurs) il règne une activité de fourmilière. On pousse des sapes, on couvre les boyaux de tôles ondulées, on tend des réseaux. On s’approche du Boche, qui, à certains endroits se trouvait à 2 ou 300m de nous. On le crapouillote, on le couvre de grenades. On lui rend la vie dure. Le 115ème ne l’avait pas habitué à ces rudes manières. Il réagit assez mollement.