12 juillet 1916.
Et la Somme ?
Ca marche au sud, du côté français. Ca marche trop bien. Nous voilà à Biaches, aux portes de Péronne. On a pris tout ce terrain, ce village, ces fortins, ces labyrinthes avec une aisance, voire une élégance, de haut goût et de splendide tenue. Mais les Anglais ont contre eux le gros des Allemands et plus que nous, beaucoup plus, la haine, reine des batailles. Ils avancent péniblement, mais ils avancent : en dix jours, sur un front de treize kilomètres ils ont enlevé cinq villages et pris 7.500 prisonniers. Ce n’est pas mal pour une armée neuve qui a devant elle la garde prussienne et la fine fleur de l’artillerie. Quant aux Russes , ah ! les Russes ! ils vont bien, les Russes. En cinq semaines ils ont tronçonné l’armée autrichienne et voilà qu’ils commencent le même jeu sur l’armée allemande de Hindenburg.*
Et les pertes énormes coté Anglais et Français ?
pour de bien maigres résultats!!!